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Marseille: infirmière aux Oliviers, un métier très dangereux

Deux braquages ont été commis samedi soir contre deux praticiennes de la cité (13e)

Aux Oliviers comme dans d'autres cités marseillaises, le passage des infirmières revêt un caractère parfois vital. Les deux jeunes femmes agressées n'y reviendront peut-être pas.

Aux Oliviers comme dans d'autres cités marseillaises, le passage des infirmières revêt un caractère parfois vital. Les deux jeunes femmes agressées n'y reviendront peut-être pas.

Photo frédéric speich

Pour certains habitants, c'est parfois une question de vie ou de mort. Diabétiques, grabataires, handicapés : pour eux, le passage quotidien de l'infirmière relève de la nécessité absolue. Aux Oliviers (13e), cette ligne de vie s'est sérieusement distendue samedi soir. Alors qu'elles assuraient leur mission de soins, deux des praticiennes de la cité se sont retrouvées au coeur de deux vols à main armée, accompagnés de violences physiques. Reviendront-elles aux Oliviers ? À la suite de ces agressions, aux conséquences psychologiques toujours profondes, sans doute se donneront-elles au moins le temps de la réflexion avant de retourner dans la cité. Notamment pour cette jeune femme de 26 ans, enceinte, qui a vécu des minutes de terreur, aux environs de 17 h 30.

L'infirmière se trouve au pied d'un immeuble, dans sa Mini, quand un homme ouvre brusquement la porte, côté passager. Il porte une capuche et brandit une arme. En éructant plutôt qu'en s'exprimant, il réclame les clés du véhicule. La victime refuse et reçoit alors un coup de crosse sur la tête.

Plutôt que de l'effrayer davantage, ce nouvel accès de violence renforce encore sa détermination à conserver son bien.

Une bagarre s'engage avec le jeune agresseur. Alors que les coups pleuvent encore sur elle, la future maman réussit à récupérer les clés et à quitter l'habitacle. Croyant l'affaire entendue, un complice s'installe au volant et tente de démarrer. Les deux jeunes gens sortent alors précipitamment de l'habitacle et poursuivent la victime. Rattrapée, elle reçoit de nouveaux coups sur la tête.

Mais elle ne désarme pas. Coûte que coûte, elle conserve sur elle les clés de sa voiture. Désemparés, les malfaiteurs en herbe préfèrent prendre le large. Alors que leur première victime a enfin fui la cité avec sa Mini, les deux jeunes gens vont s'en prendre à une deuxième infirmière. Elle a 46 ans et descend les étages dans l'ascenseur. À peine vient-elle de quitter la cabine que les deux garçons la menacent avec la même arme. Cette fois, point d'altercation. La nouvelle victime remet son sac, dans lequel se trouvent également les clés de sa Volkswagen Polo. Manifestement, les deux voleurs savent précisément quelle est sa voiture. Ils se dirigent immédiatement vers le véhicule et fuient au volant.

La praticienne, très choquée, aurait néanmoins pu fournir des informations aux enquêteurs de la Sûreté départementale afin de retrouver les auteurs de ces deux agressions, qui risquent de pénaliser gravement plusieurs familles de la cité.

La Provence - 20/03/12

Commentaires

  • certains diront, toujours les mémes d,ailleurs : c,est la faute à la société , les jeunes sont au chomage , il sont souvent incompris ,rejetés etc. . !! donc leur souffrance se transforme dans une forme de révolte . . .!!
    et puis les victimes ne doivent pas résister pour rester en vie , phrase déjà entendue sur une chaine TV , dans un reportage sur le home-jacking.
    salutations.

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