13/05/2012 – 14h00
PARIS (NOVOpress via le Kiosque Courtois de Radio Courtoisie) – Les élections législatives qui se sont déroulées en Grèce dimanche dernier ont marqué une véritable déroute pour les deux partis qui se partagent le pouvoir depuis plus de quarante ans.
Le parti de centre droit aux affaires, Nouvelle-Démocratie, atteint ainsi tout juste 18 % des suffrages, et le Pasok, socialiste, directement responsable de la crise, s’effondre à la troisième place avec 13 %. C’est en effet l’ancien patron du parti socialiste, Georges Papandréou (photo en Une), qui avait sollicité les prêts de la Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et FMI) et accepté des conditions drastiques d’austérité. C’est ce même dirigeant socialiste qui avait, avec l’aide de la banque Goldman-Sachs, truqué les compte grecs afin de permettre l’entrée de la Grèce dans la zone euro, une entrée dans la « cour des grands » que le peuple grec paie au prix fort. Nouvelle-Démocratie et le Pasok, qui constituaient les piliers du bipartisme grec depuis la fin du régime des colonels en 1974, en quelque sorte l’UMPS du cru, ne disposent, ni ensemble ni encore moins séparément, de la majorité au parlement.
Chryssi Avgi, Aube dorée, fait une entrée fracassante au parlement avec 7 % des voix, soit 21 sièges.
Immédiatement qualifiée de néo-nazi par les médias de l’oligarchie, ce parti populiste a séduit de nombreux Grecs, exaspérés par la mainmise croissante des banques sur l’économie du pays, et par la vertigineuse paupérisation de la population. Son chef, Nikos Michaloliakos, a dénoncé « les usuriers mondiaux » et « l’esclavage » imposé à la Grèce par la Troïka, déclarant, je cite encore : « L’heure de la peur a sonné pour les traîtres à la patrie ».
Avant-hier, le dirigeant du Pasok a reconnu son échec à former un gouvernement de coalition.
Après trois tentatives avortées, l’ultime chance pour former un gouvernement de coalition ou d’union nationale se trouve entre les mains du président grec, Carolos Papoulias (photo).
Carolos Papoulias qui vient par ailleurs de « féliciter » François Hollande pour sa victoire…
…déclarant sans rire : «Je suis sûr que vos positions européennes et la lutte que vous préparez en faveur de la croissance et de la stabilité en Europe, seront d’une grande importance pour la relance de mon pays». En cas d’échec du président Papoulias, les Grecs seront de nouveau appelés aux urnes. Une perspective positive pour les populistes de Chrysi Avgi, qui sauront profiter de l’exaspération croissante du peuple.
Des perspectives qui inquiètent Bruxelles, qui craint qu’un éventuel gouvernement populiste ne prenne exemple sur l’Islande.
L’Islande a en effet réussi à mettre au pas les banksters internationaux. Les Islandais ont tout bonnement refusé de payer une dette datant de 2008 et se sont même payé le luxe de faire démissionner le gouvernement, et d’imposer une réécriture de la constitution. Ecrasés il y a peu par une dette colossale auprès des banques britanniques, les Islandais recouvrent progressivement leur liberté.
De quoi faire réfléchir les Grecs.
Occulté par les médias de l’oligarchie, un fait important s’est déroulé le 23 avril dernier, puisque le verdict concernant l’ancien Premier ministre islandais Geir Haarde a été rendu. Comparaissant devant un tribunal spécial à la demande du Parlement, l’ex‑Premier ministre a été reconnu coupable de ne pas avoir convoqué de réunion ministérielle pour discuter de la situation qui a conduit le pays au bord du gouffre, alors que le système bancaire islandais implosait et plongeait le pays dans une grave crise.
Il s’agit d’une véritable révolution démocratique et antilibérale à l’heure où d’autres pays comme la Grèce mais aussi l’Espagne, l’Italie et la France sont proches de l’asphyxie.
La mobilisation du peuple islandais s’est traduite par un succès exemplaire, en faisant payer le coût de la crise aux responsables. Ainsi, 93 % des Islandais ont refusé que leur pays assume les dettes privées, et ont rejeté, lors d’un référendum d’initiative populaire, le sauvetage des banques d’affaires. L’Islande, qui a enregistré une croissance de 3,1 % en 2011, vient de donner une leçon aux autres pays européens, dont le nôtre, qui croulent sous la dette.
Crédit photo en Une : Λουκάς Παπαδήμος Πρωθυπουργός της Ελλάδας via Flickr, licence CC. Crédit photo Carolos Papoulias : DR.
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Commentaires
Est ce que par hasard la prédiction du luciférien Albert Pike, une des grandes saloperies de l'Histoire, ne serait pas en train de se réaliser, à savoir que parallèlement à la tentative de création de la troisième guerre mondiale suscitée entre pays arabes et Israël, il y aurait aussi que "Les peuples nous démasqueront, avec esprit de revanche, et notre domination sur eux ne se réalisera pas".
Cette ordure ( sa statue est honorée à NY) savait donc qu'au final les Nations régiraient sainement,mais aimant faire le Mal, il n'hésitait pas à tenter le coup.
Si le peuple grec se serre la ceinture, il semble qu’il n’en soit pas de même pour son président dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’il se porte bien. Merci pour lui !
Venizelos n' est pas président mais ministre des finances du défunt gouvernement .
Une belle ordure mondialiste en tous cas .
@Gaelle
Pour infos, sur le blog Contre.info.com, il y a une vidéo remarquable sur les Prêts Toxiques, une HONTE, le titre de la vidéo : Nos impôts vont dans la poche des banquiers.
Absolument écoeurant, criminel en définitive.