Une bande s'en est pris lâchement à un jeune homme de 19 ans
Vendredi soir, la station de métro Bougainville (15e) était pourtant très fréquentée, mais personne n'a volé au secours du jeune handicapé.
"Un jour, on va me le tuer !" Vanessa est en colère. Une colère froide qu'elle était parvenue à contenir jusqu'à il y a quelques jours. Et puis, vendredi, la goutte d'eau qui fait déborder la vase. L'agression de trop. La quatrième pour son petit frère, âgé de 19 ans, handicapé, qui souffre de troubles psychologiques. Il est 17 h, sur le quai du métro Bougainville (15e).
Un groupe de cinq jeunes s'approche de son frère, lui demande une cigarette. Il leur répond avec ses mots qu'il ne fume pas. Très vite, c'est l'escalade. Ils vont en faire leur souffre-douleur. Ils commencent à lui donner des coups de pied, puis de poing. L'un d'eux exhibe un poing américain et frappe le jeune homme qui, en dépit de son handicap, ne se laisse pas faire.
A une heure de forte fréquentation
Les trois fois précédentes, les actes de violences s'étaient déroulés à la sortie du collège de La Joliette ou sur le chemin de l'école. C'est là qu'il avait naguère croisé la route de quelques lâches importuns aux idées noires et aux desseins violents : bousculades, coups de poing le plus souvent, et même une fois agression à l'aide d'une batte de base-ball. Mais rien à voir avec les faits de vendredi.
"Ce qui me fait le plus mal, c'est que personne n'a bougé sur le quai du métro, déplore Vanessa, sa grande soeur de 29 ans. Dans quelle société vivons-nous ? Je ne comprends pas que les gens ne réagissent pas. C'est chacun son nombril !" On était pourtant à une heure de forte fréquentation.
Une ITT de 2 jours
Blessé à l'oreille droite par le poing américain, le jeune homme a dû être transporté à l'hôpital Nord pour y recevoir des soins. La famille a déposé plainte au commissariat de Noailles (1er). Une ITT de 2 jours lui a été délivrée. "C'est de la méchanceté gratuite", insiste Vanessa. Dans les heures qui ont suivi, les services de police de la Sûreté départementale sont parvenus à identifier, grâce à la vidéosurveillance du métro, plusieurs des agresseurs.
L'auteur principal a été interpellé, puis deux de ses complices quelques heures plus tard. Tous ont été placés en garde à vue. Ils doivent être déférés cet après-midi, à 14h, en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel. "J'ai écrit au président Sarkozy,reprend Vanessa. J'ai appelé les associations de handicapés. Je vais tout faire pour changer mon frère d'institut médicalisé". Sur vidéo, la victime a reconnu les auteurs. Selon nos informations, ils seraient passés aux aveux.
La Provence - 19/12/11
Commentaires
des noms ! gauthier michel
«Dans quelle société vivons-nous ? » : dans la société de sarko et de carla ! On comprend à demi-mot que ces agresseurs sont des récidivistes.
J'étais à Marseille tous ces jours et je me disais (comme à chaque fois) : comme cette ville est belle !
Je sais les trésors qu'elle recèle,
Je sais que la Méditerranée est là, toute autre,
Je sais que c'est une des villes de France les plus attachantes.
Mais, j'y ai vu aussi bien sûr, les ravages qu'elle subit, un peu plus visibles à chacune de mes visites.
Quel chagrin, quel long sanglot montaient en moi !
Chère Gaëlle, j'ai pensé à vous.
Amitiés
L'atroce cruauté que relate cette agression en dit long sur la catastrophe que vit notre pays.
Merci, chère tania. Moi aussi j'épropouve du chagrin, une grande peine et non moins grande fureur de voir cette ville que j'aimais parcourir être devenue ce qu'elle est devenue.
Les faibles, les handicapés sont agressés et frappés durement dans ce métro qui a coûté tant d'efforts aux ingénieurs et aux ouvriers pour le construire, l'embellir... Oh quelle pitié, cette ville martyre!
Je suis très émue en vous lisant, car vous comprenez parfaitement la tragédie que vit Marseille à cause de l'immigration massive.
la faute en revient au systéme politique qui ne permet pas des mesures radicales pour que les citoyens de ce pays puissent circuler en toute sécurité , quant aux personnes présentes sur les lieux , plusieurs facteurs sont de mise : l;indifférence et surtout la peur des bandes !!
salutations.
je lis dans le quotidien local que ces zébres veulent présenter leurs excuses !!!QUE LA FAMILLE DE LA VICTIME LES R E F U S E ! , car ils font de la manipulation ! GAUTHIER MICHEL