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Les Grecs sous le choc - Vivre avec 586 euros par mois

La population grecque rejette le plan de rigueur massif adopté dimanche par les députés. Le malaise social risque désormais de déboucher sur une crise politique.

Marc Lomazzi avec Catherine Gasté-Peclers | Publié le 14.02.2012

Mesure phare du plan de rigueur : le salaire minimum devrait être abaissé à 586 € brut mensuels. Vivre en Grèce aujourd’hui relève du défi quotidien.

Mesure phare du plan de rigueur : le salaire minimum devrait être abaissé à 586 € brut mensuels. Vivre en Grèce aujourd’hui relève du défi quotidien.
| (EPA/MAXPPP/ALEXANDROS VLACHOS.) 

 

Vitrines brisées, façades d’immeubles noircies… Athènes s’est réveillé hier hébété, après la nuit de violence qui a fait des dizaines de blessés en marge de la monstre organisée dimanche contre le plan d’austérité voté dans la douleur par le . D’une sévérité sans précédent, ce nouveau tour de vis est considéré par les Grecs comme insupportable dans un pays surendetté, miné par le et la récession.

 

 

Le salaire minimum réduit de 22%. C’est peut-être la mesure la plus douloureuse : les députés ont accepté de baisser de 22% le salaire minimum, ramené à 586 € brut sur quatorze mois. Pour les moins de 25 ans, la baisse du smic sera même de 32%. Les hausses de salaires automatiques, liées notamment à l’ancienneté, sont supprimées. L’objectif est de restaurer la compétitivité de la Grèce en réduisant globalement le coût du travail de 15% en trois ans.

15 000 fonctionnaires « mis en réserve ». Dans un pays où un salarié sur cinq appartient à la fonction publique, les fonctionnaires sont parmi les plus durements touchés : baisse de 10% des salaires pour ceux bénéficiant de régimes spéciaux de retraite, mise en réserve de 15000 postes de fonctionnaires payés 60% de leur traitement.

Coupes budgétaires et privatisations. Réduction des remboursements de médicaments, 320 millions d’économies supplémentaires dans le budget 2012, accélération des privatisations… Le gouvernement Papademos a, pour la première fois, consenti à tailler dans les dépenses militaires.

Salué par Bruxelles et Berlin, ce remède de cheval n’est que l’une des conditions posées par la Troïka — Union européenne, FMI et BCE — pour débloquer une aide de 130 Mds€ cruciale pour éviter la faillite de la Grèce. Les créanciers du pays exigent aussi, d’ici à mercredi, l’engagement écrit de la coalition au pouvoir de soutenir l’austérité. Or, la majorité du Premier ministre Papademos est fragile et pourrait bien voler en éclats lors des élections législatives prévues en avril prochain.

 

Le Parisien  -14/02/12

Commentaires

  • Les Grecs sont peut-être sous le choc, mais ils ne sont pas fichus de se débarrasser de ce gouvernement de traitres, complètement aux ordres des mondialistes et qui les poignarde dans le dos !

  • @ abad: ce ne doit pas être facile de se débarrasser de ces ventouses mondialistes! J'espère qu'ils y arriveront: les Grecs ne peuvent pas vivre ainsi, réduits à une telle misère.

  • Qu'est-ce qu'on veut? En faire un peuple de mendiants, de désespérés? Qui acceptera tout des techno-mondialistes?

    De quoi exactement punit-on la Grèce ? Cela, on ne le dira pas... Mais le chef d'orchestre est bien présent en coulisses.

    Le problème économique de la Grèce est l'arbre qui cache la forêt des vengeances...

  • Il faut traverser les apparences.

  • Nous assistons à la destruction d'une nation selon les protocoles et c'est une horreur.
    La grèce est le champ d'expérience pour la domination et la mise en esclavage d'un peuple par l'oligarchie.
    Si leur plan réussit en Grèce alors les autres pays d'europe seront eux-mêmes soumis.

  • Vrai Gaelle ! n,oublions pas que par le passé ce fut une grande civilisation qui apporta tant de choses à l,humanité .
    salutations.

  • @ téléphobe: c'est exactement ce que je pense moi aussi.

    Les manifestants contre cette austérité inhumaine sont durement frappés par la police.

    Effrayanttes pespectives...

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