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Le "pousseur du métro" a été déclaré irresponsable pénalement - Sa victime Renaud Roussillon: "On ne peut pas faire comprendre sa douleur"

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Renaud Roussillon

C’est un acte insensé qui vaut à Ahmed Zobir, 37 ans, de comparaître depuis hier devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine. Une perpétrée sur un quai de la station Grande Arche-La Défense, sur la ligne 1 du , au matin du 10 avril 2009. Roussillon, un architecte d’intérieur de 43 ans, père de deux enfants, a été projeté sous une rame par son agresseur.

 
 

« C’est un cauchemar mais je ne peux me réveiller », souffle cet homme, qui a dû être amputé de la jambe droite. Il s’éclipse le temps du visionnage des bandes vidéo diffusées par la cour. Une minute de vie ordinaire du métro parisien qui s’achève sur un déchaînement de violence à l’encontre d’un passager qui ne se rend compte de rien.

A 11h22, l’architecte d’intérieur, en costume-cravate, porte-documents sous le bras, se positionne au milieu du quai pour attendre le prochain métro, après être passé devant un SDF assis sur un banc. A 11h23, il ne reste qu’un tas de feuilles éparpillées sur le quai. Le train est entré en gare, la victime est bloquée en dessous. Entre-temps, le SDF s’est rué les deux bras en avant sur Renaud Roussillon qui lui tourne le dos, le projetant de plein fouet sur la rame. « Une fois l’acte accompli, je me suis enfui rapidement, j’ai suivi une personne qui partait pour voir si elle donnait l’alerte », raconte l’accusé à voix basse.

«Moi, j’ai pris perpétuité»

Renaud Roussillon, qui a gardé belle allure malgré son handicap, témoigne, des sanglots de la voix, de son « cauchemar ». « On ne peut pas faire comprendre sa douleur. J’essaye de recoller les morceaux mais j’ai toujours du mal à comprendre ce qui a pu se passer
. Je me revois décidé d’aller sur le chantier, de prendre cet itinéraire, à cet horaire, je me vois sur le quai, regarder l’affiche en face de moi et ensuite mon réveil à l’hôpital, explique-t-il, sans un regard à son agresseur. Je ne le connais pas, je le vois aujourd’hui, ça ne déclenche rien en moi. A la suite du procès il y aura une peine, peu importe la durée car moi, depuis le 10 avril 2009, j’ai pris perpétuité sans qu’on me donne le choix. Etre debout c’est une chose, reprendre position dans la société en est une autre. Face à mes deux fils de 10 et 13 ans, je fais bonne figure mais c’est une lutte. »


Il ressent toujours de la "culpabilité" : « Si j’avais été habillé autrement, je n’aurais pas cristallisé aux yeux de cet homme tout ce qu’il y avait d’insupportable. » Après de longs mois de rééducation, Renaud Roussillon a repris le travail, « un mi-temps thérapeutique », mais pas les transports en commun, craignant par-dessus tout que « les sons, les odeurs » puissent « faire remonter des souvenirs ».

Face à lui, Ahmed Zobir, cheveux coiffés en arrière, pantalon de jogging et sweat, reste stoïque. Au fil de l’audience, dans son box, il observe sans être vraiment présent. Il s’excuse, mais réitère sa version. « J’ai entendu des insultes, j’étais échauffé de la tête, j’ai manqué de contrôle », explique-t-il d’une voix quasi inaudible. Un discours cohérent alors que certaines expertises psychiatriques avaient conclu à une « abolition du discernement » et donc à son irresponsabilité pénale. La cour d’assises devra trancher. S’il est déclaré responsable, Ahmed Zobir encourt jusqu’à trente ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu ce soir.

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Le SDF de 37 ans accusé d'avoir poussé en avril 2009 un voyageur sous une rame de à La Défense a été déclaré pénalement irresponsable et acquitté vendredi par la Cour d'assises des Hauts-de-Seine. L'homme a été hospitalisé d'office.

La cour d'assises n'a pas suivi les réquisitions de l' général qui avait réclamé 20 ans de réclusion criminelle. La défense, elle, avait plaidé la folie en retraçant l'itinéraire d'«un homme qui s'éloigne de plus en plus de la réalité avec une schizophrénie rampante».

A l'énoncé du verdict, la victime, Roussillon, était abasourdie. Cet architecte de 43 ans, père de deux enfants, avait été amputé de la jambe droite au-dessous du genou. Il avait subi un traumatisme crânio-facial, des fractures aux dents et au bras droit ainsi que de multiples contusions. Jeudi, devant la Cour, il avait raconté son «cauchemar» : «On ne peut pas faire comprendre sa douleur».

Sa compagne, présente à l'audience, a fondu en larmes jugeant le verdict «ahurissant et incroyable.»

Un «tueur et non un pousseur»

L'avocat général avait bataillé pendant les audiences pour obtenir un condamnation espérant que la cour d'assises «ne donne pas au tueur une chance incompréhensible car la réalité, il la comprend».


«Je le préfère enfermé plutôt que dehors. Pourquoi? Les experts le disent extrêmement dangereux. Il sortira quand il ira mieux, ce peut être dans 10 ans ou la semaine prochaine», avait il expliqué à l'audience.

«Ahmed Zobir est fou, il est dans le monde des insultes, un monde qui n'existe pas», avait au contraire précisé Jean-Pierre Choqué, l'avocat de la défense pour qui «une condamnation revenait à éliminer un risque en oubliant que derrière, il y a un homme».

On ne sait pas encore si l'avocat général compte faire appel de la décision de la Cour d'Assises.

Le Parisien - 10/02/12

Commentaires

  • "Si j’avais été habillé autrement, je n’aurais pas cristallisé aux yeux de cet homme tout ce qu’il y avait d’insupportable" !!! Ca n'est plus du syndrome de Stockholm, on est au niveau de la psychopathie de l'homme de gauche là.
    Et ça veut aussi dire qu'il y avait des éléments (non rapportés par l'article) montrant que ce soi-disant fou a agi par haine, avec discernement. Mon pauvre pays ...

  • Ce jugement n’étonnera personne, il correspond bien à l’air du temps qui donne raison à ces gens là quoiqu’ils fassent : et eux savent très bien, qu’avec nos dirigeants, ils ont le permis de tuer en permanence ! Et il en rentre des milliers tous les jours, à l’appel de nos responsables politiques. C’est aux Français de prendre les mesures qui s’imposent pour revenir à la raison : balayer les écuries d’Augias !

  • Il y a double insécurité: la première est due à l'immigration massive, la seconde à la "Justice" française !

  • C'est en somme un crime raciste anti-blanc.

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