Un habitant de Morteau considère avoir recouvré la vue après s’être nettoyé les yeux avec l’eau de la grotte de Remonot. Témoignage.
Jean Cairey-Remonay, 74 ans, chimiste à la retraite à la Fabi, la grande usine de Morteau tenue durant des années par sa famille, n’a rien d’un fantaisiste ou d’un illuminé. Il est pourtant l’acteur principal d’une histoire peu commune qui lui est arrivée le 19 janvier dernier.
« Quand j’étais enfant, j’ai été victime d’une mine laissée là après la guerre. J’ai perdu un œil et l’autre ne m’assure que 3/20 e. Depuis le début du mois de novembre, j’avais perdu la vue à cet œil. J’ai ce que l’on appelle un trou rétinien. Je devais subir une opération lourde à Paris. Ce qui me faisait le plus peur c’est la suite, je devais rester couché durant vingt jours dans le noir, 23 heures sur 24. »
« Je me suis frotté les yeux »
Avant cette perspective, Jean rencontre les religieuses, à Remonot, pour qu’elles donnent une messe avant ce passage difficile. Et visite bien sûr la célèbre grotte-chapelle située entre Morteau et Pontarlier.
Les historiens considèrent le lieu sacré depuis le temps des druides. Au Moyen-Âge, il devient un lieu de pèlerinage et son eau devient plus particulièrement réputée pour la guérison des yeux.
« J’y vais depuis que je suis petit, à l’époque c’était avec ma grand-mère. Ce 19 janvier, je me suis frotté les yeux avec l’eau. »
Et puis ? « Rien… Il ne s’est rien passé. C’est trois heures après, quand j’étais rentré à la maison que la vue m’est revenue. Je pouvais relire, les lignes aplaties se redressaient. C’était complètement inespéré. Et depuis, je vois assez pour lire le journal ou même les petites lettres sur les boîtes de médicaments. »
Le chirurgien très étonné
L’événement ne l’empêche pas de consulter le praticien chargé de l’opérer à Paris. « Il m’a dit que c’était totalement inexplicable pour lui mais qu’il n’était plus nécessaire de m’opérer. Le trou s’était bouché. Et cela semble définitif. Il était très étonné. »
À l’évêché de Besançon, on a été mis au courant de l’affaire de façon indirecte. « L’évêque a été informé lors d’une messe récente aux Fins. » Il est vrai que l’on parle beaucoup du cas de Jean Cairey-Remonay, actuellement dans le Haut-Doubs.
Contacté hier, Mgr Lacrampe reste à la fois prudent et heureux. « Si cette personne est guérie ou soulagée alors on ne peut que s’en réjouir et rendre grâce. » Quant à qualifier l’événement de miracle, on en est encore loin. « Les miracles certifiés sont aujourd’hui très rares, précisait-on hier à l’évêché de Besançon. Cela passe, entre autres, par une commission composée aussi de scientifiques laïques. »
Jean pour sa part, ne cherche pas à se voir qualifier de miraculé. « Il y a des forces telluriques dans cette grotte. Pour le reste, c’est d’abord beaucoup de bonheur. »
Étonnamment, Jean n’a pas eu l’autorisation par l’Église d’ajouter un ex-voto de remerciement sur le mur de la grotte chapelle qui en abrite déjà beaucoup. « Tant pis, je ferai un don. C’est la moindre des choses. »
Le Journal de Saône-et-Loire - 07/03/13
Commentaires
Nous nous réjouissons pour ce monsieur !
Mais une fois encore on constate que l’évêque méprise cette affaire au lieu de déclencher une enquête : c’est un pauvre type !
@ abad: pourquoi empêcher ce miraculé de mettre un ex-voto ?
@Gaelle
Depuis Vatican 2, le mot " miracle" donne de l'urticaire à une grande partie du clergé conciliaire, il a été remplacé par le mot "signe" beaucoup plus imprécis.
Ne parlez jamais du miracle du soleil de Fatima, le clergé fera des remarques pour expliquer que ceci, que cela.
Le plus grand miracle actuel, serait le retour à la Foi d'avant V2.