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Marseille : opération coups de poing à la clinique Bouchard

 

  Publié le lundi 23 juillet 2012 à 10H39
 

Un différend avec une famille dégénère : un médecin et une infirmière blessés

Un reproche lié au règlement de l'établissement a déchaîné la violence d'une famille qui se plaignait des soins. Deux membres du personnel médical sont en arrêt de travail.

Un reproche lié au règlement de l'établissement a déchaîné la violence d'une famille qui se plaignait des soins. Deux membres du personnel médical sont en arrêt de travail.

Photo Florian Launette

C'est hélas l'histoire devenue presque tristement ordinaire de ces personnels hospitaliers qui tentent de ramener le calme dans des salles de soins, quand les esprits s'échauffent pour d'obscures raisons. Comme si le "patient" poli d'hier était devenu le "client" exigeant d'aujourd'hui, en quête permanente d'une offre de soins aux allures de dû.

Les personnels soigants font ce qu'ils peuvent. Ils frôlent parfois le drame, en dépit d'une évidente bonne volonté, mais ce qui s'est passé samedi à la clinique Bouchard, rue du Dr Escat, sur les hauts de Breteuil (6e) est plus grave.

La scène tourne au pire

Il est envion midi, lorsqu'un patient de 45 ans, hospitalisé en soins intensifs, reçoit la visite de sa famille. Il y a là ses enfants, une fille de 21 ans, un mineur de 14 ans, et une troisième personne qui ne sera pas identifiée. Les visiteurs reprochent à la clinique la qualité de la prise en charge de leur père. Quand le personnel médical leur réplique qu'ils ne respectent pas le règlement qui prévoit la présence maximale de deux personnes dans la chambre pour des raisons d'hygiène et de sécurité, la scène tourne au pire. Une femme médecin anesthésiste de 45 ans reçoit une série de coups au visage.

Elle aura le nez en sang, l'arcade sourcilière touchée et souffrira d'une légère perte de connaissance. Quand l'infirmière qui l'accompagne, âgée de 25 ans, essaie de voler à son secours, les coups continuent à pleuvoir. La victime reçoit à son tour un coup-de-poing au visage de la part de la fille de 21 ans et des coups de pied du jeune garçon de 14 ans.

"Tout cela s'est déroulé dans une violence inouïe"

Seul l'instinct de survie poussera l'infirmière à aller chercher le secours d'un kinésithérapeute qui parviendra à ramener le calme, en dépit des violences exercées sur sa personne. Le médecin s'est vu délivrer hier une ITT de 5 jours, l'infirmière de 2 jours. Toutes deux sont en arrêt de travail. L'un des témoins de la scène raconte : "Tout cela s'est déroulé dans une violence inouïe, avec un traumatisme psychologique important. Notre quotidien est rythmé par les exigences et parfois les menaces des familles sur fond d'agressivité verbale. Ce qui s'est passé est très grave ! Aujourd'hui, on parle trop de rentabilité. C'est l'humain qui passe à la trappe."

Les deux victimes ont déposé plainte. Et les policiers de la Brigade anticriminalité (Bac) se sont rendus à la clinique Bouchard, où les deux auteurs présumés ont été interpellés. Ils ont été placés en garde à vue, mais remis en liberté hier avec une convocation à comparaître devant le tribunal en décembre... Le mineur de 14 ans était en permission de sortie d'un centre éducatif fermé.

La Provence

Commentaires

  • «Comme si le "patient" poli d'hier était devenu le "client" exigeant d'aujourd'hui, en quête permanente d'une offre de soins aux allures de dû» : la ‘Provence’ ne s’est donc pas rendue compte que les patients ne sont pas les mêmes ? Elle ne voit pas la substitution de population se dérouler sous ses yeux ? Et cette façon de vouloir noyer le poisson en parlant d’offre de soins ! Quel patient Français de souche parle ainsi quand il se rend à l’hôpital ? Décidément notre pays avec de pareils journalistes incapables de dire la vérité ni même de la regarder en face, est tombé bien bas, et la chute au fond du puits ne fait que s’accélérer !

  • Affaire intéressante à suivre et à comparer avec celle du bijoutier récemment agressé dans sa bijouterie. Ce bijoutier, qui n’a fait que se défendre contre son agresseur, est en examen pour homicide volontaire (c’est lui qui a invité son agresseur à l’agresser pour plus facilement le tuer ?) après 48 heures de garde à vue. Dans cette agression contre le personnel de l’hôpital, les agresseurs sont libres ; il ne se passera rien et ils pourront très rapidement recommencer. En outre il y a fort à parier que ce sont les victimes qui subiront les foudres de la justice pour ‘discrimination’, ou autres fariboles de cet acabit !

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