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Les Roms éconduits par l'Elysée

C’est un dessin d’enfant ordinaire. Avec ses grands traits de couleur et ses détails qui parlent d’eux-mêmes. Lorsque Ricardo, 9 ans, dessine au feutre la piscine d’Ivry dans un petit coin de la feuille, il n’oublie pas les douches. Espace ô combien vital. C’est là en effet que lui et sa famille viennent faire leur toilette. Pour alerter les pouvoirs publics sur leurs conditions de vie, les Roms du campement Charles-Foix d’Ivry et leur comité de soutien ont réuni quelque mille dessins édités en cartes postales et signés par des habitants d’Ivry.

 

Hier, élus locaux, associatifs, soutiens et familles de Roms, ils étaient une trentaine au à avoir fait le déplacement jusqu’à l’Elysée pour remettre ces milles cartes postales, forme de pétition illustrée, au de la République.

« Depuis un an et demi, près de 150 Roms sont installés sur ce campement dans une situation très précaire, explique Sacha Kleinberg, membre du collectif. Il est temps qu’une solution politique soit trouvée pour qu’ils puissent obtenir des conditions de vie décentes. Il paraît que le changement, c’est maintenant ; alors, on demande à voir », lance-t-il alors que la délégation approche de l’Elysée. En vain. Après une bonne heure d’attente, sous la pluie et devant un cordon des forces de l’ordre, aux abords du palais présidentiel, le collectif et les familles sont repartis avec leur carton de cartes postales sous le bras. « On avait prévenu de notre venue par courrier mais, apparemment, le message n’est pas passé », s’étonne, déçu, un membre du comité de soutien. « Tant pis, on reviendra en septembre, pas question de baisser les bras, la situation est trop grave », estime Samia. Educatrice bénévole et membre du comité de soutien des Roms d’Ivry, elle accompagne les familles à l’année. « Sur ce campement, il y a une vraie urgence sociale, les familles vivent dans des conditions ultra précaires, sans eau. Beaucoup ne peuvent pas se soigner, n’ont pas le droit de travailler », constate-t-elle. A plusieurs reprises, ils se sont préparés à une évacuation. En mars, le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) a débouté pour la deuxième fois l’Assistance publique-Hôpitaux de , qui revendiquait le terrain. « Ça a été une petite victoire, raconte une Rom, mais on sait bien que cette situation est transitoire. Il faut trouver une solution et vite. »

Trois campements rom doivent être évacués dans les semaines à venir en application d’une décision de justice, a indiqué le préfet en début de semaine. C’est le cas de la cinquantaine de Roms installés dans le quartier de l’Echat à Créteil, qui doivent quitter les lieux depuis mai. Le camp rue de la Marine à Villeneuve-le-Roi peut être démantelé d’un jour à l’autre. Enfin, la justice a ordonné fin mai l’expulsion des Roms (400 selon la mairie) qui demeurent sur les terrains destinés à la déviation de la N406 à Sucy-en-Brie. La décision est exécutoire au 15 septembre.

Le Parisien

Commentaires

  • n,oublions pas les souchiens qui vivent aussi dans des situations trés précaires , eux passent en priorité sur le reste du monde.
    salutations.

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