Julien Heyligen à GRIGNY(ESSONNE) | Publié le 02.04.2012, 16h45
| LP/YANN FOREIX
Pour sa « rencontre avec la banlieue », Jean-Luc Mélenchon avait choisi hier après-midi le quartier très sensible de la Grande-Borne à Grigny (Essonne). Une visite « à domicile », puisque la ville est gérée depuis toujours par le Parti communiste, membre de la coalition des partis regroupés dans le Front de gauche. Le déplacement avait été organisé en deux temps : une discussion avec un petit groupe de citoyens locaux, puis un grand meeting devant 2000 personnes (5000 selon le Front de gauche), dans un stade à moitié rempli.
De la cité, Jean-Luc Mélenchon n’aura vu que ses équipements sportifs : la visite initialement prévue au bas des barres HLM a été annulée vendredi.
La séance d’échanges avec les « vrais habitants de la cité bigarrée de la Grande-Borne » n’a donc pas eu vraiment lieu, faute de spontanéité : les interlocuteurs, sélectionnés à l’avance, avaient beau se déclarer « simples habitants de Grigny », ils ont systématiquement applaudi à tout rompre le nom des élus communistes présents, y compris les moins connus! Et se sont contentés de poser des questions brossant les thèmes chers au candidat du Front de gauche. Dommage, car Jean-Luc Mélenchon, qui a confirmé hier dans un sondage LH2 pour Yahoo sa position de troisième homme (à 15% d’intentions de vote), est parvenu à toucher au cœur son auditoire. « Vos enfants sont plus français que ceux qui nous dirigent. Ne l’oubliez jamais », leur lance-t-il, s’attachant à « rendre confiance » au public. « Ne vous méprisez pas. Soyez solidaires. Car rien ne viendra d’en haut », scande-t-il, en louant « l’infinie patience des banlieues », qu’il appelle « à la révolution citoyenne » et non « à l’émeute ». Les répliques du tribun font mouche. « L’important, ce n’est pas l’argent, ce sont les qualités de cœur. Remarquez, ici, vous n’avez pas trop le choix », sourit-il.
La première étape se termine. Dehors, à l’entrée du gymnase, des membres du Parti des Grignois, groupe local d’opposition, attendent le candidat. « La Grande-Borne, c’est juste à côté. Nous lui proposons une visite guidée dans les bas-fonds, crie Patrice. Ils sont là, tous ceux qui ont coulé la ville », allusion à la gestion municipale communiste. « Grigny est la commune la plus endettée d’Ile-de-France », dira d’ailleurs plus tard, sans avoir entendu l’accusation des manifestants, le candidat du Front de gauche, qualifiant ses détracteurs de « bouffons » et de « gogols ».
La séance d’échanges avec les « vrais habitants de la cité bigarrée de la Grande-Borne » n’a donc pas eu vraiment lieu, faute de spontanéité : les interlocuteurs, sélectionnés à l’avance, avaient beau se déclarer « simples habitants de Grigny », ils ont systématiquement applaudi à tout rompre le nom des élus communistes présents, y compris les moins connus! Et se sont contentés de poser des questions brossant les thèmes chers au candidat du Front de gauche. Dommage, car Jean-Luc Mélenchon, qui a confirmé hier dans un sondage LH2 pour Yahoo sa position de troisième homme (à 15% d’intentions de vote), est parvenu à toucher au cœur son auditoire. « Vos enfants sont plus français que ceux qui nous dirigent. Ne l’oubliez jamais », leur lance-t-il, s’attachant à « rendre confiance » au public. « Ne vous méprisez pas. Soyez solidaires. Car rien ne viendra d’en haut », scande-t-il, en louant « l’infinie patience des banlieues », qu’il appelle « à la révolution citoyenne » et non « à l’émeute ». Les répliques du tribun font mouche. « L’important, ce n’est pas l’argent, ce sont les qualités de cœur. Remarquez, ici, vous n’avez pas trop le choix », sourit-il.
La première étape se termine. Dehors, à l’entrée du gymnase, des membres du Parti des Grignois, groupe local d’opposition, attendent le candidat. « La Grande-Borne, c’est juste à côté. Nous lui proposons une visite guidée dans les bas-fonds, crie Patrice. Ils sont là, tous ceux qui ont coulé la ville », allusion à la gestion municipale communiste. « Grigny est la commune la plus endettée d’Ile-de-France », dira d’ailleurs plus tard, sans avoir entendu l’accusation des manifestants, le candidat du Front de gauche, qualifiant ses détracteurs de « bouffons » et de « gogols ».
Le Parisien
Commentaires
un vrai marrant ce mélenchon :l,important c,est pas l,argent!!
les petits dealers du quartier doivent encore en rigoler et moi aussi !!
les gogols sont ceux qui croivent à ses promesses!!
salutations.