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Mgr Batut : "la loi n’est pas faite pour définir ou remanier la nature humaine, mais seulement pour la servir"

Posté le 8 octobre 2012 à 20h07

Lors d'une messe célébrée pour l’Association saint Yves et les membres de la famille judiciaire, en la cathédrale saint Jean à Lyon le 26 septembre, Mgr Batut, évêque auxiliaire de Lyon, a déclaré :

BToute Parole de Dieu est garantie », ou « éprouvée », nous dit le Livre des Proverbes. Nous lisons de même, au second Livre de Samuel (22, 31) que « la Parole de Dieu est sans alliage » : elle dit ce qu’elle veut dire, sans équivoque ni duplicité. Elle est transparente. Elle est vraie. [...]

Rien d’étonnant, par conséquent, à ce que l’Ennemi du genre humain soit aussi appelé le Maître du mensonge. Il est celui qui tente d’entraîner le langage humain sur la pente de la duplicité, afin de perdre cet être que Dieu a voulu capable de répondre en vérité, dans sa prière et dans sa vie, à l’interpellation qu’il lui adresse. Car l’ultime vocation de la parole n’est pas de communiquer efficacement, mais de dire ce qui est vrai. [...]

Le langage et la pratique juridiques sont, à leur manière, un service de la parole. Ils visent à rendre la parole humaine à sa vocation originelle, en sanctionnant le mensonge et en établissant la vérité, en disant où est le droit et en dénonçant sans faiblir tout ce qui le dénature. Le métier de juriste, ou d’avocat, ou de magistrat, est lui aussi, à sa manière, au service de la vérité de l’homme.

C’est pourquoi l’homme de loi n’a pas vocation seulement à veiller à l’application de la loi. Même si lui-même ne vote pas les lois, il a aussi vocation à rappeler haut et fort, lorsque c’est nécessaire, que la loi n’est pas faite pour définir ou remanier la nature humaine, mais seulement pour la servir. La loi ne peut se permettre, par exemple, de faire disparaître d’un trait de plume le vocabulaire de la paternité et de la maternité, au motif que ces mots ne seraient désormais plus compatibles avec une nouvelle définition du mariage : dans ce cas, ce n’est pas la pertinence des mots « père » et « mère » qui serait à interroger, mais bien la pertinence de décisions du législateur qui s’avèreraient incompatibles avec ces mots, comme avec le mot « homme » et le mot « femme » que la foi comme la raison nous montrent constitutifs de l’humanité depuis le premier jour de son existence. [...]

Puissent les générations à venir n’avoir pas à reprocher à la nôtre d’avoir dénaturé les paroles fondatrices : foi et raison se rejoignent en effet dans ce constat élémentaire de la nécessité des catégories de paternité et de filiation, de fraternité et de conjugalité, pour que demeure déchiffrable la condition humaine. [...]"

Michel Janva

Le Salon Beige

Commentaires

  • paroles de bon sens , mais pour nos progressistes , cet évéque est surement un obscurantiste de bas-étage!!
    salutations.

  • Très bonne déclaration de cet évêque ! Tiendra-t-il jusqu’au bout ?

  • J'ai entendu un maire (Montfermeil ?) dire à la radio qu'il ne célèbrerait jamais un mariage homo, car cela serait en contradiction absolue avec ses convictions profondes, quitte à s'opposer à la loi. Voilà ce que devraient faire tous les maires conséquents, s'insurger contre cet Etat pervers ! Même chose pour l'Eglise. Comment ne pas être d'accord : " la loi n’est pas faite pour définir ou remanier la nature humaine, mais seulement pour la servir."
    On verra combien d'élus oseront suivre cet exemple et prendre tous les risques qui s'en suivront !

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