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Lu sur le net: "Algérie/Evian mars 1962: la censure "

 

Lu sur le net : "Algérie/Évian, mars 1962 : la censure"
 
 
 
Texte tiré du site officiel de Dominique Venner : www.dominiquevenner.fr

Un demi-siècle après les accords d’Évian du 18 mars 1962, la France officielle, en dépit de sa démocratie tant invoquée, interdit que l’on regarde la vérité en face. C’est ce qu’a démontré la censure dont a été l’objet l’historien Guy Pervillé, spécialiste reconnu de la guerre d’Algérie, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Toulouse-Le Mirail, auteur de La Guerre d’Algérie (PUF, Que Sais-je ? 2007). Comme il l’a expliqué sur son blog, il avait été contacté un an plus tôt par le directeur des Archives de France afin de rédiger un texte objectif sur la fin de la guerre d’Algérie pour Commémorations nationales 2012, publication annuelle du Ministère de la culture et de la communication (1). Il a remis son texte à la date prévue. Mais, peu avant publication, il a été informé que son texte serait amputé des 4/5ème, sans qu’il soit consulté et sans sa signature. Son texte intégral ayant été publié sur son blog, on s’aperçoit qu’a été censuré tout ce qui concerne l’enlèvement et les tueries de Français après les accords d’Évian, l’abandon et le massacre des harkis, ainsi que le rôle du général De Gaulle (dont le nom a même été supprimé).

Les accords d’Évian signés le 18 mars 1962 entre les représentants du gouvernement français et ceux du gouvernement provisoire algérien (GPRA) prévoyaient l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu le 19 mars à midi. Il n’en fut rien du côté algérien. Le jour même de la conclusion des accords, l’un des signataires français, Robert Buron, notait dans ses Carnets : « Les jours qui viennent vont être des jours de folie et de sang ». C’était bien vu.

Lu sur le net : "Algérie/Évian, mars 1962 : la censure"

Dans son étude censurée, Guy Pervillé écrivait : « Le FLN profita des accords d’Évian pour reconstituer ses forces armées (2) et pour étendre leur autorité sur une grande partie du pays et de sa population. L’armée française s’y opposa jusqu’au 8 mai, puis dut y renoncer. À partir du 17 avril 1962, le FLN déclencha une vague d’enlèvements contre la population française, supposée complice de l’OAS, dans les agglomérations d’Alger et d’Oran, mais aussi à l’intérieur de ces régions. Le 14 mai, la Zone autonome d’Alger […] rompit ouvertement le cessez-le feu en déclenchant une série d’attentats. C’est alors que le président De Gaulle […] accepta l’avancement de la date du référendum algérien au 1er juillet […]. D’autre part, des enlèvements et des massacres avaient été commis après le 18 mars contre d’anciens “harkis” en violation flagrante des clauses d’amnistie des accords d’Évian. […] Le 3 juillet, la France reconnut l’indépendance de l’Algérie. [Cependant], absence d’autorité incontestée et la compétition pour le pouvoir déclenchèrent de nouvelles vagues d’enlèvements et de violences meurtrières contre des Français d’Algérie (notamment des centaines d’enlèvement à Oran le 5 juillet) et contre d’ancien “harkis”. Les troupes françaises accueillirent et transférèrent en France les fugitifs, mais le gouvernement leur interdit de les rechercher sans l’accord des autorités algériennes… »

Depuis un demi-siècle, on répétait qu’Évian avait réglé le problème algérien et que seule l’OAS était responsable des violences et du malheur des Pieds Noirs. Et voilà que le travail des historiens mettait en cause le FLN et le gouvernement français.

Le professeur Pervillé poursuit : « Les enlèvements de Français diminuèrent après le 26 septembre 1962 qui vit l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement présidé par Ben Bella. Mais les massacres d’anciens harkis durèrent encore plusieurs mois et leur emprisonnement sous prétexte d’assurer leur sécurité, encore 10 ans. » Ce passage a également été censuré.

L’historien concluait son exposé en ces termes (censurés) : « Les accords d’Évian voulus par le gouvernement français comme « la solution du bon sens » se révélèrent une utopie qui échoua à ramener une vraie paix en Algérie. »

Dominique Venner


Notes

  1. Déjà censuré l’année précédente, en 2011, au sujet de la célébration du centenaire de Céline, jugé inacceptable par Serge Klarsfeld. Le censure politique devient pratique courante. C’est ainsi que la direction de la chaîne I-Télé a interdit la diffusion de l’émission Ménard sans interdit enregistrée le 13 décembre 2011, au cours de laquelle l’universitaire et africaniste Bernard Lugan commentait son livre Décolonisez l’Afrique (Ed. Ellipses) qui pose la question de la différenciation des peuples et des cultures. Pour plus d’informations : www.bernard-lugan.com
  2. Les forces du FLN avaient été en grande partie détruites par l’armée française (NDLR).
[cc] Novopress.info, 2012, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine

Commentaires

  • Merci, Gaëlle, pour cet indispensable rappel historique.
    Rappelons qu’en réalité le FLN ne signa pas les prétendus accords d’Evian : ce fut simplement une déclaration unilatérale du gouvernement gaulliste, interdisant à l’armée française de continuer les combats, mais le FLN gardant ainsi les mains libres, et il ne s’en priva pas !
    Ces accords furent une grande défaite pour la France qui avait pourtant gagné militairement cette guerre. Mais le gouvernement français trahit l’Algérie, les Français d’Algérie, les indigènes ralliés à la France et surtout les Harkis. Des massacres épouvantables s’en suivirent et ce gouvernement de traitres but, sans honte, le calice jusqu’à la lie ! Ces faux accords d’Evian est un acte de traitrise qui reste une tache indélébile sur la France !

  • Il ne fallait pas y aller, mais le marechal Lyautey l'avait encourage cette conquete de l'Algerie... Il a fallu pourtant l'abandonner, nous n'avions plus le choix...
    Certains s'en sont bien tires, on leur a reproche, mais meme les chansons du regret ont aussi rapporte...
    http://www.youtube.com/watch?v=54P8VPUwT38

  • @ Nelly: à l'époque, il chantait "les filles de mon pays"... de mon pays... les gens croyaient alors que son seul pays était l'Algérie fançaise....

    Moi je ne l'ai jamais aimé, le trouvant vulgaire, outrancier, et ses chansons beaucoup trop gaies pour une telle tragédie.
    Tant de morts, d'ignobles massacres...

    Je ne suis pas d'origine pied noir, mais l'abandon de l'Algérie au FLN a été un choc terrible pour moi.


    Alors ces chansons... quel dégoût quand j'ai enfin compris...

  • en fin de compte les accords d,Evian était pour le fln du pain béni , afin de chasser les européens de l,Algérie , par la terreur!!
    avec la complicité des autorités Françaises de l,époque , bien pour cela que la censure est tout azimut !!
    quant à macias , une véritable girouette!!
    salutations.

  • J'ai toujours préféré Vichy à Evian ;o)

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