Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Christian Vanneste: la déportation des homosexuels français est une légende - Sanctionné pour ses propos, il persiste et signe

Il ne pliera pas, ne s'excusera pas. Le député Christian Vanneste, qui a qualifié de «légende»la déportation d'homosexuels français durant la Seconde Guerre mondiale maintient ses propos.


Aucun regret donc. Excepté celui-ci : «Je regrette que l'UMP accepte de subir l'influence de la puissance médiatique extraordinaire du lobby gay», a lâché mercredi l'élu du Nord.
«Je n'ai rien dit d'extraordinaire, j'ai rappelé des faits, c'est tout. Si mes propos sont inexacts et qu'on me le prouve, je les retirerai immédiatement et je m'en excuserai», lâche le député du Nord. «Je n'ai jamais nié la réalité en Allemagne de la déportation d'homosexuels ni son caractère totalement inacceptable», plaide-t-il. Dans un autre communiqué publié dans l'après-midi, Vanneste refuse qu'on le lui prête «la moindre intention négationniste» et condamne «de la manière la plus ferme la répression nazie à l'encontre des personnes homosexuelles».


Privé de l'investiture UMP aux prochaines législatives

Mercredi matin, la sanction n'a pas tardé à tomber. Le bureau politique de l'UMP a fait savoir qu'il condamnait «avec la plus grande force ces propos inacceptables, profondément choquants et intolérables», dixit le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé.
Vanneste a donc été suspendu immédiatement de l'investiture UMP pour les législatives et sera exclu du parti majoritaire lors du prochain bureau politique, qui se tiendra mercredi prochain.

A gauche, même indignation. Delphine Batho, porte-parole de , dénonce sur Twitter des propos «homophobes mais aussi négationnistes». Réclamant l'exclusion de l'UMP de Christian Vanneste, la députée des Deux-Sèvres attend également de qu'il condamne cette «idéologie nauséabonde». 

«Vous en avez beaucoup dans le domaine de la culture et dans les médias»

Dans le détail, Christian Vanneste reconnaît que «manifestement, Himmler avait un compte personnel à régler avec les homosexuels» et qu'«en Allemagne, il y a eu la répression des homosexuels et la déportation qui a conduit à à peu près 30 000 déportés». Mais il assure également qu'«il n'y en a pas eu ailleurs. Et notamment en dehors des trois départements annexés, il n'y a pas eu de déportation des homosexuels en France.»

L'avis d'un historien
Une soixantaine de Français ont été recensés comme ayant été déportés dans les camps nazis «vraisemblalement» pour motif d'homosexualité (5 000 à 15 000 déportés à l'échelle de l'Europe), explique à l'AFP l'historien Mickael Bertrand.
Cité par l'historien sur son blog, l'ouvrage intitulé «La déportation pour motif d'homosexualité en France: débats d'histoire et enjeux de mémoire» (éditions Mémoire active) recense 62 déportés français pour homosexualité, dont 22 arrêtés en Alsace-Moselle, 32 au sein du Reich (hors Alsace et Moselle), un dans un lieu indéterminé et sept en zone occupée. Au moins 13 ont trouvé la mort en déportation.



Dans une vidéo mise en ligne mardi sur libertepolitique.com, Christian Vanneste s'est aussi lancé dans une analyse ontologique - pour peu que cela soit possible - de l'homosexualité.
Extraits : «l'un des fondements principaux de l'homosexualité, c'est le narcissisme. Le fondement même, c'est "je refuse l'autre", le refus de l'autre sexe.»
Puis vient l'analyse sociologique. «Vous en avez beaucoup dans le domaine de la culture et dans les médias. (...) Or, les médias sont au pouvoir...»
D'où, selon le député membre du collectif Droite Populaire, une influence loin d'être négligeable sur les débats de société. «Avant, c'était une attitude discrète, marginale, quelquefois sujette à plaisanterie, qui n'avait pas un rôle considérable. Aujourd'hui, c'est tout à fait différent, dans la mesure même où elle est au coeur du pouvoir, où elle joue par son nombre, au sein du pouvoir, un rôle qui n'a rien a voir avec celui qu'elle joue dans la grande population (sic), où elle continue d'être marginale».

Déjà en 2004, Vanneste avait déclaré que l'homosexualité constituait une «menace pour la survie de l'Humanité». Poursuivi par trois associations de lutte contre l'homophobie, il avait été blanchi en 2008.

LeParisien.fr - 15/02/12

Commentaires

  • je lui tire mon chapeau !

  • Incroyable : Klarsfeld confirme les propos de Vanneste !

  • bizarre tout de meme !
    ils se multiplient sans jamais engendrer
    ils percevront une retraite sans avoir laisser derrière eux unfils ,une fille qui cotiserait pour eux

  • encore un lobby sur lequel il est interdit de parler , pourtant d,aprés l,historien les faits sont là!!
    mais il est vrai que c,est mauvais de le dire en période électorale!!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.