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Tout savoir du patrimoine (avoué) des candidats à la présidentielle

Reuters

Sarkozy, Hollande, Le Pen, Bayrou, Mélenchon et Villepin. L'Express passe au crible les déclarations de patrimoine des principaux candidats à la présidentielle. 

Nicolas Sarkozy 

Depuis son entrée à l'Elysée, en 2007, le patrimoine du chef de l'Etat a augmenté. Il reste associé d'un cabinet d'avocats dont la structure financière a été réorganisée en 2010. Nicolas Sarkozy n'a répondu qu'à deux de nos questions: le montant de son traitement et celui de son patrimoine global. Il estime ce dernier à "2,3 millions d'euros", sans en dévoiler le contenu. Information inédite: le patrimoine du président aurait donc légèrement augmenté par rapport à 2007 : il était alors de l'ordre de 2, 143 millions d'euros. Selon toute vraisemblance, Nicolas Sarkozy reste assujetti à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), dont le seuil de déclenchement est actuellement de 1,3 million d'euros. 

La valeur de ses biens a été affectée par son divorce d'avec Cécilia Sarkozy. L'appartement acheté en commun en 1997 pour l'équivalent de 823 225 euros sur l'Ile de la Jatte, à Neuilly-sur-Seine, avait été revendu. Ces placements auraient été divisés au moment du divorce. Les Bruni-Sarkozy rédigent une même déclaration aux impôts. Pour le président, les derniers chiffres connus remontent à 2007. Il avait accepté de confirmer à L'Express l'impôt versé par lui trois ans plus tôt, soit 13 500 euros pour un revenu imposable de 124 960 euros avec trois enfants à charge.  

Depuis 1987, Nicolas Sarkozy possède aussi des parts dans un cabinet d'avocats. Le chef de l'Etat est présent dans la gestion du cabinet, qui dégageait 2,8 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010. Ses revenus, confortables, ont peu varié depuis 2007. A peine élu, le président a augmenté son traitement de près de... 170 %, pour l'aligner sur celui du Premier ministre. Les 6 806 euros brut perçus en tant que chef de l'Etat par Jacques Chirac, passent alors à 18 700 euros brut (hors indemnités) à partir de 2008.  

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François Hollande 

Sa séparation d'avec Ségolène Royal a eu des effets sur le patrimoine et l'imposition du candidat socialiste. Qui n'est pas soumis à l'ISF... grâce à Nicolas Sarkozy. 

François Hollande règle pour son logement un loyer d'un montant de "3 000 euros, charges et parking inclus", comme il le précise à L'Express. Dans son fief corrézien, à Tulle, sa permanence de député est plus spartiate, louée pour "1 200 euros" par mois. Quant à sa villa de style provençal de 130 mètres carrés, avec piscine, située à Mougins, il estime sa valeur à "800 000 euros". Et son revenu imposable s'élèverait à "78 516 euros".  

Le candidat PS possède, selon sa déclaration, 30 % de la SCI Olfi, propriétaire de l'appartement de 80 mètres carrés occupé par son père, à Cannes. Dans la même ville, le candidat est propriétaire à 70 % du logement où vit son frère. L'ensemble de ces deux biens étant estimé, dit-il, à "370 000 euros".  

François Hollande vit de ses fonctions d'élu et non de l'écriture : "J'ai renoncé, dit-il, à tout versement de droits d'auteur pour mon livre Le Rêve français, publié en 2011." Député et président du conseil général de la Corrèze, il perçoit des indemnités mensuelles limitées, en fonction du cumul des mandats, à environ 8 300 euros brut (hors indemnités). Dans ces conditions, son revenu imposable s'élèverait à "78 516 euros".  

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Marine Le Pen 

Soucieuse de corriger l'image d'"héritière" que lui collent ses détracteurs, Marine Le Pen joue cartes sur table. La candidate a décroché son téléphone pour apporter des précisions à l'enquête de L'Express. Son patrimoine est difficile à évaluer car il est partagé entre les membres de la famille Le Pen, souvent dans des sociétés civiles immobilières (SCI). 

Ses revenus proviennent exclusivement de ses mandats électifs. En outre, les 490 euros net qu'elle perçoit au titre de conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais sont intégralement reversés au Front national.  

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François Bayrou 

Exploitant agricole dans son fief du Béarn, le candidat du MoDem ne s'est pas enrichi depuis 2007. Seuls quelques droits d'auteur sont venus compléter ses indemnités de député. Il a tenu à répondre en personne au questionnaire adressé par L'Express à chacun des principaux candidats. François Bayrou n'a, dit-il, "rien à cacher".  

"J'ai acheté ma résidence principale en plusieurs fois, entre 1978, 1981, 1994 et 2002, pour une valeur totale de 65 357 euros, précise François Bayrou. Elle est estimée aujourd'hui à 450 000 euros. Emprunts et prêts bancaires destinés à cette acquisition courent encore, pour un montant de 187 913 euros." François Bayrou tire ses principaux revenus de ses indemnités parlementaires: 7 100,15 euros brut (5 189,27 euros net). Il tient à ajouter qu'il a perçu, en outre, "1 920 euros" d'autres revenus fonciers pour 2010 ainsi qu'une "plus-value de cession de sicav de 657 euros".  

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Jean-Luc Mélenchon 

Issu d'une famille modeste, le candidat du Front de gauche a accumulé un petit patrimoine au fil de ses mandats électifs rétribués. Il en profite mais sans excès.  

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Dominique de Villepin 

L'ex-Premier ministre - qui n'a pas répondu au questionnaire de L'Express - a acquis un hôtel particulier à Paris. Il y a installé son cabinet d'avocat dont il tire de substantiels revenus.  

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L'EXPRESS - 23/02/12

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