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Lille: Jean-Marie Le Pen récite deux poèmes de Robert Brasillach

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Jean-Marie Le Pen aime la poésie… et la lumière médiatique. Le président d’honneur du Front national a fait son show à Lille, au premier jour de la convention présidentielle de Marine Le Pen, samedi 18 février. Après un discours musclé sur les valeurs devant les jeunes, qu’il a encouragés à « acquérir une formation militaire », le matin, le vieux leader s’est plu à citer, l’après-midi, un poème de Robert Brasillach, fusillé à la Libération pour collaboration. Il se doutait bien qu’il attirerait l’attention. Ça n’a pas manqué.

En janvier 2011, dans son dernier discours de président, Le Pen, qui a des lettres, avait déjà glissé un vers de l’écrivain tiré du Testament d’un condamné, mais sans le nommer. Cette fois, il a conclu son discours devant les congressistes en citant longuement L’Enfant Honneur, un autre de ses poèmes écrits à la prison de Fresnes. Il a été ovationné.

« Est-ce que le fait d’avoir été condamné empêche d’être poète?" a fait mine de s’interroger Jean-Marie Le Pen, dans les couloirs du Grand palais lillois. La poésie que j’ai citée n’est pas une poésie engagée. » Il ajoute : « Je suis de ce temps. » Comprendre: la Seconde Guerre mondiale. Très en verve, Le Pen se met à réciter intégralement le Testament du condamné.

Lancé sur Aragon, il poursuit: « Il m’arrive de citer Aragon, mais il n’a pas écrit sur l’honneur. Il aurait pu. J’ai cité le Martiniquais à de nombreuses reprises. [Aimé] Césaire, j’ai le droit; Brasillach, je n’ai pas le droit. » Provocateur jusqu’au bout, Le Pen se met à déclamer un dernier vers de son auteur de chevet: « Le sang qui a coulé est toujours un sang pur. »

L’un de ses proches lui indique alors qu’il est temps pour lui de quitter les journalistes qui commencent à affluer. Mais Le Pen ne semble pas pressé. Au contraire, il interpelle ceux qui suivent de longue date le parti d’extrême droite, en mimant le geste du toréador: « C’est la muleta! Vous êtes de vieux taureaux, vous devez connaître la cape. »

Le vieux torero termine: « Moi, j’ai une culture vaste. Je peux me permettre de citer beaucoup de gens très différents, très contradictoires. Je sais chanter l’Internationale, ce que très peu de gens savent faire. Vous voulez que je chante? » Et Le Pen d’entonner le premier couplet…

Crédits photo : Pascal Rossignol / Reuters

L'EXPRESS - 18/02/12

Commentaires

  • JMLP : un homme libre qui se bat pour notre liberté !

  • « Je suis de ce temps. »

    Oui. Il est de ce temps.
    Mais il continue ce combat.
    La France subit encore ce qui a amené les combats de ce temps, qui n'est pas fini, et dont la grande majorité des Français ne sait pratiquement rien.

    Quand il incite les jeunes à « acquérir une formation militaire », il dit que l'avenir est au combat et à la guerre.

    Vu l'Etat de la France, ce devoir patriotique ne manquera pas d'arriver.
    Il est illusoire de se dire qu'on évitera le combat quand on se fait massacrer par des rapaces qui ont voulu (de fort longue date) et veulent toujours détruire les anciens peuples et les nations qui furent et sont toujours, leurs ennemis jurés.

  • Quel courage cet homme! Il n'abandonne pas la lutte, malgre la haine acharnee de ses adversaires.
    Bravo monsieur Le Pen, n'oublions pas nos ecrivains et journalistes, morts pour avoir devine le futur.

  • Merci à abad et à Nelly pour leurs commentaires qui rendent justice à un homme merveilleux!

  • @ raul, j'aime votre commentaire, votre grande lucidité. Nous n'éviterons pas le combat. On ne se laisse pas dévorer par les rapaces qui tournoient, qui décrivent des cercles de plus en plus étroits autour de ce que nous avons de plus cher, notre patrie, notre identité vivante. Notre vie d'hommes et de femmes libres.

    Ne laissons pas aux enfants à venir, qui sont "nous", des champs de ruine, des décombres aux fumerolles puantes. Nous avons une responsabilité et cette responsabilité s'appelle combat, lutte contre les forces de désagrégation.

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