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Election du pape: les 115 cardinaux sont entrés dans la chapelle Sixtine

Les 115 cardinaux électeurs vont entrer en conclave, un événement suivi par des millions de fidèles dans le monde, pressés de connaître celui qui succèdera à Benoît XVI, premier pape en sept siècles à avoir démissionné.

Dès lors, ils sont tenus au plus grand secret et seront coupés du monde.

Vers 16h30 les cardinaux ont en procession de la chapelle Pauline à la chapelle Sixtine. Derrière des officiants portant des bougies et les maîtres de cérémonie, tout de rouge vêtus et coiffés de leur barette cardinalice, les cardinaux entonnaient la litanie des Saints. Ils se sont inclinés devant le maître-autel avant d'aller s'asseoir à leur place pré-attribuée. Ils ont ensuite prêté serment la main posée sur l'Evangile. Ils ont «juré de garder le secret absolu sur tout ce qui concerne directement ou indirectement les votes et les scrutins pour l'élection du souverain pontife».


Ce matin, ils ont participé à une messe solennelle en la basilique Saint-Pierre, marquée par un tonnerre d'applaudissements à l'ancien souverain pontife. A leur côté, la centaine de prélats ayant dépassé les 80 ans, qui ne participeront donc pas au conclave. Les applaudissements ont retenti pendant une minute dans la basilique et sur la place, où des milliers de chrétiens ont afflué dès 8 heures.

«Soutenez-vous les uns les autres avec amour»


Lors de cette messe retransmise sur grands écrans, le cardinal Sodano a exhorté les cardinaux à «travailler tous ensemble pour construire l'unité de l'Eglise» et à «coopérer avec le successeur de Pierre». Il a cité un épître de Saint-Paul : «Ayez beaucoup d'humilité, de douceur et de patience, soutenez-vous les uns les autres avec amour».

A l'issue de la cérémonie débute le conclave. Les cardinaux sont confinés à l'isolement. Vêtus de pourpre et coiffé de la barrette cardinalice, ils devront prononcer un serment solennel sous peine d'excommunication. Même les femmes de ménage et les cuisiniers au service des cardinaux doivent faire la promesse de ne rien révéler de ce qu'ils pourraient entendre . Aucun appareil électronique n'est toléré, et les télécommunications seront même brouillées autour de la chapelle Sixtine le temps du conclave.

Les cardinaux coupés du monde

«L'isolement des cardinaux est vraiment , avait raconté un des cardinaux ayant participé à la précédente élection, celle de Joseph Ratzinger en 2005, le pape démissionnaire. Télévision, radio et journaux sont inaccessibles. Les téléphones portables sont bloqués. Mais nous pouvons parler. Un anonyme raconte qu'à son arrivée à Casa Santa Marta, la très spartiate résidence des électeurs pendant leurs délibérations, il a pensé que les stores étaient cassés car il n'arrivait pas à les ouvrir. Il a vite découvert qu'ils étaient scellés afin que les pensionnaires soient bien coupés du monde.

Le cardinal britannique Cormac Murphy-O'Connor, actuel Archevêque émérite de Westminster, a raconté pour sa part comme il avait été frappé par le fait que celui appelé à devenir le chef d'1,2 milliard de catholiques devait être choisi parmi des hommes enfermés dans une pièce. «Je me souviens avoir pensé, en regardant les 114 cardinaux : L'un de nous va sortir d'ici avec une soutane blanche», a-t-il raconté à la BBC.

«Difficile de faire des pronostics»

En 2005, un solide favori se dégageait dès avant le conclave, et les cardinaux n'ont pris que deux jours pour choisir Joseph Ratzinger. Cette fois, la tâche s'annonce délicate et si plusieurs prétendants se démarquent, difficile de savoir qui succèdera à Benoît XVI.

Un point de vue partagé par Mgr Jean-Michel Di Falco, évêque de Gap, sur Europe 1. «Il est assez difficile de faire des pronostics», a-t-il souligné. «Je m'attends à une surprise, à un nom qu'on n'a pas prononcé, à un homme auquel on n'a pas pensé, qui sera l'homme dont l'Eglise a besoin aujourd'hui». Le futur pape devra posséder les qualités requises pour exercer les fonctions de souverain pontife. «J'attends que le pape soit un homme de prière, un homme de gouvernement, de communication, un homme jeune, un homme ouvert sur les différentes cultures, un guide pour la foi», a-t-il énuméré, sans toutefois être trop exigeant : «L'homme qui rassemblera toutes les qualités nécessaires n'existe pas, ou alors il serait Dieu», a-t-il lancé.


Le déroulement du conclave
6 heures : les princes de l'Eglise entrent dans les murs du Vatican, pour emménager dans la Maison Sainte Marthe, un ancien hospice où ils habiteront tant qu'ils n'auront pas élu le nouveau chef d'une Eglise d'1,2 milliard de fidèles.

10 heures : une messe «pro eligendo Pontifice» (pour l'élection du pontife romain) est célébrée dans la basilique Saint-Pierre par le cardinal Angelo Sodano, doyen du Sacré Collège. Des milliers de fidèles qui font en général la queue de bon matin sont censés y assister.

16h30 : les cardinaux entrent en procession dans la Chapelle Sixtine peinte par Michel-Ange, accompagnés du chant de la litanie des saints. Chacun d'eux doit, la main posée sur l'Evangile, «jurer de garder le secret absolu sur tout ce qui concerne directement ou indirectement les votes et les scrutins pour l'élection du souverain pontife».

17 heures : selon un rituel immuable et strict, hérité du Moyen-Age, les portes seront ensuite fermées «à clé», d'où l'origine du nom de «Conclave». Totalement coupés du monde, les cardinaux procèdent alors au premier vote.

Quatre scrutins sont ensuite prévus chaque jour, deux en matinée et deux l'après-midi. Tous les bulletinssont brûlés en fin de journée pour effacer toute trace de scrutins très secrets dont les cardinaux ne peuvent faire état, même longtemps après. Grâce à l'adjonction de fumigènes, s'échappera une fumée noire si aucun pape n'est élu, blanche en cas d'élection.

Selon les vaticanistes, et sauf surprise, le conclave qui s'ouvre devrait être court, de deux à quatre jours au maximum.


LeParisien.fr - 12/03/13

Commentaires

  • De toute façons ,et quel que soit le nom du prochain pape ,
    repentance , universalisme , béance à autrui , immigrationnisme bêlant, vivre ensemblisme , bisounoursisme seront les mamelles de cette Eglise !
    Que cr.ve la secte du désert avec les 2 autres dites du Livre ./

  • Au risque de faire hurler ,je pense qu'un pape africain serait un moindre mal. Ce n'est pas demain qu'une chiennerie du style "mariage pour tous" sera adoptée au Sénégal ou au Cameroun. Les positions et le franc parler des prélats basanés sont aux antipodes des aplatissements et de l'onctuosité de la curetaille européenne. Gageons que les excités anti-religieux à géométrie variable ,champions du tir sur ambulances ,seraient très ennuyés. Dans leur logique malade ,un noir ne pouvant être qu'un type bien et une victime ,toute agression ignoble et ordurière dont ils sont les auteurs coutumiers poserait problème. La preuve ,Obama est bien plus dangereux que Bush en tous domaines mais son bronzage lui évite les foudres des bien-pensants professionnels. Bien sur ,on m'objectera qu'en ce qui concerne l'invasion programmée de notre continent ,un tel pape serait juge et partie. Il me semble que les déclarations des derniers occupants du Vatican ne peuvent de toutes façons être pires en la matière. La religion catholique se voulant universelle et la chute irréversible du nombre de croyants dans nos pays étant ce qu'elle est ,je ne vois pas ce qui pourrait choquer nos amis cathos-tradis.

  • Il n'y aurait que des avantages à ce qu'un pape africain soit désigné. Au moins les prélats basanés sont-ils rétifs à la langue de bois et affichent-ils des positions sans équivoque sur des sujets comme le mariage homo et l'avortement contrairement aux eunuques mitrés leucodermes. Ce n'est pas demain la veille que le "mariage pour tous" sera adopté au Sénégal et au Cameroun. Les habituelles hyènes promptes à tirer sur les ambulances en s'en prenant exclusivement à l'église catholique seraient bien embarrassées. La preuve ,Obama ,protégé par son joli bronzage ,est bien plus dangereux que Bush sans pour autant s'attirer les foudres des biens-pensant dont il est l'idole. On m'objectera qu'un pape noir favoriserait l'invasion de notre sol par ses frères de race. Il me semble évident qu'en ce domaine il lui serait de toutes façons impossible de s'aplatir d'avantage que ses prédécesseurs. La religion catholique ayant vocation à l'universalité ,je ne vois pas ce qui devrait choquer une telle éventualité.

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