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Marseille : un tireur vise trois policiers et transperce leur voiture

 

 
 
 

Publié le vendredi 11 janvier 2013 à 08H16

 

Les enquêteurs quittaient la cité La Solidarité (15e) après une perquisition.

Une cinquantaine de fonctionnaires ont investi la cité La Solidarité, hier matin, juste après le coup de feu tiré contre trois de leurs collègues.

Une cinquantaine de fonctionnaires ont investi la cité La Solidarité, hier matin, juste après le coup de feu tiré contre trois de leurs collègues.

Photo Cyril Sollier

 

C'est une cité réputée difficile et dont le seul accès est surveillé en permanence par une équipe de guetteurs. À la Solidarité (15e), sur la colline qui surplombe l'hôpital Nord, pas un seul visiteur inconnu ne franchit le rond-point qui marque l'entrée de l'ensemble HLM sans être dûment contrôlé par les employés des trafiquants de drogue. Et lorsque la police décide d'y débarquer, les réactions peuvent frôler l'insurrection. Hier, une voiture sérigraphiée appartenant à la division Nord a été la cible d'un tir d'arme à feu, devant ce fameux "check-point", alors qu'elle quittait les lieux après une perquisition dans une affaire de vol avec violences.

L'auteur des faits a vraisemblablement utilisé une arme de calibre 9 mm, peut-être un pistolet automatique. La balle a touché la voiture alors qu'elle était en mouvement et s'est logée dans la lunette arrière. Trois fonctionnaires se trouvaient dans l'habitacle.

Ils n'ont eu le temps que d'accélérer après avoir été touchés. Les trois témoins ont aperçu deux impacts d'entrée et de sortie dans la vitre bombée, qui a fini par éclater en mille morceaux quelques secondes plus tard. Selon les témoignages des policiers, le trou percé par la munition pouvait bien correspondre à un projectile de 9 mm.

Immédiatement après cette grave agression, les forces de l'ordre ont répliqué. Une cinquantaine de policiers ont convergé vers La Solidarité pour tenter de localiser et d'arrêter le tireur.

Mais il s'était évidemment évanoui dans les méandres de la cité et aucun témoignage n'a permis de faire avancer l'enquête de façon efficace. La brigade criminelle de la police judiciaire a également dépêché sur place 25 de ses limiers pour procéder aux constatations et reconstituer la scène. Il apparaît comme de plus en plus probable que le tireur a fait feu depuis un appartement situé à proximité du rond-point. Mais aucun suspect n'a pu être localisé.

Même si aucun fonctionnaire n'a été blessé, l'onde de choc s'est vite répercutée au sein de la corporation, dont le douloureux souvenir du brigadier Éric Lalès, tué lors d'une opération contre des malfaiteurs, à Vitrolles, il y a un peu plus d'un an, a laissé des traces indélébiles. Pour David-Olivier Reverdy, le secrétaire départemental du syndicat Alliance, ce nouvel épisode de violences contre les policiers est inacceptable : "On est passé à deux doigts de quelque chose de tragique. C'est inadmissible. L'inconscience de ces criminels mérite les sanctions les plus fortes."

La PJ poursuit ses investigations sur le terrain.

Commentaires

  • « L'inconscience de ces criminels mérite les sanctions les plus fortes » : mais les criminels qui sont conscients de leurs actes peuvent dormir tranquille, il ne leur arrivera rien !

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