UMP : Zorro-Sarko arrive !

Posté par François Dereims le 26 novembre 2012

 

Qui peut encore sauver l’UMP ? Nicolas Sarkozy, bien sûr, l’ultime recours pour éviter l’implosion, à en croire Alain Juppé. « C’est à lui de jouer », a affirmé l’ancien Premier ministre lundi matin sur RTL, au lendemain de l’échec de sa médiation.

« Il est le seul aujourd’hui à avoir l’autorité suffisante pour proposer éventuellement une sortie » de crise à l’UMP, a déclaré le maire de Bordeaux. Ce dernier a révélé avoir été en contact téléphonique ce week-end avec l’ancien chef de l’État, qui, depuis Shanghaï, s’inquiétait du sort de sa formation politique. Nicolas Sarkozy a ainsi fait savoir dimanche qu’il était « favorable à toute initiative qui peut permettre de régler la situation ». Un proche de Copé a ensuite précisé que c’est bien l’ex-chef de l’État qui a convaincu François Fillon de saisir la commission nationale des recours. Sarkozy a déjeuné lundi avec Fillon pour tenter de trouver une solution et dissuader son ex-Premier ministre de saisir la justice.

Depuis le début de la crise et surtout depuis que Sarkozy est sorti, jeudi dernier, avec un statut de témoin assisté et non de mis en examen du bureau du juge Gentil, dans le cadre de l’affaire Bettencourt, plusieurs élus de l’UMP en ont appelé à l’ancien chef de l’État, qui reste la personnalité la plus appréciée des militants, pour jouer les « Zorro ».

Mais certains à l’UMP jugent que si Sarkozy a été aussi actif durant le week-end, c’était pour « veiller à ce que Juppé ne soit pas érigé en sauveur » et qu’il ne lui fasse ainsi pas d’ombre pour préparer un éventuel retour d’ici 2017. D’après Le Canard Enchaîné Sarko se félicite d’avoir fait monter Copé contre Fillon car il redoutait plus que tout que l’un d’eux s’empare du parti avec une large majorité, ce qui aurait signifié le début d’une transition et… sa mort politique, ce qu’il ne peut vraisemblablement pas envisager, contrairement à ce qu’il avait prétendu avant la présidentielle, affirmant alors qu’il se retirerait de la vie publique en cas de défaite.

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