PORTRAIT - Interpellé ce samedi, «Yoni P.» est le seul suspect connu de trois des quatre meurtres commis depuis cinq mois dans l'Essonne...
Des deux suspects interpellés samedi dans le cadre de la série de meurtres dans l’Essonne, un seul, «Yoni» est toujours en prison ce lundi. Le second, qui aurait été victime d’une usurpation d’identité et qui n’avait d’ailleurs été interpellé que pour «vérifications», a été relâché dimanche soir. Les suspicions pesant sur le premier interpellé sont, elles, bien plus lourdes. «20 Minutes» fait le point sur l’arrestation du suspect et son profil.
Conditions de l’interpellation
«Yoni» est désormais le seul suspect des trois derniers meurtres survenus dans l’Essonne. Il a été interpellé samedi dernier à 14h30 à Ris-Orangis (Essonne), à la sortie du domicile de ses parents où il avait passé la nuit. Il était en chemin vers son petit appartement de Draveil, toujours en Essonne, au moment de l’arrestation. C’est grâce au signalement de la moto Suzuki bleue et blanche que les forces de l’ordre ont pu le retrouver.
Selon une source proche de l’affaire, «le nom du propriétaire d’une moto, correspondant à celle vue notamment à Grigny, est revenu, en fin de semaine, aux oreilles des enquêteurs. En vérifiant l’adresse donnée pour l’immatriculation de ce deux-roues, l’identité d’un autre homme est apparue. Celle de Yoni P.» Avant l’interpellation, la police aurait aperçu le suspect près de box qu’il louait dans les environs, dont un situé dans l’immeuble où deux des quatre victimes ont été tuées.
Le profil du suspect
Né en décembre 1978, Yoni P., Antillais de 33 ans, est connu par les services de police pour des «violences» et décrit comme «psychologiquement très fragile». Son voisin de palier l’a décrit au micro d’Europe 1 comme un marginal qui souffrait d'une maladie depuis plusieurs années. «C'est quelqu'un de très solitaire, sans travail, quelqu'un qui était un peu perdu, un marginal de la société», a déclaré ce témoin. «Mais très gentil d'apparence. Très très gentil. Quand on se voyait, on parlait de musique. Parfois, il cherchait du boulot, j'essayais de l'aiguiller», a-t-il ajouté.
Essonne : "Yoni était vraiment très gentil" par Europe1fr
Une gentillesse que tout le monde ne percevait pas, comme par exemple le gardien de son immeuble: «On m'avait dit de me méfier de lui car il aurait des armes, mais je ne l'ai jamais vu avec une arme». Interrogé par la police après l’interpellation, le gérant d’un club de tir sportif s’est d’ailleurs souvenu de lui, selon une source judiciaire: «Il a indiqué qu’il lui avait demandé de quitter son stand alors qu’il s’était montré agressif avec d’autres clients des lieux.»
Ce que les enquêteurs ont contre lui
De nombreux scellés ont été emportés par la police à la suite de perquisitions, notamment à son domicile et dans les box loués par le suspect. Dans l’un d’entre eux, les enquêteurs ont notamment retrouvé une moto Suzuki correspondant à celle recherchée par la police, ainsi qu’un casque et un blouson correspondant aussi à ceux aperçus sur les scènes de crime. En prime: un étui à pistolet, vide – l’arme du crime reste introuvable ce lundi. Selon Europe 1, les enquêteurs ont découvert dimanche chez le suspect une douille de calibre 7.65 percutée qui a la particularité d'être identique à celles retrouvées sur les scènes des crimes. Et selon RTL, un pistolet correspondant à l'arme du crime a été retrouvé au domicile du suspect.
Commentaires
S'ils ne sont pas blancs, alors ils sont d'office psychologiquement fragiles...çà va de soi .
Heureusement qu’il était très gentil et aimait la musique (qui adoucit les mœurs !), sinon qu’aurait-il fait ?