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Niort: vingt coups de couteau en pleine rue

Un militaire de 27 ans a été poignardé rue Basse, à Niort dans la nuit de lundi à mardi. Et deux hommes rapidement interpellés. Un riverain a tout vu, il raconte à la NR.

C'est ici, devant cette boulangerie située à l'angle des rues Basse et du Pont que le militaire s'est effondré sous les coups de couteau de son agresseur. Hier, il était entre la vie et la mort.
 
C'est ici, devant cette boulangerie située à l'angle des rues Basse et du Pont que le militaire s'est effondré sous les coups de couteau de son agresseur. Hier, il était entre la vie et la mort.

Mise à jour le 01/02/2012

(Cliquez sur la photo)

Les suspects déférés. Ils vont être transférés au palais de justice de Poitiers ce mercredi après-midi pour être présentés à un juge du pôle de l'instruction dans le cadre d'une information judiciaire ouverte du chef de "tentative de meurtre".

Apart quelques taches de sang sur le pavé, il ne reste presque plus rien de la violente agression survenue dans la nuit de lundi à mardi, à l'angle des rues Basse et du Pont à Niort. Juste devant la boulangerie, traînait encore hier après-midi un gant bleu oublié sur place par les services d'investigation criminelle.

« Il y avait une grande tache de sang, mais ils l'ont nettoyée », raconte un riverain, observateur direct de l'épisode, encore choqué par la brutalité de la scène « A cause d'une simple phrase, raconte ce témoin qui tient à garder l'anonymat, cet homme s'est pris vingt coups de couteau ! C'était complètement gratuit ! »

Un échange musclé

Il était environ 23 h 45 ce lundi soir. Des éclats de voix ont résonné dans le bas de la rue du Pont, poussant ce riverain à jeter un œil par sa fenêtre. « Il y avait trois personnes, raconte-t-il : un homme plutôt grand, je dirais 1,90 mètre. Il était accompagné de deux jeunes femmes. Ils parlaient fort. Apparemment, il voulait prolonger la soirée mais elles avaient plutôt envie de rentrer. À ce moment-là, deux types sont arrivés. Des jeunes, la vingtaine. Ils arrivaient des halles et remontaient la rue Basse, l'un d'eux a demandé " Qu'est-ce qui se passe ? " L'homme a répondu " Vos g… ! Allez vous coucher ! " Ça ne leur a pas plu, il y a eu un échange musclé entre eux, des insultes… »

" Il visait la tête "

Une trentaine de mètres sépare alors les deux groupes. Un autre riverain, lui aussi alerté par le ton qui monte, a ouvert sa fenêtre pour prier les jeunes gens de se calmer. Un passant qui sortait son chien en fait autant, espérant mettre fin à l'altercation. En vain. « Soudain, l'un des deux jeunes a sorti un couteau. Son copain lui a dit : " Vas-y, range ta lame ! " Mais il n'a pas écouté, il a changé son couteau de main… C'était une lame noire de cinq centimètres, comme on en trouve partout. À ce moment-là, j'ai compris que ça allait dégénérer, j'ai pris mon téléphone pour appeler la police… D'ailleurs, je pense que toute la rue a appelé la police ! Et j'ai vu le jeune attaquer l'autre : il visait la tête, il a porté un premier coup en plein visage et a tout de suite réarmé son bras… Là, j'ai attrapé une étoffe pour le sang et j'ai foncé à son secours… »

" Dans une mare de sang "

Occupé à descendre les escaliers, le témoin a perdu la scène de vue quelques instants. Mais la suite n'a pas échappé à cette autre habitante : « J'ai vu l'homme lui donner des coups de couteau en plein visage et dans le haut du corps. Il n'arrêtait pas. C'était tellement incompréhensible que j'avais l'impression que c'était des coups de poing. Mais non, c'était des coups de couteau….» Le témoin s'est laissé dire que le militaire aurait reçu une vingtaine de coups. « Quand je suis sorti dans la rue, l'homme gisait par terre, devant la boulangerie, dans une mare de sang. Il avait été touché au niveau de l'œil, à la gorge… Sa petite amie paniquait, elle criait son prénom. Il gémissait, je ne comprenais pas ce qu'il disait… »

Interpellation

Dirigés par les témoins, les policiers arrivés quelques secondes plus tard se sont lancés à la poursuite des deux hommes et les ont interpellés plus haut dans la rue Basse. Tous deux ont été placés en garde à vue. Dans le même temps, la victime a été prise en charge par les pompiers. « Ils ont dû s'y mettre à trois pour le soulever et le déposer sur la civière. » Frisson rétrospectif de cette habitante : « J'ai eu l'impression que ce type était sorti en se disant " Ce soir, je vais me faire quelqu'un "…» En fonction des éléments que l'enquête de police déterminera, le dossier pourrait être confié à un juge d'instruction et une information judiciaire ouverte du chef de « tentative de meurtre ».

nr.niort@nrco.fr

Emmanuel Touron

Commentaires

  • dans ce pays soit il faut respecter le couvre-feu , soit il faut sortir avec du matériel de défense dans ses poches pour faire face aux éventuels agresseurs qui peuplent les rues de nos bonnes villes.
    salutations.

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