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Italie: les massacres oubliés des juifs du Tyrol du Sud

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Les nazis n'ont fait que copier Ferdinand II, roi du comté du Tyrol de 1564 à 1595. Celui-ci imposait aux juifs non pas une étoile, mais un cercle jaune, qu'ils devaient coudre sur leurs vêtements. Lorsqu'un juif était pris trois fois sans ce cercle jaune, il était expulsé définitivement du Tyrol. C'est l'un des faits marquants d'une exposition intitulée "Simon und Sarah in Bozen", organisée dans le château de Runkelstein à Bolzano, dans le Tyrol du Sud.     

Une exposition fort bien documentée..., mais qui évite de se pencher sur le passé plus récent de cette province italienne de langue allemande. À partir de septembre 1943, les juifs de la province ont été regroupés dans le camp d'internement de Bolzano, puis envoyés dans des camps d'extermination. "L'histoire des juifs du Tyrol du Sud, persécutés et déportés avec l'aide des nazis et des fascistes locaux, a été oubliée", rappelait en 2008 Riccardo Dello Sbarba, président du conseil juif de la région.

 Opter pour l'Allemagne

 Le Tyrol du Sud (Südtirol en allemand) a longtemps partagé l'histoire de l'Empire autrichien des Habsbourg, avant d'être rattaché à l'Italie à la fin de la Première Guerre mondiale, en application du traité de Saint-Germain-en-Laye. Aujourd'hui encore, la majorité de la population s'exprime toujours en allemand. En 1938, lorsque le IIIe Reich occupe l'Autriche, les germanophones du Tyrol du Sud rêvent de revenir dans le giron autrichien.

 Hitler, qui ne souhaite pas se fâcher avec Mussolini, signe un compromis en 1939 : les habitants peuvent opter pour la nationalité allemande, mais à condition de quitter l'Italie. 85 % des Tyroliens du Sud se déclarent "optants". Mais avec la guerre, seule une minorité partira s'établir en Allemagne, et dans les territoires conquis en Pologne.

 Le bourreau de Bolzano

 

L'Italie persécute les juifs, mais, contrairement aux nazis, elle ne les extermine pas. Tout change à partir du 8 septembre 1943, avec l'effondrement du pouvoir fasciste. Le Tyrol du Sud passe directement sous administration allemande, échappant à la République de Salò. De nombreux habitants s'engagent dans les SS et collaborent activement aux persécutions contre les juifs. L'ordre d'arrestation immédiate de tous les juifs est signé le 9 septembre 1943.

 Si le responsable du camp d'internement de Bolzano, Michael Seifert, est un SS d'origine ukrainienne, la plupart des gardiens sont des Tyroliens du Sud. "Ce sont les plus sadiques", assurent certains livres d'histoire, qui qualifient carrément le centre de Bolzano de "camp de concentration". Extradé du Canada où il se cachait, Michael Seifert, surnommé "le bourreau de Bolzano", n'a été condamné à la prison à vie par la justice italienne qu'en 2002. Il est mort en 2010.

 

Commémorer l'Holocauste

 

De toute l'Italie, c'est de Bolzano qu'est parti le 16 septembre 1943 le premier convoi de juifs de nationalité italienne vers les camps d'extermination nazis. Ainsi, sur les 81 juifs de Merano, une petite ville à proximité de Bolzano, deux seulement reviendront d'Auschwitz.

 

"Nous avons dû attendre le XXIe siècle pour que l'on construise enfin un monument commémorant l'Holocauste dans le cimetière de Bolzano", s'indignait Riccardo Dello Sbarba en 2008. Aujourd'hui encore, une exposition consacrée à la présence juive dans la province préfère faire l'impasse sur la Seconde Guerre mondiale.

 

Le Point.fr - 17/07/12  

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Commentaires

  • "100 fois sur le métier remettez votre ouvrage !" Il se passe toujours quelque chose dans l'univers shoatique, un nonagénaire à capturer, une commémoration oubliée...
    Tout ceci est bien triste, mais que dire des millions de civils allemands expulsés des provinces de l'est et massacrés à la fin de la guerre et après ? Que dire des milliers de civils français tués par les bombardements alliés, etc...
    Nous pleurerons leurs morts lorsqu'ils pleureront les nôtres !

  • On vient d’apprendre que le Centre Simon Wiesental vient enfin de localiser Ferdinand II : il se cacherait depuis plus de 400 ans dans l’abri de jardin de la maison de Laszlo Csatary. Il a été aussitôt dénoncé par les grandes consciences mondialistes qui exigent son arrestation immédiate !

  • " il se cacherait depuis plus de 400 ans dans l’abri de jardin de la maison de Laszlo Csatary "
    très drôle , mais pas impossible , car leur délire n'a pas de limites.
    mais le délire aura une fin et vite !

  • @ Nelly, ne m'en voulez pas, mais je ne peux pas publier votre lien. Mon blog est hébergé en France.

  • Gaelle,
    Je comprends et je vous remercie de votre reponse..
    On ne sait jamais ou la censure commence..

  • Nelly, si vous me permettez, elle commence au prépuce!

  • Gaelle!! :-))

  • Nelly: la censure est devenue quasiment un acte "religieux" qui consiste à couper, à mutiler un texte sous peine d'exclusion sociale.

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