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Paris: deux policiers de la BAC tués par un chauffard récidiviste

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Le jeune chauffard, alcoolisé et roulant sans permis, n'a laissé aucune chance aux fonctionnaires.

La collision a été d'une violence inouïe. Le jeune chauffard, alcoolisé et roulant sans permis, n'a laissé aucune chance aux fonctionnaires. Jeudi, au petit matin, c'est toute la police qui a été endeuillée par la mort de deux collègues de la brigade anticriminalité de nuit (BAC N), percutés de plein fouet alors qu'ils circulaient à bord d'une voiture de patrouille sérigraphiée sur le périphérique intérieur parisien, entre les portes de Clignancourt et de la Chapelle. Âgés de 32 et 40 ans, ces policiers étaient tous les deux pères de famille.

Un troisième membre de l'équipage, passager avant du véhicule, âgé quant à lui de 54 ans, luttait contre la mort. Dans l'après-midi, son pronostic vital était qualifié de «très fortement engagé».

Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à la brigade criminelle, la tragédie s'est nouée avenue de la Grande-Armée, quand un 4×4 Range Rover noir et aux vitres fumées attire l'attention d'une première patrouille de la BAC après avoir commis une série de délits routiers.

Refusant de se soumettre à un contrôle, le chauffeur, âgé de 22 ans, accélère et file en direction de la porte Maillot, puis du périphérique. Chauffard récidiviste, il a été condamné à six reprises pour des délits routiers, dont conduite sous l'empire d'un état alcoolique ou encore défaut de permis. Connu aussi pour détention de drogue, il a écopé de sa première sanction dès 2008. À l'occasion de sa dernière comparution devant un tribunal, en janvier 2011, il avait été condamné à quatre mois de détention, dont trois avec sursis, peine assortie de deux ans de mise à l'épreuve.

Le passager était fiché pour trafic de stupéfiants

Pris en chasse, le chauffard fonce vers le nord de Paris. Une folle course-poursuite s'engage, semant un début de panique sur le périphérique. Selon un chauffeur de taxi témoin du drame, le Range Rover roulait à «au moins 160 km/h», pour une vitesse autorisée de 80 km/h maximum.

Après avoir distancé ses poursuivants, le fuyard et son acolyte sont venus s'encastrer dans la voiture de la «BAC N», dont la partie arrière a été littéralement broyée. Les deux policiers en tenue assis sur la banquette ont été tués sur le coup. Interceptés dans la foulée, les passagers du Range Rover, à peine accidenté, ont été placés en garde à vue par les policiers du 36, quai des Orfèvres, pour «homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique». Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Le chauffeur présentait en outre un taux de 0,78 gramme d'alcool par litre de sang.

Un contrôle n'est jamais anodin

Sans attendre, Manuel Valls s'est déplacé jeudi matin au commissariat du boulevard Bessières, pour rendre hommage aux fonctionnaires décédés, des «policiers jeunes et expérimentés, pères de jeunes enfants», ainsi qu'à leur collègue plongé dans le coma.

Le premier flic de France a promis «une sanction impitoyable», en martelant: «Je ne puis accepter de tels faits, encore moins les banaliser.» Dans les rangs de la «grande maison», l'émotion reste vive. Et la colère gronde, sourdement. «L'ensemble des collègues éprouve à la fois un sentiment de tristesse et de révolte devant le comportement du chauffeur de ce véhicule», s'est exclamé Nicolas Comte, porte-parole d'Unité SGP (premier syndicat des gardiens de la paix). «On attend que l'enquête livre les circonstances exactes de ce drame, mais aussi que la justice soit intraitable avec ces délinquants meurtriers, a réagi de son côté Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance Police nationale (gardiens de la paix). Nous sommes en état de choc, en particulier les collègues de la BAC de Paris. On voit bien le rôle des BAC, toujours les premiers à intervenir, 24 heures sur 24.» Tous sont d'accord sur un point: tout contrôle, quel qu'il soit, n'est jamais anodin.   

 
Par Christophe Cornevin
GRAND REPORTER
 
Le Figaro - 21/02/13
 

 

Commentaires

  • Valls raconte la même phrase....il s'en moque,il ne va pas dénoncer les suédois de banlieues qui roulent (à 20 ans )à 6h00 du matin avec des bagnoles à + de 100'ooo €.
    Avec tobira ils seront libérés pour libérer le trop plein des prisons.
    Une médaille aux policiers de la bac et le tour est joué.

  • Où sont les patronymes de ces pourritures ? Personne ne le dit, on devine le genre.
    En Allemagne en 1919, une communiste notoire , Rosa Luxemburg et son complice, vrais criminels, avaient été arrêtés et conduits vers un officier efficace, il devinait bien que s'il y avait un procès, les deux cocos seraient des "vedettes" du communisme ravageur et seraient épargnés, il en tira une conclusion immédiate, une balle dans la tête de chacun.
    Un homme de bons sens.

  • Une fois de plus on constate qu’en dépit de la gravité des faits les médiats cherchent à les minimiser : on parle de chauffard alors que ce fut une attaque volontaire de la voiture des policiers : ce sont donc des criminels et on parle d’alcool alors que ce sont des drogués trafiquants de drogues ! Je suis curieux de voir la « sanction impitoyable » annoncée par valls ! Je pense que ce sera une simple gifle balancée par taubira !

  • @ abad: ils sont jeunes, issus de l'imigration, ils avaient un peu trop bu, fumé un joint: pas si grave! Ils sont vivants et il faut qu'ils se reconstruisent!
    On va lui donner un permis et puis on n'en parlera plus...
    D'ci peu, c'est lui la victime!

  • Selon mes recherches sur le Net, le Malamine Traoré serait sur Facebook! On tape son nom et on a sa photo (si ce n'est pas un homonyme!) !

  • @ turigol: le Parisien a donné ce soir les noms des policiers et du chauffard, aiinsi que celui de son acolyte. c'est sur le blog.

  • Valls parle haut et fort de sanction impitoyable , d,accord! mais sa collégue de la justice n,est surement pas de cet avis!!
    car c,est surement la faute de cette société de petits blancs qui n,a pas su donner une chance à ces pauvres jeunes , d,ou leur dérive !!!
    salutations.

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