Contre le mariage homosexuel, le collectif des «manifs pour tous» a organisé ce samedi des défilés à Reims, Lille, Nancy, Bordeaux et Le Mans, avant une manifestation nationale prévue à Paris pour le 13 janvier. Cette association, qui se proclame «apolitique et aconfessionnelle», dénonce le projet de loi Taubira de «mariage et d'adoption pour tous, qui instaure une filiation sociale (.
..) et prépare l'ouverture de la procréation médicalement assistée pour tous et (...) la légalisation de la gestation pour autrui».
Reims ouvre les hostilités (sic)
Réunis devant l'hôtel de ville de Reims dans la matinée, entre 250 et 500 manifestants ont brandi des pancartes proclamant : «Papa + maman, y' a pas mieux pour un enfant» ou «tous nés d'un père et d'une mère». Dans l'après-midi, à Lille, ils étaient entre 3 500 et 8 000 personnes, arborant des T-shirts représentant le même dessin de deux personnes de sexes opposés tenant deux enfants par la main. Au point de départ du cortège, une cinquantaine de contre-manifestants ont crié leur indignation face à l'«homophobie» des opposants aux unions entre personnes de même sexe.
Plus nombreux à Bordeaux, ce sont entre 7 et 20 000 opposants au mariage gay et entre 2 500 et 3 000 favorables à cette union qui ont défilé. Les deux cortèges ont parcouru les rues sans heurt sur deux parcours distincts du centre-ville de Bordeaux, les premiers partant de l'immense esplanade des Quinconces, les seconds du Parvis des Droits de l'Homme, situé devant le palais de justice et à proximité de la mairie, le tout sous une forte surveillance de gendarmes mobiles et CRS.
Dimanche 9 décembre, une autre manifestation aura lieu à Saint-Denis de la Réunion.
Des manifestations très encadrées
Dans ce qui ressemble à un vade-mecum du manifestant, les porte-parole du collectif, dont l'humoriste Frigide Barjot, «demandent instamment aux participants de ne répondre ni aux provocations, ni aux journalistes, sauf par de grands sourires». Ils ajoutent qu' afin de «prévenir toute récupération, tout dérapage, toute intrusion et assurer la sécurité des familles et des manifestants, toutes les banderoles et les pancartes autres que celles autorisées (...) seront retirées du cortège, ainsi que leurs éventuels porteurs récalcitrants».
Le texte donne sur un ton humoristique la ligne à suivre en cas de manifestations simultanées favorables au mariage pour tous, par exemple en cas de kiss-in, «d'irruption de (militantes féministes) Femen en petite tenue» ou «d'irruption de Caroline Fourest».
Lors d'une première manifestation le 17 novembre, plus de 100.000 opposants selon la police - plusieurs centaines de milliers selon les organisateurs- avaient déjà battu le pavé à Paris et en Province.
L'Agence française de l'adoption «inquiète»
La directrice générale de l'Agence française de l'adoption (AFA), Béatrice Biondi, s'était inquiété jeudi du devenir des couples homosexuels qui vont être autorisés par la loi à adopter mais qui, dans les faits, ne trouveront pas de pays étrangers prêts à accepter leurs dossiers. L'AFA n'a identifié que trois pays auxquels elle pourrait transmettre les dossiers de couples homosexuels : l'Afrique du Sud et quelques états du Brésil et des Etats-Unis.
L'AFA redoute qu'un certain nombre de pays décident de fermer progressivement l'adoption aux célibataires. «La Russie, par exemple, est très attentive au suivi des enfants adoptés», a souligné Mme Biondi. Si le pays découvre que des homosexuels adoptent en célibataire puis se marient, «cela pourrait entraîner des questionnements autour de la dissimulation d'informations», a-t-elle relevé.
Reims ouvre les hostilités (sic)
Réunis devant l'hôtel de ville de Reims dans la matinée, entre 250 et 500 manifestants ont brandi des pancartes proclamant : «Papa + maman, y' a pas mieux pour un enfant» ou «tous nés d'un père et d'une mère». Dans l'après-midi, à Lille, ils étaient entre 3 500 et 8 000 personnes, arborant des T-shirts représentant le même dessin de deux personnes de sexes opposés tenant deux enfants par la main. Au point de départ du cortège, une cinquantaine de contre-manifestants ont crié leur indignation face à l'«homophobie» des opposants aux unions entre personnes de même sexe.
Plus nombreux à Bordeaux, ce sont entre 7 et 20 000 opposants au mariage gay et entre 2 500 et 3 000 favorables à cette union qui ont défilé. Les deux cortèges ont parcouru les rues sans heurt sur deux parcours distincts du centre-ville de Bordeaux, les premiers partant de l'immense esplanade des Quinconces, les seconds du Parvis des Droits de l'Homme, situé devant le palais de justice et à proximité de la mairie, le tout sous une forte surveillance de gendarmes mobiles et CRS.
Dimanche 9 décembre, une autre manifestation aura lieu à Saint-Denis de la Réunion.
Des manifestations très encadrées
Dans ce qui ressemble à un vade-mecum du manifestant, les porte-parole du collectif, dont l'humoriste Frigide Barjot, «demandent instamment aux participants de ne répondre ni aux provocations, ni aux journalistes, sauf par de grands sourires». Ils ajoutent qu' afin de «prévenir toute récupération, tout dérapage, toute intrusion et assurer la sécurité des familles et des manifestants, toutes les banderoles et les pancartes autres que celles autorisées (...) seront retirées du cortège, ainsi que leurs éventuels porteurs récalcitrants».
Le texte donne sur un ton humoristique la ligne à suivre en cas de manifestations simultanées favorables au mariage pour tous, par exemple en cas de kiss-in, «d'irruption de (militantes féministes) Femen en petite tenue» ou «d'irruption de Caroline Fourest».
Lors d'une première manifestation le 17 novembre, plus de 100.000 opposants selon la police - plusieurs centaines de milliers selon les organisateurs- avaient déjà battu le pavé à Paris et en Province.
L'Agence française de l'adoption «inquiète»
La directrice générale de l'Agence française de l'adoption (AFA), Béatrice Biondi, s'était inquiété jeudi du devenir des couples homosexuels qui vont être autorisés par la loi à adopter mais qui, dans les faits, ne trouveront pas de pays étrangers prêts à accepter leurs dossiers. L'AFA n'a identifié que trois pays auxquels elle pourrait transmettre les dossiers de couples homosexuels : l'Afrique du Sud et quelques états du Brésil et des Etats-Unis.
L'AFA redoute qu'un certain nombre de pays décident de fermer progressivement l'adoption aux célibataires. «La Russie, par exemple, est très attentive au suivi des enfants adoptés», a souligné Mme Biondi. Si le pays découvre que des homosexuels adoptent en célibataire puis se marient, «cela pourrait entraîner des questionnements autour de la dissimulation d'informations», a-t-elle relevé.
LeParisien.fr - 08/12/12