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Polémique à Surgères (17) : fallait-il interdire la crèche vivante ?

 

La décision du maire de Surgères de supprimer la crèche surprend et la position des libres penseurs est critiquée

À Châtelaillon, la crèche vivante a lieu sur le domaine municipal et le maire, Jean-Louis Léonard, assume.

À Châtelaillon, la crèche vivante a lieu sur le domaine municipal et le maire, Jean-Louis Léonard, assume. (photo archives Pascal Couillaud)

 

«Je suis tombé sur le dos quand j'ai lu ça ! » En vacances dans le Jura, le maire de Châtelaillon, Jean-Louis Léonard, a été surpris, hier, de découvrir dans « Sud Ouest » la décision de son homologue surgérien, Philippe Guilloteau (1).

Ce dernier a en effet décidé, samedi dernier, d'annuler la crèche vivante dans sa commune, à la suite d'un courrier des libres penseurs de Charente-Maritime. Ces militants l'interpellaient sur l'organisation « d'un symbole catholique » dans un lieu communal : les halles de la ville.

Or, à Châtelaillon, cela fait six ans que le maire et le curé annoncent en même temps la crèche vivante, devenue un vrai événement dans cette commune, située au sud de La Rochelle. « Près de 500 personnes chaque soir et, plus encore, le dernier soir cette année », confirme le directeur de la station balnéaire, Jean-Christophe Mercorelli.

« Le curé ne bénit personne »

« Je vous assure que l'on n'a pas 500 personnes qui viennent prier et que le curé ne bénit personne », préfère en sourire Jean-Louis Léonard, assumant son choix. Il reconnaît avoir eu des courriers l'interpellant sur ce mélange des genres. « Je les ai envoyés paître », assure l'ancien député.

Un choix que n'a pas fait son collègue de Surgères « pour éviter la polémique », nous indiquait-il, avant-hier soir, et obtenant semblait-il le résultat inverse. Sur le site Internet, sudouest.fr, ce sujet était parmi les plus lus, et même le plus débattu, hier, par les internautes. Plus de 230 commentaires - très divisés - étaient même postés, la plupart était critique vis-à-vis de la Libre pensée, jugée trop « rigide ».

Pas de quoi rassurer le curé de Surgères, à l'origine de cette idée, qui appelait au calme. « Je respecte cette association des libres penseurs mais je regrette cette issue, observe-t-il simplement. Car cela provoque les extrêmes. »

« Impliquer les enfants »

La crèche vivante était « une proposition du conseil pastoral, visant à impliquer les enfants dans l'organisation de cette crèche », regrette le père Mickaël, arrivé à Surgères il y a trois ans. Près de 120 enfants, qui s'étaient retrouvés, vendredi soir, pour répéter, avaient été réunis par le catéchisme et l'aumônerie. « C'est d'abord dommage pour eux », raconte le prêtre, désireux, comme le maire, de ne pas polémiquer. Et l'homme d'Eglise de préférer se consoler avec le repas servi le lendemain aux plus pauvres et aux personnes isolées. « Une organisation œcuménique, un vrai Noël, assure le curé. Quand on organise ce genre de manifestation, on n'est pas là pour convertir le public. »

(1) Nous avons indiqué par erreur, hier, que Philippe Guilloteau est conseiller général. Or, il ne l'est plus depuis les dernières cantonales et l'élection de Marie-Pierre Brunet (PRG).

Sud-Ouest

Commentaires

  • Avant d'oser faire supprimer la crèche vivante dans un Pays Catholique, il faudrait commencer par chasser les culs en l'air étrangers qui obturent nos rues, mais là, les lâches et lécheurs de futures électeurs la bouclent avec un courage remarquable.

  • les libres-penseurs ne doivent pas interdire aux autres de penser autrement !!
    salutations.

Les commentaires sont fermés.