Ils ont attendus le 10 juillet prochain pour l'ouverture de l'Europride
Un homme, un homme, une femme, une femme : le 10 juillet prochain, ils seront 2013. 2013 couples homosexuels, venus de toute l'Europe, uniront leur destin sur l'esplanade du Mucem. Une cérémonie encore symbolique, même si plusieurs élus ont déjà donné leur accord pour officier. Un prêtre, un rabbin et un pasteur devraient même dire des bénédictions religieuses.
Mais quel que soit le degré d'avancement de la loi sur le mariage pour tous (le texte sera examiné au Sénat à partir du 4 avril), "en juillet, il sera techniquement et administrativement impossible de célébrer légalement ces mariages, ne serait-ce que pour les délais de publication des bans", précise Suzanne Ketchian, la présidente de l'association Lesbian & Gay Pride (LGP) Marseille. Marseille qui est cette année, pour la deuxième fois en France, la ville choisie par la LGBT International pour organiser l'Europride.
400 000 visiteurs attendus
Dix jours (du 10 au 20 juillet) de programme artistique, culturel et festif qui animeront la cité phocéenne et ses lieux emblématiques (la Friche Belle-de-Mai, le Dock des Suds). 400 000 visiteurs sont attendus pour la marche d'ouverture (du Vieux-Port à la plage du Prado). Le double sur la durée de l'Europride (qui a rassemblé jusqu'à 2,5 millions de personnes à Madrid en 2007).
À en croire les organisateurs, restaurateurs, hôteliers et autres professionnels du tourisme peuvent déjà se frotter les mains : "Les retombées sur la région sont estimées à 414 millions d'euros, avec la création de plus de 300 emplois." En retour, si l'Europride a choisi Marseille, c'est parce que "la cité phocéenne, capitale de la culture en 2013, offre à la cause homosexuelle une forte lisibilité", poursuit Suzanne.
"Une ville tolérante"
Un décor idéal. Mais pas seulement. "Contrairement à certains clichés, les homosexuels vivent plutôt mieux à Marseille que partout ailleurs en France", témoigne la présidente de LGB. À 41 ans, cette mère de deux enfants déjà trois fois grand-mère se promène librement dans la rue en tenant la main à sa compagne. "En 20 ans, je n'ai eu à subir qu'une seule fois des quolibets." A Noailles, où sont installés les locaux de LGB, "la cohabitation avec le voisinage est paisible".
D'ailleurs, lorsque la présidente de LGB a défendu la candidature de la cité phocéenne pour l'organisation de l'Europride, "c'est cette capacité naturelle au bien vivre ensemble que j'ai mise en avant". Pourtant, Suzanne sait bien qu'à Marseille comme ailleurs, l'homophobie peut toujours surgir au coin de la rue. "Il y a quelques années, dans le 14e arr., une gamine que je connaissais bien a été séquestrée par son frère. Il a demandé à ses copains de la violer pour la rendre normale. Quelques jours plus tard, elle s'est défenestrée."
C'est ce drame qui a décidé Suzanne Ketchian à devenir une militante de la cause homosexuelle. "Il ne faut plus que des jeunes se sentent inadaptés socialement à cause de leur orientation sexuelle. Certains sont mis à la porte de chez eux et se retrouvent en foyer, où l'homosexualité est encore taboue, où personne n'est prêt à prendre ça en charge." Donner un avenir à ces jeunes en normalisant l'homosexualité : pour Suzanne, c'est tout l'enjeu du mariage pour tous.
La Provence
Commentaires
Certaine communauté semble beaucoup plus atteinte que d'autres par ce tour de la nature et veut en faire profiter les autres
Certaine communauté semble beaucoup plus atteinte que d'autres par ce tour de la nature et veut en faire profiter les autres
Gay, gay, marions-nous !
Mais je me demande ce que pourra dire le maire quand il aura à marier un homme transexuel devenu femme (enfin, si on veut) qui se travestit en homme et se prend pour un pédé avec une femme transexuelle devenue homme (enfin si on veut) qui se travestit en femme gouine ?
Ketchian, pas très provençal comme nom ! Pas de surprise pour deviner qui est à la manoeuvre dans cette entreprise de subversion !
@ Dirk: Ketchian est un patronyme arménien. Il y a beaucoup d'Arméniens à Marseille. C'est peut-être le nom de son mari, car elle a eu des enfants, mais si elle est devenue lesbienne ensuite (ou pendant...)... Il faut aussi toujours considérer l'argent dans ces affaires, plus encore que les "orientations sexuelles". Celui qui est réellement à la maneouvre, c'est le maire.
homos , les grands remèdes !
EUROpride !!! Tout est dit ;o)