Huit Français sur dix estiment que la religion musulmane cherche "à imposer son mode de fonctionnement aux autres". (MAXPPP)
Une grande enquête sur les fractures sociales révèle des crispations profondes chez les Français, en proie à l'anxiété et au repli identitaire.
La France a peur. "Le Monde" publie ce jeudi 24 janvier une grande enquête Ipsos réalisée avec le Centre d'études politiques de Sciences Po (Cevipof) et la Fondation Jean-Jaurès sur les nouvelles fractures de la société. Un sondage qui met en évidence "des crispations alarmantes".
Un Français sur deux considère ainsi que "le déclin" de la France est inéluctable. Ils sont trois sur cinq à voir dans la mondialisation "une menace pour la France" et à estimer que "la France doit se protéger davantage du monde d'aujourd'hui". Deux sur trois souhaitent "renforcer les pouvoirs de décision de notre pays, même si cela doit conduire à limiter ceux de l'Europe".
Quant à la défiance des Français envers la politique, elle atteint des sommets : 75% d'entre eux considèrent que "le système démocratique fonctionne plutôt mal en France", 82% que "les hommes et les femmes politiques agissent principalement pour leurs intérêts personnels" et 62% que "la plupart d'entre eux sont corrompus".
"La société française semble taraudée dans ses profondeurs : elle glisse de l'inquiétude à l'anxiété, du repli sur soi à la peur de l'autre", analyse "Le Monde". En réponse à ces craintes, la demande d'autorité est en effet massive : 87% des sondés pensent que "[l']on a besoin d'un vrai chef pour remettre de l'ordre". 86% estiment que "l'autorité est une valeur trop souvent critiquée".
Une "substitution de l'islamophobie à l'antisémitisme"
Mais surtout, 70% des personnes interrogées (jusqu'à 83% chez les électeurs de l'UMP) sont d'accord pour dire qu'il y a "trop d'étrangers en France", 62% que l'on "ne se sent plus chez-soi comme avant"… Et 74% jugent que l'islam est une religion "intolérante", qui n'est pas compatible avec les valeurs républicaines. Plus radical encore, huit Français sur dix estiment que la religion musulmane cherche "à imposer son mode de fonctionnement aux autres". Plus de la moitié pensent que les "intégristes" représentent "la majorité" (10%) ou "une partie" (44%) des musulmans en France et non "une toute petite minorité" (45%).
Le rejet est profond. Certes, les réponses varient en fonction des affinités politiques et des catégories d'âge. 65% des gens de gauche et 68% des moins de 35 ans répondent ainsi que l'islam n'est pas une religion tolérante, tandis que 61% des premiers et 66% des seconds jugent que l'islam n'est pas une religion compatible avec les valeurs de la France.
Mais "ce n'est plus, majoritairement, le travailleur immigré, susceptible de 'prendre le travail des Français qui est pointé du doigt, mais le musulman, volontiers assimilé à 'l'intégrisme' et dont la religion est jugée (…) intolérante et incompatible avec la société française", analyse "Le Monde". Interrogé par le quotidien, l'historien Michel Winock va jusqu'à considérer que "c'est la résurgence des stéréotypes connus (…), la substitution de l'islamophobie à l'antisémitisme".
"Un avertissement à l'islam"
Pour le philosophe Abdennour Bidar, spécialiste de l'islam et la laïcité, en revanche, les musulmans ne devraient pas tomber dans "les réflexes de défenses" : "Si, face à ces nouveaux chiffres, les musulmans une fois de plus parlent de stigmatisation (...) il s'agira une nouvelle fois d'une réaction de déni et d'auto-déresponsabilisation", lance-t-il. "C'est un avertissement à l'islam ; l'idée que l'islam a un problème avec lui-même et qu'il a du mal à se régénérer. Il est urgent que les musulmans s'interrogent de façon critique sur leur religion et sur leur communication."
Quoi qu'il en soit, entre l'ancrage du "tous pourris", du déclinisme et le rejet de l'autre, le tableau est bien sombre. Michel Winock, lui est très clair : "Les ingrédients du populisme sont là et dépassent les rangs des électeurs de Marine Le Pen". Reste à savoir quels en seront les fruits.
L.T.
Commentaires
"elle glisse de l'inquiétude à l'anxiété, du repli sur soi à la peur de l'autre", analyse "Le Monde" "
Et ça continue , ce n'est pas de la lucidité et un réflexe légitime de volonté de survivre mais le "repli sur soi"et "la peur de l'autre" On dirait du Prasquier !
Mais quand on parle du loup ! ben voilà " Interrogé par le quotidien, l'historien Michel Winock va jusqu'à considérer que "c'est la résurgence des stéréotypes connus (…), la substitution de l'islamophobie à l'antisémitisme". Oh oui , ne pas accepter la substitution de population et de civilisation , c'est avoir été antisémite , et être "stéréotypé " !
Cette volonté de certains de détruire la France est remarquable d'obstination .
@ anonyme: ces journaux de gauche sont indécrottables! On parle du rejet de l'islam par les Français,et aussitôt c'est une substitution à l'antisémitisme de nos pères!!
(Les musulmans arabes étant d'ailleurs des sémites)
Difficile à croire mais...
http://www.bvoltaire.fr/joriskarl/catastrophe-du-barrage-de-frejus-un-attentat-du-fln,9685
Une excellente analyse sur RL :
http://ripostelaique.com/lislam-cest-lislamisme-au-repos-lislamisme-cest-lislam-en-mouvement.html
Il faut dire et répéter que l'islam n'est pas une "religion", mais un "système politico-religieux" incompatible avec nos sociétés "évoluées" (quoi qu'on pense de ce terme), et qu'il faut expulser par tous les moyens d'Europe. Faute de quoi, ce sont eux qui expulseront un jour nos petits enfants !
Il n'y a pas de place dans notre vieille civilisation pour ces croyances de gardiens de chèvres analphabètes !
Et méprisons tous les Michel Winock et autres garde chiourmes du politiquement correct ! Oui, je persiste et je signe, comme je le fais à chaque occasion : je suis islamophobe !
Si vraiment les Français se réveillent, tant mieux, mais il faudrait aussi que beaucoup aient le courage de le dire clairement, le penser , c'est bien, mais çà ne se voit pas, le dire , par contre demande un peu de courage, et permet de discuter, de préciser , de renseigner et de s'organiser.
Il faut un début à tout.
@babotchka : J'ai vu ce documentaire sur un autre site web et, en effet, les services secrets de la RFA étaient informés du fait que la catastrophe du barrage de Malpasset en décembre 1959 n'était pas un accident mais bien un attentat FLN.
Et bien sur, silence radio merdiatique sur cette affaire !
turigol , beaucoup de nos concitoyens sont parfaitement conscients du probléme face à l,islam , mais n,osent pas trop la critique de peur du Systéme , qui va les faire classer comme d,abominables racistes etc etc!!
seulement quand il s,agit de voter FN , ils n,osent pas non plus pour certains!!
salutations.
Je ne crois pas que la tragédie du barrage de Malpasset soit dû à un attentat du FLN. On peut certes le penser à cause de cette information de la RFA, qui est troublante. Mais d'autres causes de la rupture de ce barrage sont bien plus crédibles: le terrain a cédé, il y a pu y avoir un léger séisme (fréquent dans cette région), des malfaçons au départ de la construction... On ne fait pas céder un grand barrage comme ça, il faudrait des techniciens FLN qui auraient connu les points faibles de cet ouvrage.. Il ne suffit pas de poser une bombe comme à l'Automatic!