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Trois jours de la vie désespérante d’un enseignant du 16e arrondissement parisien…

 

Toi qui entres dans l’Éducation nationale, perds tout espoir !

Cette maxime devrait être gravée au–dessus de chaque établissement scolaire au lieu de la devise républicaine « liberté-égalité-fraternité ».

Je voudrais faire partager mon expérience d’enseignant dans un collège du XVIe arrondissement. Je pensais que ce lycée-collège était un établissement dans lequel se trouvaient des élèves d’un certain niveau culturel et ayant la volonté d’apprendre.

Je devais donner des cours d’histoire-géographie à des classes de 6e, 5e et 3e. J’ai d’abord demandé lors de mon premier contact avec les élèves de me remplir une fiche personnelle, ce que tout enseignant de collège fait en début d’année. J’avais donc écrit au tableau les informations que les élèves devaient communiquer sur leur fiche : « classe, nom, prénom, adresse, numéro de téléphone, professions des parents, profession envisagée »

Bien, j’ai constaté tout d’abord que beaucoup ne comprenaient pas ce que voulait dire : « profession envisagée » c’était au-delà de leur vocabulaire. J’ai dû traduire par : « Qu’est-ce que vous voulez faire plus tard » Là, ils ont compris.

J’ai eu quelques surprises en lisant les fiches des 6e et 5e.

Parmi les professions des parents, j’ai trouvé quelques réponses originales, en voici quelques-unes en respectant l’orthographe de l’élève :

Pour la mère : « PDG du calandrier », « plofesseuf de piano », « protesse dentaire » ou encore « proffesssion des parents : Dirécteure de la BBC et psycologue », « travaille pour patron » ou enfin « tueuse ».

Pour le père : « technicien des s’édinatere », « directeur finacier », « profession des parents : travaille une boutique », « ancien banquier », « créateur de bouchon de dentifrice » et enfin « ocha Don » si un lecteur pouvait m’indiquer ce que ce dernier vocable veut dire, je lui en serais reconnaissant.

Mais je n’avais pas encore lu le pire, j’ai trouvé de la part d’un élève de 5e : « professin de parents/ maire gardiène paire masonnier » ainsi que de la part d’un élève de 6e : « Préfession des parents. Mere directrice a la poste per chef d’entroprise et il cher 4 trois restaurant. Préfession envisagée avocat »

Autrement dit un élève peut arriver en 5e sans savoir écrire les mots père et mère !

Les classes de 6e et de 5e se sont révélées être des classes difficiles dès le premier contact. Je passe sur les bavardages et les manques de respect qui ne sont que banalités dans l’Éducation nationale. Dans une 5e j’avais un élève qui m’a été présenté comme dyslexique et bénéficiait de ce fait d’une personne en tant qu’aide scolaire personnalisée, cet élève avait des propos totalement incohérents, une première fois, il est venu me dire qu’il voulait se marier avec moi, une autre fois qu’il voulait devenir chômeur, le problème est qu’il poussait des hurlements dans la classe, qu’il se faisait volontairement saigner du nez et qu’il a fini par menacer de mort une de ses camarades, sans susciter d’indignation de la part de l’adulte qui devait s’occuper de lui ; il terrorisait ses camarades qui venaient s’en ouvrir à moi à la fin des cours. J’avais dû le renvoyer une fois de mon cours pour le voir revenir le cours suivant, tout sourire.

J’aborde toujours en 6e lors de ma première leçon la question : Qu’est-ce que l’histoire ? Et j’essaye de poser le problème de la chronologique avec les élèves et, par conséquent, celui de notre calendrier. Tout d’abord, une élève m’a fait remarquer qu’il était raciste de parler du calendrier grégorien et pas du calendrier musulman et juif. Ensuite, dans cet optique, j’ai voulu apprendre à mes 6e à faire une frise chronologique, apprentissage rien que de plus banal.

J’avais pris, comme exercice d’apprentissage, la construction d’une frise avec quatre dates de la Révolution française et du Premier Empire. La frise devait avoir pour limites chronologiques 1780 et 1820. J’ai demandé aux élèves combien d’années séparaient 1780 de 1820. Que n’avais-je pas demandé-là ! Seul, un tiers des deux classes de 6e trouva la réponse. J’ai donc simplifié en demandant de placer la date de 1800 sur la frise, combien d’années séparaient 1780 de 1800, panique générale pour les 2/3 des élèves. J’ai pris un élève en particulier, je lui ai fait poser la soustraction 1800-1780= ?????, il était incapable d’effectuer cette opération, j’ai donc encore simplifié : si je pose 10 et que je retire 8 que reste-t-il ? Il a quand même trouvé 2. Mais avec un zéro derrière cela fait quoi ? 20 Euréka ! Au bout de 5 minutes, il avait réussi une soustraction des plus élémentaires.

Autrement dit, la plupart de ces élèves arrivés en 6e n’étaient pas capables d’effectuer une soustraction élémentaire !

Le comble a été atteint lorsque brusquement dans une classe de 6e, 4 élèves se sont mis à se battre pour une raison inconnue ! J’ai dû les séparer plusieurs fois, en envoyer un chez la conseillère principale d’éducation et un autre à l’infirmerie puisqu’il avait le cuir chevelu entamé !

Inculture, insolence, inadaptation sont les trois mamelles de l’Éducation nationale.

Louis Chagnon

RIPOSTE LAÏQUE

Commentaires

  • Cé pas fô, coi à kes ce k'il di, le mossieur.
    Mé il exsajer grav!
    Se fils de p*

  • Pauvre France! On voudrait retourner au Moyen Age, une epoque glorieuse si mal comprise..

  • merveilleux , le Systéme doit étre heureux , il n,y aura bientot plus que des abrutis lobotomisés à la solde de coca-cola!!
    salutations.

  • Merci à Louis Chagnon : son article montre combien notre civilisation, notre culture et notre enseignement ont reculé en 30 ans d’UMPS !

  • Cher abad, ces enfants sont prêts à entrer en dhimmitude! Leur ignorance à leur âge est effrayante!

  • Gaelle , au moins dans la dhimmitude , ils devront apprendre à respecter la lecture du coran !!!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.