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Un médecin violemment agressé à l'hôpital de Grenoble

 

le 02 mai 2012 à 11h51 , mis à jour le 02 mai 2012 à 17h24

Vers 18 heures dimanche, un médecin du CHU a été violemment frappé par plusieurs personnes. Elles contesteraient ainsi la façon dont il avait pris en charge une patiente plus tôt dans l'après-midi.

  
 
 
L'hôpital de Grenoble/Image d'archives

Il a été frappé au corps et au visage. Un médecin de l'hôpital de Grenoble a été agressé dimanche après-midi par plusieurs personnes. Ces dernières lui reprochaient de ne pas avoir suffisamment pris soin d'une de leurs proches. L'information est révélée ce mercredi dans le Dauphiné Libéré.

Vers 18 heures, plusieurs personnes "ont fait brutalement irruption" au service des urgences "et ont violemment agressé le médecin en charge d'une patiente hospitalisée dans l'après-midi, en contestant semble-t-il les conditions de sa prise en charge", indique l'hôpital dans un communiqué. D'après le Dauphiné Libéré, il s'agirait de cinq à sept personnes entrées aux urgences en passant par une entrée où les allées et venues ne sont pas filtrées.

L'agression condamnée avec "la plus grande fermeté"

Le médecin frappé ferait l'objet de deux jours d'incapacité temporaire totale (ITT) de travail, selon la police. Trois autres membres du personnel ont aussi été blessés en s'interposant, selon le Dauphiné Libéré. L'un des agresseurs aurait notamment été ceinturé par un aide-soignant alors qu'il tentait d'abattre une chaise sur le crâne du médecin, selon le quotidien régional.

La direction du CHU a salué "le sang froid et le professionnalisme des médecins et agents (...) et en particulier des médecins et personnels blessés qui ont évité, par leur courage, que cette agression n'ait de plus graves conséquences". Elle condamne "avec la plus grande fermeté" cette agression, et déplore "qu'un tel déferlement de violence puisse avoir lieu, de surcroît dans un établissement de soins et dans un service d'accueil d'urgences, assurant un service public de très grande qualité 24h/24", selon le communiqué.

Elle a indiqué "prendre et actualiser régulièrement toutes les dispositions de sécurité (vigiles, contrôles d'accès, vidéo-surveillance) permettant de renforcer la protection des personnels de soins et d'identifier les auteurs de telles agressions inqualifiables". Les victimes, qui n'avaient pas envisagé de déposer plainte dans un premier temps, l'ont finalement fait lundi, selon la police.

L'AMUF exige des "sanctions exemplaires"

L'association des médecins urgentistes de France (AMUF), présidée par le Dr Patrick Pelloux, a exigé mercredi des "sanctions exemplaires" contre les auteurs de l'agression. Se déclarant "scandalisée par l'extrême violence, ignoble, préméditée" de l'agression, l'AMUF a réclamé que "tous les moyens de police et de justice soient mis en oeuvre pour arrêter ces individus et que les sanctions soient exemplaires".

"L'ensemble des soignants et des personnels des urgences partout en France ne sont pas là pour se faire battre et subir la violence de la société", a ajouté M. Pelloux dans un communiqué. "Nous faisons notre travail du mieux que l'on peut avec les moyens qui nous sont donnés (...) rien n'excuse une telle violence, une telle haine de ces voyous contre les personnels", a-t-il affirmé.

 

le 02 mai 2012 à 11:51
 
TF1 News

Commentaires

  • déplorer , la belle affaire mais faire revenir la sécurité une autre paire de manches , cela ne risque guére de changer , quelque soit le résultat de dimanche soir!!
    salutations.

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