Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Suite de l'article sur le système du "blanchiment" de l'argent de la drogue

               

A l’origine, « des trafiquants de résine de cannabis qui envoyaient leur drogue par tonnes du Maroc vers la via l’Espagne, décrypte un proche de l’affaire. Deux principaux points d’écoulement ont été identifiés à Mantes-la-Jolie et Garges-lès-Gonesse mais ce réseau alimentait aussi le nord, l’est et le grand ouest de la . »

Selon les estimations des enquêteurs de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants, les chefs de ce réseau seraient parvenus à écouler près de huit tonnes de haschisch — d’une valeur de 40 M€ à la revente — en l’espace de sept mois. « Les tenants de ce trafic d’envergure sont des Français d’origine marocaine et algérienne ayant vécu en région parisienne avant de repartir au pays, note la même source. Ils sont âgés de 35 à 40 ans et sont à la tête de fortunes colossales ».

Pour des trafiquants de cette envergure, la difficulté est de pouvoir rassembler l’ensemble de l’argent issu de la vente de leur drogue avant de le blanchir pour en disposer. « Dans ce dossier, l’astuce consistait à faire en sorte que l’argent dégagé par le trafic ne quitte jamais le territoire français, révèle un proche du dossier. Les sommes récupérées auprès des dealeurs de cités étaient, par le biais d’un collecteur de fonds, mises à la disposition de « clients », des chefs d’entreprise, des commerçants ou des professions libérales en quête de liquidités. Ces derniers disposaient sur des comptes bancaires en Suisse des ressources financières équivalentes, générées, la plupart du temps, par diverses malversations financières, abus de biens sociaux ou évasion fiscale entre autres. »

Des biens d’une valeur de 2 M € saisis dans une villa à Genève

Les délinquants en col blanc mis en cause dans cette affaire, parmi lesquels un avocat parisien, ne savaient pas forcément que ces fonds provenaient du trafic de drogue. « Mais ils ne pouvaient pas ignorer leur origine frauduleuse et ne se privaient pas de les réinvestir, souligne une autre source. Ainsi, l’un des chefs d’entreprise poursuivis a acquis en septembre deux photos d’art, signées Newton, pour une valeur de 1 M€. »

Pour rembourser leurs créanciers, les suspects transféraient des sommes équivalentes aux liquidités obtenues en France depuis leurs comptes helvètes vers des sociétés-écrans dans d’autres pays. Après avoir été blanchis grâce à de fausses factures, ces fonds étaient ensuite redirigés vers les comptes des trafiquants, ouverts en Suisse, en Angleterre, à Monaco et au Maroc.

Au cœur de ce système très élaboré de blanchiment, qui semble avoir été mis en place il y a de nombreuses années, apparaissent les noms de deux frères issus de la communauté juive marocaine. Dans la villa de l’un d’eux à Genève, les policiers ont saisi un million de francs suisses (800 000 €) en liquide, une incroyable collection de 160 montres de luxe et des bijoux de grande valeur, le tout déposé dans une chambre forte dissimulée derrière une penderie. La valeur de ces biens a été estimée à 2 M€.

Reste la question de l’utilisation finale de ces dizaines de millions d’euros par les trafiquants. Selon nos informations, les enquêteurs auraient déjà remonté la piste de très importants projets immobiliers en Europe et notamment en Espagne.


Le Parisien

Commentaires

  • La France est empestée par tout ce monde interlope, ces crapules de tout bord osent nous donner des leçons de conduite , de morale , assorties de menaces le plus souvent en guise d'arguments.
    Si nous fermions énergiquement nos frontières et faisions la Loi, comme cela devrait être, ces salopards n'auraient ni fortune , ni surtout accès chez nous.

  • l,avocat parisien comme l,élue vert ,surement victime de leur trop grande naiveté!!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.