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Quels secrets du Vatican ont affaibli le pape ?

 

 
Mario Sommossa, Rédaction en ligne
21.02.2013, 18:17, heure de Moscou
       

Папа Римский Бенедикт XVI ватикан

 
Photо: EPA

Un homme très âgé qui, de plus, porte le lourd fardeau de la vie suscite la compassion. Les derniers jours du pontificat de Jean-Paul II touchait profondément même les anticléricaux les plus féroces. Lors de ses dernières apparitions publiques, le Saint-Père actuel paraissait très fatigué. Les raisons de sa démission sont donc tout à faire plausibles.

Cependant, ce départ est quelque chose de tout à fait révolutionnaire dans la longue tradition de l’Église catholique. Avant Benoît XVI il n’y avait qu’un seul pape, Célestin V, qui a démissionné du Saint-Siège et il a, pour cela, été accusé par Dante de lâcheté : « Qui fit par lâcheté le grand refus » («per viltate fece il gran rifiuto»). Sans parler du fait que, selon la tradition catholique, pendant son règne le pape acquiert une certaine sacralité et sa démission rend sa fonction et lui-même simples (trop simples ?). Le pape précédent, ayant pris conscience de la tâche qui lui incombait, a dit une fois « on devient Père de l’Église pour toute la vie, que l’on le veuille ou non », et est resté pape toute sa vie, parce que « le Christ n’a jamais quitté sa croix ».

Cependant, la décision de Benoît XVI est plus que compréhensible du point de vue humain, même si elle est lourde de conséquences. C’est un fait. On ne verra que dans un certain temps si le prestige du Pape et sa « proximité avec les gens simples » seront préservés ou bien perdus jamais.

Toutefois, c’est le caractère inhabituel de la situation qui nous incite, même si l’on ne le veut pas, à émettre d’autres hypothèses quant au comportement étrange de Benoît XVI. On ne saura vraiment jamais confirmer ou infirmer ces hypothèses, comme on n’a jamais vraiment su comment est décédé Jean-Paul II.

Le Vatican est connu par sa capacité extraordinaire à garder des secrets et son extraterritorialité. Cela l’a aidé dans les situations les plus délicates comme, par exemple, dans le meurtre d’un capitaine des gardes suisses, de sa femme et d’un jeune soldat, survenu il y a quelques années.

Notre cerveau incrédule propose deux hypothèses. La première concerne ce qu’a fait Joseph Ratzinger avant d’occuper le Saint-Siège. En effet, il est particulièrement impliqué dans la dissimulation de nombreuses affaires de prêtres pédophiles, qui ne pouvaient pas être soumis aux tribunaux laïcs et dont la punition la plus sévère était d’être expulsée de la paroisse où ces crimes ont eu lieu et d’être replacé. Et que se passerait-il si, preuves à l’appui, la responsabilité du pape actuel dans cette affaire était remise en cause ? Ou bien s’il était directement lié à ces méfaits ?

Était-ce du chantage adressé au pape ou un simple avertissement d’un quelconque « service spécial » ? Mais le scandale qui implique le père de la chrétienté pourrait porter atteinte à l’Église en général. Si cette supposition se confirme, l’affirmation du pape selon laquelle sa « démission est justifiée par le bien pour l’Église » prend tout un autre sens.

La deuxième hypothèse concerne le scandale récent dans lequel étaient mêlés le majordome du pape et ses prélats, qui participaient aux guerres intravaticanes. Un rapport secret sur ce sujet a été récemment remis au pape et les critiques ont lié ces faits aux intrigues intérieures concernant, entre autres, la Banque du Vatican (IOR). Les règlements de comptes entre les prélats autour de cette banque sont apparus aux yeux de tous, y compris le licenciement soudain de son directeur Ettore Gotti Tedeschi et des grandes difficultés à trouver le nouveau directeur général. Et si l’opposition s’était renforcée au point qu’elle a touché le pape ? Dans ce cas, ce serait une autre raison possible de sa démission pas si volontaire dans ce cas.

 

Évidemment, nous ne faisons qu’émettre des hypothèses sans disposer d’éléments solides. Cependant, le caractère inhabituel de l’acte de Benoit XVI et l’habitude de scrupuleusement protéger les quelques mètres carrés du territoire papal ne peuvent pas nous convaincre que les causes officielles du départ de pape sont la seule et unique vérité.

La Voix de la Russie

Commentaires

  • Qu'il y ait eu des pédophiles dans le clergé, il y en a beaucoup plus chez les rabbins ou instituteurs, mais là, pas touche, c'est incorrect.
    Il y a dans le discours sur la Montagne dans les Béatitudes une phrase du Christ très précise aussi : " Heureux serez vous quand on dira toute Sorte de choses fausses sur vous, soyez dans l'allégresse votre récompense est grande dans les Cieux " ou encore : "ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront ".
    Je n'ai pas grande confiance dans Benoit XVI pour des raisons qui n'ont rien à voir ici, mais je déteste aussi la malhonnêteté doublée de lâcheté.

  • l,église a toujours été attaqué , méme si certains de ses prélats ne furent pas toujours à la hauteur de leur mission, elle reste une cible pour les Occultes!!
    salutations.

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