Poème de Robert Brasillach, datant de juillet 1929. Robert Brasillach avait tout juste 20 ans et déjà cette appréhension face à ce bonheur, si fugace, qui nous échappe...
Il faut aimer le bonheur avant tout,
L'eau qui se froisse sous le vent,
La grappe rose et cette pêche d'août
Qu'un ange apporte à l'enfant.
Il faut aimer la peur dans les couloirs,
Les albums avec le singe et l'ours,
La pelouse avec ses deux miroirs
Où tombe le jour.
Voici le cerceau sous les marronniers bleus :
Vers la clairière rouge il court encor,
Et la barque de bois qui servait à nos jeux
Appareille quand je dors.
Il faut aimer le sommeil qui nous rend
Le pain, le sel, le bonheur oublié,
Le jour de mai sur les buissons luisants,
Et l'enfant aux groseilliers.
Source: CLUB ACACIA - 06/02/12
Commentaires
à notre époque les écrivains de cette trempe n,existent plus.
salutations.
Merci a Gaelle pour nous donner un peu de poesie dans ce monde qui en manque tant.
@ parvus, ils existent peut-être, mais ils ne sont ni édités ni publiés! ON les rejette dans le néant littéraire! C'est toute une politique éditoriale "parisienne" qui s'élabore dans les cénacles, salons très fermés de la nomenklatura. vous seriez étonné par le nombre de bons auteurs inscrits à la SGDL et dont on ne parle jamais! Parce qu'il ne faut pas en parler ni leur faire la moindre publicité! Un livre dont on ignore l'existence n'est jamais acheté et lu! Cela ne signifie pas que que le livre soit mauvais, bien au contraire! Mais il peut être "politiquement incorrect"... Aussi, on voit toujours les mêmes noms dans les rayons des librairies, ceux des élus par les grands éditeurs. Le système est actuellement cadenassé.
A notre époque, Céline se serait jamais édité!
@ parvus: l'éditeur de Céline a d'ailleurs été assassiné dans un mystérieux attentat. On l'a tué en plein Paris à coups de revolver. L'affaire a fait grand bruit à l'époque.