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La Rochelle: ils avaient enlevé et séquestré une collégienne de 13 ans

 

Le couple de marginaux avait enlevé une adolescente devant le lycée Valin, à La Rochelle, avant de la séquestrer et de l'agresser dans une maison abandonnée. Ils comparaissent devant la cour d'Assises de Saintes

Le couple avait enlevé l'adolescente sur ce parking du lycée Valin, à La Rochelle, le 30 juin 2009.

Le couple avait enlevé l'adolescente sur ce parking du lycée Valin, à La Rochelle, le 30 juin 2009. (photo archives pascal couillaud)

 

Son calvaire avait duré cinq longues heures. Cette adolescente de 13 ans a vécu un véritable cauchemar le 30 juin 2009. Après une affaire de viol incestueux qui débute aujourd'hui,  la cour d'assises poursuivra jeudi sa session avec le procès de ce couple de marginaux qui avaient enlevé la jeune Rochelaise devant le lycée Valin.

À 11 heures, le 30 juin 2009, une jeune fille de 13 ans attend sa mère dans le véhicule parental stationné devant ce lycée de La Rochelle. Les clés de la voiture sont restées sur le contact. Un homme et une femme pénètrent alors dans l'habitacle, l'homme à l'arrière avec l'adolescente éberluée et la femme au volant. Elle démarre. Commence alors une longue errance à bord de l'automobile sur le périphérique rochelais. L'homme, à l'arrière avec la jeune fille, enchaîne les agressions sexuelles sous la menace d'une bombe lacrymogène.

Elle résiste, il la frappe

Vers 15 heures, le couple achève son périple devant une maison abandonnée qu'ils squattent depuis plusieurs jours. Ils y entraînent leur jeune victime. La femme s'en va chercher de l'alcool, laissant l'enfant seule avec son tortionnaire.

Celui-ci la mène à l'étage dans une chambre. Il lui ligote les mains et les pieds avec des fils électriques. Il va ensuite la bâillonner en lui mettant un bout de tissu dans la bouche. L'adolescente, allongée sur le lit va subir pendant une heure des tentatives de viol auxquelles elle va résister. Son ravisseur, âgé de 38 ans et d'origine réunionnaise, n'hésitera pas à la frapper. De colère, il finit par quitter la chambre lui promettant de revenir. L'adolescente arrive alors à s'extraire de ses liens et à s'enfuir de sa prison. Elle va trouver refuge chez des voisins. La jeune fille avec force de détails va ensuite permettre aux policiers de dresser un portrait-robot. Ces ravisseurs, en fuite, seront arrêtés un mois plus tard. Des empreintes ADN recueillies dans la voiture et les lieux du drame achèveront de les confondre.

Détenu à Rochefort

En garde à vue, Martine Gregorutti, la femme âgée de 44 ans, dira qu'elle n'a rien vu. Elle avait laissé son compagnon avec l'adolescente sans se douter de ce qui se passerait. Elle avouera plus tard que Jean-Syvestre Calogine, l'accusé, faisait preuve également de violence avec elle. Elle comparait devant les assises de Saintes libre, mais sous contrôle judiciaire depuis juillet 2009. Lui est détenu à la maison d'arrêt de Rochefort. Jean-Sylvestre Calogine n'en est pas à sa première arrestation. Son casier révèle 11 condamnations dont un viol et une séquestration. Il a déjà été emprisonné chez lui à La Réunion ainsi qu'à Neuilly à son arrivée en métropole. Il a essayé, lors de ces précédentes entrevues avec le juge, de minimiser les faits. La jeune fille l'aurait suivi spontanément. Il sera tout de même jugé pour vol, récidive d'enlèvement et séquestration d'une mineure, de récidive de tentative de viol sur mineure et récidive d'agression sexuelle.

Sa complice va comparaître, elle, pour enlèvement, complicité d'agression sexuelle et vol.

Les expertises psychiatriques décrivent les deux ravisseurs comme des marginaux. Lui, fils d'un père suicidé peu de temps après sa naissance, aurait subi les violences du second époux de sa mère. Une formation de cuisinier en poche ne le fera pas travailler, son penchant pour la drogue et l'alcool annihilant ses facultés. L'homme serait asocial et dangereux. Elle serait sous la coupe de son compagnon et addictive à l'alcool.

Ils seront jugés devant la cour d'assises de Saintes jeudi et vendredi, dès 9 heures.

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Sud-Ouest - 17 et 18/02/12

Commentaires

  • Quelle horreur !
    "...addictive à l'alcool."
    A Sud-Ouest on parle bien le français de Brooklyn ;o)
    Comptons sur nos experts en freudisme pour leur trouver les excuses habituelles de l'humanisme dégénéré !

  • pour les enlévements et les viols , une seule peine et point de récidive!!
    salutations.

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