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Enfants étiquetés "sans porc"

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Benoît Gheysens

Malgré la protestation de parent et l’appel du sous-préfet, Benoit Gheysens, maire d’Arveyres (33),  sans étiquette, supprime le plat de substitution à la cantine, le jour où du porc est servi. Il est interrogé par Sud Ouest :

"Le sous-préfet vous a demandé de régler le « problème que vous avez créé. Allez-vous décider de réintroduire un plat de substitution ?

Non, nous ne réintroduirons pas une viande de substitution puisque nous avons déjà décidé d’augmenter en échange la part de légumes et la consistance de l’entrée. Et que l’on ne me parle donc pas de carence nutritionnelle, puisque les protéines ne se trouvent pas que dans la viande.

Vous invoquez des raisons économiques ainsi que le gaspillage pour justifier votre décision. Combien coûtait à la commune ce menu de substitution ?

Je ne sais pas, c’est très difficile à chiffrer précisément, et nous avons d’autres préoccupations lorsqu'il s’agit d’établir les menus, notamment les questions d’allergies. Mais j’en avais assez de voir les poubelles se remplir d’aliments gaspillés. Le jour où nous servions, par exemple, un beignet de poulet en substitution du rôti de porc, vous pouviez être sûr que la plupart des enfants choisissaient le beignet de poulet plutôt que le plat cuisiné.

Les parents concernés ont pourtant proposé de prendre à leur charge le surcoût financier…

C’est impossible et techniquement irréalisable, d’autant que cela ne concerne que 28 élèves sur 180. Ce n’est pas au maire, ni à l’école laïque, de régler de ce genre de problèmes. Il y a quelques temps, un enfant s’est régalé d’une crêpe au jambon sans se soucier de sa religion… Figurez-vous qu'il a quasiment fallu ensuite lui faire un lavement d’estomac.

Mais comment les familles peuvent-elles anticiper ce type de situations ?

Les menus sont affichés à l’avance, et visibles aussi sur Internet. C’est aux parents de donner des ordres à leurs enfants en fonction de ce qu'ils ont le droit de manger ou non, même si je conviens que le message a peut-être du mal à être compris par des élèves de maternelle. Mais n’oublions pas que du porc n’est en moyenne servi qu'une fois par semaine à l’école. Alors au pire, les familles peuvent aussi retirer leurs enfants de la cantine ce jour-là.

Les parents des 28 élèves musulmans ou juifs menacent de les retirer de l’école s’il n’y a que du porc au menu de la rentrée du 18 mars…

J’ai également proposé aux représentants des parents d’élèves de participer à la commission cantine et donc à l’élaboration des menus, tout en rappelant qu'une charge de protéines supplémentaire serait introduite dans l’entrée et l’accompagnement pour ceux qui ne mangeront pas de porc de jour-là. Nous veillerons enfin à éviter les doublons, pour ne pas qu'il y ait par exemple une entrée avec du saucisson suivi d’un plat de pâtes à la carbonara avec des lardons. Ce n’est pas assez suffisant ?

Derrière cette décision, certains soupçonnent une explication plus politique, et même une discrimination à l’égard des musulmans ?

Je ne vise rien ni personne, tout cela est faux. Ce qui me choque, d’ailleurs, c’est que ces enfants soient ainsi étiquetés « sans porc »."

Michel Janva

Le Salon Beige

Commentaires

  • C'est inouï qu'on en soit arrivé là ! Et en plus, ce collabo de sous-préfet qui lui demande de "régler un problème qu'il a créé" !!! Quelle lâcheté !
    Soutenons ce maire contre la chienlit provocatrice des "parents sans porc" (en plus Gheysens, un nom bien flamand :-))
    Il était "sans étiquette" ? Le voilà désormais étiqueté !
    Vive le cochon Godverdomme ! Et que la peste étouffe le prophète !

  • @ Dirk: Benoît Gheysens (oui, un nom flamand!) est un maire qui résiste à ces histoires de "substitution de repas protéiné", qui sont odieuses.

  • article du Sud Ouest ce matin.
    Publié le 06/03/2013 à 06h00 | Mise à jour : 06/03/2013 à 08h31
    Par Sylvain Cottin

    Arveyres (33) : à la cantine, le porc leur reste en travers

    Comme à Arveyres (Gironde), de nombreuses communes décident de ne plus servir de plat de substitution lorsque du porc est au menu des cantines scolaires.

    On ne saura guère reprocher à la municipalité d'Arveyres de négliger la règle des cinq fruits et légumes par jour pour ses jeunes élèves. Ainsi, au déjeuner de la rentrée des classes du 18 mars, 28 de ses 180 demi-pensionnaires se régaleront de concombres et de maïs, suivis d'une poêlée forestière. Bénéficiant jusqu'alors d'un plat de substitution lorsque du porc était au menu, voici donc les écoliers de confession juive ou musulmane contraints au régime végétarien une fois par semaine. C'est par une simple lettre que Benoît Gheysens, le maire de cette commune de 1 800 habitants, a prévenu de sa décision, quelques jours avant son application, invoquant des raisons économiques autant que son ras-le-bol du gaspillage. « En cours d'année et sans aucune concertation ! » s'agacent Hafid et Leïla El Basri, parents de jumeaux scolarisés en grande section de maternelle.

    Double ration de lentilles


    Face à la grogne de ces familles dénonçant à la fois une stigmatisation religieuse et le risque d'un déséquilibre alimentaire, Benoît Gheysens s'est défendu hier de toute discrimination. « J'en ai juste assez de voir les poubelles remplies d'aliments gaspillés, explique le maire (sans étiquette). Le jour où nous servions, par exemple, un cordon bleu en substitution du rôti de porc, vous pouviez être sûr que la plupart des enfants choisissaient le cordon bleu plutôt que le plat cuisiné. »

    Balayant d'un revers de manche le procès en carence nutritionnelle, celui qui est aussi médecin assure que les enfants mangeront à leur faim. « J'ai décidé d'augmenter en échange la part de légumes et la consistance de l'entrée. Par ailleurs, des parents pourront siéger à la commission pour l'élaboration des menus. »

    Soutenues par la plupart des autres parents d'élèves, les 28 familles concernées crient pourtant à l'aberration nutritive. « Imaginer que mes fils n'auront qu'une double ration de lentilles le jour du petit-salé est absurde », s'indigne Leïla. Proposant d'assumer eux-mêmes un surcoût financier que le maire avoue être incapable de chiffrer, ceux-ci ont essuyé une nouvelle fin de non-recevoir. « Nous étions prêts à payer pour qu'on leur mette au moins un œuf dans l'assiette, explique une autre mère. Mais nous sommes désormais persuadés qu'il y a quelque chose de politique derrière ce prétexte budgétaire. Peut-être est-ce à cause des élections qui approchent que l'on cible ainsi les musulmans de ce village où l'on ne souffre pourtant pas du racisme. »

    Totalement absurde, répond en substance Benoît Gheysens. « Ce qui me choque, d'ailleurs, c'est que ces enfants soient étiquetés "sans porc". Ce n'est pas au maire ni à l'école de régler ce genre de problèmes. Les menus sont affichés à l'avance et visibles sur Internet, aux parents donc d'anticiper la seule fois de la semaine où le porc est au menu. Au pire, ils peuvent même retirer leurs enfants de la cantine ce jour-là. » Bien conscient que l'affaire ne manquerait pas de tourner à la polémique communautaire, le sous-préfet de Libourne s'est donc fermement emparé de son téléphone en début de semaine. « Sauf si je me trompe, je ne pense pas qu'il y ait la moindre connotation politique derrière l'arrêté de ce maire, pense Patrick Martinez. Mais je lui ai dit que, puisqu'il avait créé un malaise, il devait en trouver la solution. Un repas sans viande, pourquoi pas, mais qu'au moins il soit équilibré. »

    Communautarisme ?

    Visiblement peu sensible à la pression de l'administration, monsieur le maire ne semble pas, depuis, franchement décidé à remanier sa carte. « Arrêtons avec cette affaire de protéines, il n'y en a pas que dans la viande. Et puis, on ne s'en sort plus de ces histoires : il y a quelque temps, un enfant s'est régalé d'une crêpe au jambon sans se soucier de sa religion. Figurez-vous qu'il a quasiment fallu ensuite lui faire un lavage d'estomac. »

    Tandis que, contrairement à ce qui se passe à l'armée, aucun texte n'impose en France un menu de substitution dans les cantines, sans doute va-t-il falloir s'habituer à ce genre de querelles. Car si d'autres municipalités décident, à l'inverse, de supprimer le porc à l'école, elles sont nombreuses à appliquer la recette d'Arveyres. À commencer par les villages voisins de Saint-Germain-du-Puch et de Saint-Quentin-de-Baron, où certains parents d'élèves ont promis hier d'entrer en résistance.

  • bien comprendre que cela fait aussi parti du plan , abandonner nos pratiques culinaires pour rester politiquement correct , cela s,appelle baisser culotte !!!!
    salutations.

  • Les lentilles aux lardons(merci le porc , animal à la chair délicieuse) c' est tellement bon !
    Ce maire au nom Vlaming semble en avoir dans le pantalon : c'est généralement le cas des peuples Germaniques .
    Les muzz et les schmock on les enm..de

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