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Le n°2 de la diplomatie russe au Figaro : « Bachar ne partira que s’il est battu à la présidentielle »

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Bachar al-Assad et Mikhaïl Bogdanov à Damas le 29 août dernier

 

Par Louis Denghien,

 

 

« Le président Bachar al-Assad quittera son poste si son peuple choisit un autre candidat lors de l’élection présidentielle (prévue pour 2014) » C’est ce qu’a déclaré lundi au Figaro Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères. Encore un point russe sur les « i » occidentaux, qui confirme que pour Moscou – et pas mal d’autres – Bachar a d’ici là une totale légitimité politique.

« Important soutien » de la population à Bachar

« Bachar al-Assad nous a clairement déclaré que si le peuple ne voulait plus de lui, et s’il se choisissait un autre leader lors d’une élection présidentielle, il partirait » a précisé Bogdanov. Voilà qui devrait, si l’opinion française n’est pas trop lobotomisée par 18 mois de propagande quasi-totalitaire, « retoucher » un peu le portrait du « dictateur » accroché au pouvoir contre son peuple, peint avec application sinon talent par tous les éditorialistes et présentateurs de France et de Navarre.

Le vice-ministre ajoute logiquement dans son entretien que ce n’est ni aux Russes ni aux Français « de décider du sort du président syrien« . Bogdanov n’a pas précisé si Bachar serait le candidat préféré des Russes à la présidentielle à venir, mais il a estimé dans les colonnes du Figaro que le régime syrien était « encore stable » et qu’il jouissait « d’un soutien important de la population« . Soutien, précise Mikhaïl Bogdanov, « qui n’est pas motivé par l’amour des Syriens pour Bachar al-Assad, mais plutôt par la crainte de ceux qui lui succéderaient« .

Ce disant, Bogdanov est en conformité avec ce qu’on pourrait appeler une « coquetterie diplomatique » russe, qui a toujours fait dire aux dirigeants de Moscou qu’ils ne soutenaient pas Bachar en particulier, mais la souveraineté de la Syrie, et les plans de paix. Pour autant, Moscou n’a pas d’autre candidat sérieux au poste de dirigeant syrien. Et il est évident que Bachar est devenu, par sa résistance à la gigantesque pression internationale et aux bandes sectaires et sanguinaires de l’insurrection, un véritable homme d’État, sans doute plus populaire aujourd’hui qu’hier. Le diplomate russe ne s’est pas fait faute de rappeler aux lecteurs du grand quotidien atlantiste français qu’une chute brutale du régime conduirait à une « somalisation » de la Syrie, avec toutes les effroyables conséquences qu’on imagine pour la population.

Par ailleurs Bogdavov a proposé, par delà les les lecteurs du Figaro, l’organisation d’une conférence réunissant « tous les acteurs du conflit » aux Occidentaux. Cette conférence pourrait réunir en effet des représentants du gouvernement et des oppositions, mais aussi des diverses communautés religieuses et ethniques.

InfoSyrie

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