Le Soudan a capturé, début décembre, un vautour affublé d’un dispositif composé d’un GPS et d’un capteur d’images par satellite. Porteur d'une étiquette "Université hébraïque de Jérusalem", le rapace est soupçonné d'être "un agent" israélien.
Par Marc DAOU
De la sophistication de son armement à la puissance de feu de son armée de l’air, en passant par la réputation de ses services secrets (Mossad et Shin Bet), l’Etat hébreu est incontestablement la superpuissance militaire du Moyen-Orient. Et ce, de l’aveu même des pays de la région et des groupes armés qui prônent sa destruction (Hezbollah libanais, Hamas palestinien, etc.). À en croire certains médias, le Soudan soupçonne les Israéliens d’avoir rajouté une nouvelle corde à leur arc en transformant de simples vautours en drones d’espionnage.
Un vautour, agent israélien ?
Selon des informations du quotidien égyptien, El Balad, reprises, lundi, par le journal israélien Haaretz et le britannique The Telegraph, les autorités soudanaises ont capturé, début décembre, un vautour dans la région du Darfour, dans l'ouest du pays. Affublé d’un dispositif fonctionnant à l’énergie solaire composé d’un GPS et d’un capteur d’images par satellite, le rapace est suspecté d’être un agent israélien. Et pour cause, il portait une étiquette sur laquelle est inscrit "Israel nature service" ainsi que "Université hébraïque de Jérusalem". Depuis nul ne sait ce qu’il est advenu de la volaille au bec acéré.
Du côté israélien, Haaretz rapporte que des responsables ont reconnu que le vautour portait un tel équipement, et ce, dans le cadre "d’une étude migratoire" des oiseaux. Ohad Hazofe, un écologiste travaillant pour la Direction de la nature et des parcs d’Israël s’est montré encore plus précis dans un entretien accordé au site d’information israélien Ynetnews. "Il s’agit d’un jeune vautour (pouvant voler près de 600 kilomètres par jour, NDLR), qui a été bagué avec 100 autres rapaces en octobre", explique-t-il, non sans préciser qu’il n’était pas muni d’un appareil photographique.
Tensions entre Khartoum et Tel-Aviv
Cette histoire pourrait prêter à sourire quand on sait que les Israéliens disposent de drones et de satellites équipés de technologies ultramodernes, comme les "Ofek" capables de filmer un objectif d’une taille d’un demi-mètre. Ces appareils même, qui selon la presse israélienne, sont utilisés ces derniers temps pour surveiller les sites d’armes chimiques syriens.
Toutefois, depuis plusieurs mois, le Soudan semble faire bel et bien l’objet d’une surveillance accrue par l’Etat hébreu. Ce dernier accuse Khartoum d’être une plaque tournante du trafic d’armes iraniennes vers la bande de Gaza, en passant par l’Egypte et le passage de Rafah. Fin octobre, le Soudan a accusé Israël d'avoir bombardé l'usine militaire de Yarmouk dans la capitale du pays. Un haut responsable du ministère israélien de la Défense avait réagi en qualifiant le Soudan d'"État terroriste dangereux", sans revendiquer explicitement le bombardement de l'usine. En avril 2011, l'État hébreu avait déjà été pointé du doigt après un raid aérien contre un véhicule qui avait fait deux morts à Port-Soudan. Tel-Aviv n'avait alors fait aucun commentaire.
FRANCE 24 - 12.12.12
Commentaires
le vautour a du étre fusillé à l,aube comme simple espion !!
à une certaine époque les pigeons servaient aussi à transmettre des renseignements , certains étaient descendus en plein vol!!
ces animaux ne doivent pas trop apprécier à servir de supplétifs aux hommes!!
salutations.
Ces vautours sont bien symboliques...
Ariel Charognard !