Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

John Demjanjuk est mort à 91 ans

John Demjanjuk, ancien gardien de camp d'extermination, condamné en 2011 à cinq ans de prison, est mort ce samedi.

 
John Demjanjuk était un ancien nazi
 

La police allemande a annoncé ce samedi la mort de John Demjanjuk à 91 ans dans une maison de retraite de la région de Rosenheim, en Bavière. L'ancien gardien de camp d'extermination avait été condamné en 2011 à cinq ans de prison. La justice allemande avait estimé qu'il avait bien été gardien au camp de Sobibor en Pologne où sont morts plus de 27.000 personnes. Son procès qui s'est achevé en mai 2011 fut l'un des derniers procès des crimes nazis, avec celui du Hongrois Sandor Kepiro, à Budapest. Il avait toutefois remis en liberté, Demjanjuk ne représentant aucun danger et ne risquant plus de se soustraire à la justice, en raison de son âge et de son statut d'apatride qui l'empêchait de quitter l'Allemagne.

Son passé

Ancien ouvrier automobile aux Etats-Unis, né en Ukraine, il avait reconnu avoir été capturé par les Allemands en 1942 alors qu'il servait dans l'Armée rouge. Il avait assuré avoir été transféré d'un camp de prisonniers à un autre jusqu'à la fin de la guerre. Puis, il avait été recruté pour travailler comme garde et transféré dans le camp SS de Trawniki, dans le sud-est de la Pologne, avant de partir pour Sobibor.

Pendant son procès, l'accusation se fondait sur une carte d'identité verte de SS émise à Trawniki d'un Ukrainien nommé Ivan Demjanjuk, avec une photo en noir et blanc qui ressemble indiscutablement à ce qu'il a dû être jeune homme. Sur cette même carte, un revolver fumant indiquerait son transfert de Trawniki à Sobibor au printemps 1943. Les avocats de Demjanjuk ont clamé qu'il s'agissait d'un faux et affirmé qu'il n'était ni à Trawniki, ni à Sobibor. Ce procès hautement médiatique n'était pas le premier pour Demjanjuk. En 1986, il fut jugé à Jérusalem, accusé d'avoir été « Ivan le Terrible », un garde ukrainien du camp de Treblinka (est de la Pologne) réputé pour sa cruauté. Condamné à mort en 1988, il fut libéré 5 ans plus tard lorsqu'il apparut qu'un autre homme était « Ivan le Terrible ».

Demjanjuk avait alors regagné sa banlieue de Cleveland, la ville de l'Ohio (nord des Etats-Unis) où il s'est installé en 1952 et a élevé trois enfants. Mais après des informations attestant qu'il avait été garde dans un autre camp, il fut déchu de sa nationalité américaine en 2002 pour avoir menti sur son passé lors de sa demande d'immigration. Les Etats-Unis voulaient l'expulser, mais aucun pays n'en voulait. Jusqu'à ce que l'Allemagne décide de le poursuivre. Après une véritable bataille judiciaire, il fut expulsé en mai 2009 vers Munich où il avait vécu après la guerre.

Commentaires

  • il est décédé! donc paix à son Ame.
    salutations.

  • C’est une honte, les souffrances qu’on lui a infligées sans aucune preuve de ce dont on l’a accusé ; selon toute vraisemblance il était innocent. Ces prétendus justiciers sont en réalité des chiens qui s’acharnent sur des vieillards.

  • Cher abad, je suis parfaitement de votre avis. C'est honteux d'avoir torturé ce pauvre homme malade.

    Ceux qui l'ont dénoncé aux E.U., prétendant le reconnaître, sont des gens mépriosables. Car ils n'étaient sûrs de rien.

    Assez!

    Que John Demjanjuk repose en paix! Sa vie a été dure depuis sa naissance en Ukraine.

  • Pour sûr, il n'a pas bénéficié des délicates indulgences accordées à un certain Boudarel !

    D'accord avec vous, Gaëlle, ce qu'on lit de sa vie est bien triste.

  • @ tania: l'immonde Boudarel! -

    Je crois comme abad que Demjanjuk était sans doute innocent des crimes dont on l'accuse...

    D'autres, réellement criminels, ne seront jamais jugés.

    Demjanjujk a été charrié par l'Histoire... Mais il a eu une famille qui l'a aimé et défendu.
    Et en fin de compte, il a pu finir sa vie dans une maison de retraite bavaroise, en raison de son âge et de ses infirmités.

    Celui qui a subi la peine la plus terrible à la prison de Spandau, c'est Rudolf Hess. Une prison où il était interdit à son fils, lors des rares visites autorisées par les Soviétiques, de lui prendre la main et de l'embrasser. Il faut le savoir cette cruauté ultime.

    Klaus Barbie, extrêment malade, mourant, n'à eu à serrer dans son agonie que la main de son avocat, Jacques Vergès. Il était interdit à la fille de Barbie de venir voir son père dans sa cellule.

    Et n'oublions ce quer l'on a fait au Maréchal! C'est à pleurer...


    Amitiés

  • Et ces gens-là se prétendent des "humanistes" !

  • Gaelle , concernant Hess son isolement total cachait surement des secrets , d,ailleurs sa fin reste énigmatique !!
    salutations.

  • Gaelle,
    Merci de votre bon coeur a la memoire de John Demjanjuk..
    Je suis un peu en retard sur votre site, mais je me suis toujours interessee au sort de ce pauvre homme, harcele pendant plus de 30 ans et qui n'a eu la vie sauve en Israel (puis qu'il avait ete condamne a mort sans preuves valables), que par l'intervention de James Traficant, congressman, et de Pat Buchanan, celebre journaliste americain. Traficant l'a paye de 7 ans de prison...(il fallait bien trouver quelque chose...) details sur wikipedia:
    http://en.wikipedia.org/wiki/James_Traficant
    Merci d'avoir parlé du Maréchal et de R.H.

Les commentaires sont fermés.