Pour une raison qu’ils qualifient de « miraculeuse », Fadi, Myriam et Teresa, un couple de Syriens chrétiens et leur petite fille, ont obtenu leur visa pour l’Europe. Ils attendent aujourd’hui la reconnaissance de leur statut de réfugiés. Anciens résidents de Bab Touma, le principal quartier chrétien de Damas qui vient d’être touché par un attentat sanglant pour la première fois depuis le début de la guerre, ils évoquent douloureusement ce qu’ils viennent de quitter : un pays en guerre certes, mais aussi parents et amis. Nous les avons interrogés quelques heures avant l’attentat du 21 octobre qui a fait 13 morts et des dizaines de blessés dans leur quartier.
Comment se déroulait le quotidien avant votre départ ?
Fadi : La vie a évidemment beaucoup changé à Bab Touma. Avant, il y avait du monde dans les rues jusqu’à minuit. Aujourd’hui, vers 20h, il n’y a plus un chat. Chacun se terre chez soi. La moitié des restaurants sont fermés, il n’y a plus d’activité. Nous avons souvent des problèmes d’alimentation de pain. Devant les boulangeries, les gens font la queue dès 6h du matin. Une fois, nous n’avons pas eu de pain pendant trois jours. Bab Touma est un quartier protégé par les soldats de l’armée. En revanche, les quartiers voisins sont bombardés. Dès qu’une bombe explosait, c’était toute notre maison qui tremblait.
Mais la vie civile suit son cours ?
Myriam : A Bab Touma, une partie des écoles sont encore ouvertes, mais les parents y amènent de moins en moins les enfants. A Damas, de manière plus générale, la plupart des institutions sont maintenant fermées. Les hommes armés font pression pour que la vie civile s’arrête. A Jaraman, un quartier voisin, une de mes amies est allée inscrire sa fille à l’école, en septembre. Une voiture piégée a explosé à côté de la mère et la fille et les a tuées toutes les deux.
Fadi : Les opposants disent aux écoles de fermer. Ils veulent mettre fin à toute vie normale. L’armée dit aux gens de continuer à vivre normalement, qu’elle les protège. Les gens sont entre deux feux. Ils doivent obéir aux deux s’ils veulent rester en vie. Ma tante était institutrice à Homs. Elle disait à ses élèves de continuer à venir. Elle militait pour que la vie continue coûte que coûte. Son mari l’a retrouvée égorgée. Sur le mur, ils avaient marqué, avec son sang, « Allah akbar ».
L'Islam, une religion d'amour et de tolérance!
Commentaires
«L'Islam, une religion d'amour et de tolérance! » : comme le disait hier le dénommé Bourdin !
Cher abad: mais lui le disait sans aucune ironie !
Je crois que l'ironie est devenue très politiquement incorrecte.
C'est probablement l'influence de l'église orthodoxe qui explique en grande partie la politique de la Russie :
-« L'Eglise orthodoxe russe appelle à protéger les chrétiens syriens »
http://fr.rian.ru/world/20121024/196404742.html
Gaelle , c,est d,ailleurs pourquoi il faut ironiser à tous propos !!
salutations.
@ parvus: pour Sacha Guitry, la "grâce" (Mme de Pompadopur) et l' "ironie" (Voltaire) caractérisaient la France - au 18ème siècle...
Gaelle , malheureusement cette France n,existe plus , au grand bonheur des émules du village planétaire !!
salutations.