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Fusillade à Montauban: l'enquête avance-t-elle ? Le tueur toujours recherché

La ville de Montauban est toujours sous le choc après l'assassinat en pleine rue de trois militaires, jeudi à Montauban. L'enquête progresse et on sait qu'il s'agit de la même arme qui avait tué un autre militaire à Toulouse.

 
Les hommages se succèdent à Montauban
 

Qui en veut aux militaires dans la région de Montauban ? Pourquoi un tel acte ? Y-a-t-il un seul et même tireur ? Alors que l'émotion est toujours vive à Montauban, les enquêteurs cherchent toujours à savoir ce qui s'est passé jeudi. Quatre jours plus tôt à Toulouse, un autre militaire avait déjà été tué. Ce que l'on sait désormais, c'est que dans les deux cas, il s'agit de la même arme, un 11,43, un calibre apprécié dans la grande criminalité. Le tireur a agi en plein jour et en pleine rue avant de prendre la fuite en deux-roues. Il a exécuté de sang-froid ses victimes : un soldat de 30 ans du 1er Régiment du train parachutiste de Francazal (Haute-Garonne) et deux hommes de 24 et 26 ans du 17e Régiment de génie parachutiste. Un troisième parachutiste âgé de 28 ans atteint à Montauban est entre la vie et la mort.

Le meurtrier - puisqu'on recherche plutôt un seul et même homme même s'il a pu bénéficier de complicités - est aujourd'hui traqué par cinquante enquêteurs et tous les services de police judiciaire. « Un lien de connexité indiscutable est établi entre les deux affaires. Il est possible de dire que la balle tirée à Toulouse et les balles tirées à Montauban proviennent d'une seule et même arme », a dit le procureur de Toulouse, Michel Valet, devant la presse. Le recours à la même arme, la similitude des modes opératoires, la fuite sur des scooters de grosse cylindrée de couleur sombre, l'appartenance de toutes les victimes aux paras ont convaincu la justice de dessaisir Montauban et de regrouper les deux procédures à Toulouse, a-t-il dit.

Chargeur nettoyé de toute empreinte

Mais pourquoi le tireur, habillé en noir et casqué, a-t-il vidé son arme jeudi à Montauban sur trois parachutistes qui retiraient de l'argent à un guichet à deux pas de leur caserne ? Treize douilles selon le procureur, 17 selon des enquêteurs, et un chargeur ont été retrouvés sur place. Selon des témoins, le tueur a écarté une personne âgée pour ne pas la blesser. Selon d'autres témoignages encore, il a retourné l'une des victimes qui rampait et lui a logé trois balles supplémentaires. Selon le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, le chargeur retrouvé sur les lieux du crime a été « nettoyé » de toute empreinte par son utilisateur.

Puis il s'est enfui sur un puissant scooter en se désintéressant de l'argent. Montauban sous le choc essayait de comprendre. Crime de droit commun ou acte politique visant « le 17 », unité qui a été déployée en Indochine, Algérie, au Liban et dernièrement en Afghanistan ? Le procureur refusait de considérer une autre similitude entre les victimes: les trois morts sont d'origine maghrébine. Le blessé est noir. « Pour moi, j'ai quatre citoyens français qui ont été victimes dans cette affaire et je m'en tiendrai là », a-t-il dit.

Sinon, aucune hypothèse n'est écartée, par exemple celle d'un règlement de comptes, a-t-il dit, même si les victimes étaient toutes de « très bons citoyens » dont un seul s'était signalé par un excès de vitesse. A priori, les paras de Montauban et Toulouse ne se connaissaient pas. Ils ont eu des parcours militaires très différents, a dit le procureur: certains ont été déployés sur des théâtres extérieurs, l'un en Afrique, un seul est allé en Afghanistan, d'autres ont effectué la plus grosse partie de leur carrière en France.

Commentaires

  • Donc les musulmans de Montauban ne feront pas de marche blanche pour ces 3 parachutistes d'origine arabe .Sans doute ces jeunes engagés sont ils considérés comme d'autres harkis tres méprisables .
    la "marche blanche " ,c'est plutot pour les délinquants morts au combat

  • Il y a trois solutions.
    1- Un djihadiste qui fait payer l'engagement de la troupe en Afghanistan.
    2- Un règlement de compte pour différents motifs, trafic de drogues, viol collectif, etc...
    3- Anders breivik behring a le don d'ubiquité.

    Quoiqu'il en soit, avant une élection majeure, où l'on verra une candidate nationaliste afficher un petit 30% poussif au premier tour...je parierai sur un Carpentras bis. ;)

  • « Pour moi, j'ai quatre citoyens français qui ont été victimes dans cette affaire et je m'en tiendrai là » : avec ce raisonnement, il n’est pas près de trouver la vérité !

  • Bien de votre avis, cher abad: quelle phrase stupide! Comment mener efficacement une enquête criminelle en écartant d'office des éléments aussi importants?

    Mais veut-on vraiment savoir la vérité en haut lieu?

  • La stratégie de la tension

    Ne nous laissons pas intimider par la violence ciblée ! Ni unité, ni solidarité avec le communautarisme d'état ! Le mouvement social n'a pas à régler sa marche en fonction d'enquêtes policières.

    Le hasard semble ajuster ses échéances aux nécessités du temps. Le prince-président a pu renfiler à nouveau sa panoplie préférée de saint-protecteur des victimes. « Un assassin, un fou, un barbare » lui donne l'occasion d'adopter ce ton énergique dramatique, qui charme les imbéciles et a fait son succès. Mais que faisait-il, cinq minutes plus tôt ? Les yeux fixés sur une nouvelle ligne Maginot, il promettait d'endiguer la menace d'une invasion non choisie. Laisser circuler les capitaux des émirs du Qatar, en tant que maîtres-d'oeuvre du développement des banlieues, lui paraît, en effet, un choix plus prometteur. Le doigt pointé vers l'intérieur, il avertissait du « crime » qui consiste à demander des comptes sur le comportement économique et social des classes capitalistes et faisait le tri entre le Français authentique qui travaille tôt, ne fait pas grève et supporte avec courage, la vérité des marchés, sans rien dire, et les mauvais Français (d'ailleurs, le sont-ils?) qui divisent, organisent partis et syndicats et prennent la population en otage. S'ils aimaient la France, ils soutiendraient la politique du candidat du peuple ! Et toute cette idéologie de la participation constructive, avec l'appui bénévole et bienveillant de l'opinion publique professionnelle qui se pose en tant que suprême corps intermédiaire entre la nation et son chef. N'est-elle pas la réactivité à l'état pur ? Un fait divers, un article, une loi. Quelle efficacité performative ! Bravo l'opinion publique professionnalisée ! Continue à diffuser tes produits toxiques, tu seras décorée pour services rendus au gouvernement et à son président.

    (lire la suite sur 1847.overblog.com)

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