La France orange Mécanique de Laurent Obertone est une plongée au cœur de l’insécurité en France, juxtaposant faits divers et statistiques contestant les données officielles. Comment s'est déroulé ce travail d’enquête remontant aux origines de l'insécurité ?
Votre livre se caractérise aussi par son style incisif et son humour noir pince-sans-rire. La forme provocatrice ne risque-t-elle pas d’occulter le fond et notamment votre impressionnant travail de recherche sur les chiffres ?
Je pense qu'il est important de rendre intelligibles les choses, y compris les pires, sans s'interdire un certain humour. Faute de quoi on termine la lecture -et l'écriture- d'un tel livre sous anxiolytiques. Mon livre s'adresse au grand public qui cherche à comprendre ce qui se passe, pas à d'austères sociaux-bureaucrates.
La France Orange Mécanique est également un réquisitoire contre les grands médias qui, selon vous, minorent la réalité de l’insécurité. Ne craignez-vous pas que votre livre soit boycotté par certains médias ?
À partir du moment où l'information est lancée (par Atlantico puis par RMC), les grands médias suivent le mouvement. Y compris les médias conditionnés par une hostilité réflexe contre tout ce qui piétine leur dogme. S'ils ne peuvent pas tuer un livre par le silence, ils tenteront de le tuer par la calomnie.
Ne craignez-vous pas également d’être l’objet de multiples récupérations notamment de la part de l’extrême droite ?
Non. Soi-disant pour ne pas faire le jeu de l'extrême droite, en réalité pour dicter ses idéologies boiteuses, la gauche impose aux foules la négation du réel. Il est temps de cesser de négocier avec les terroristes intellectuels. Disons les choses et tout ira mieux.
Votre constat est implacable, mais vous apportez assez peu de solutions. Le problème de la violence est-il insoluble ?
Mon livre est avant tout un témoignage, en effet. Ce constat montre que la prison, juste et efficace, est abandonnée au profit de sanctions « alternatives » aberrantes parce qu'elle ne dissuadent pas et ne punissent plus. Ce constat montre que la politique est impuissante, que gouvernants, médias et administrations sont cloisonnés dans le déni idéologique de la réalité, qu'ils mènent une course morale contre la liberté de penser. Si l'on est certain d'avoir raison, pourquoi restreindre cette liberté ? Mon constat montre encore que l'immigration massive ne peut qu'accroître mécaniquement l'ultraviolence, entre autres désagréments. Des mesures simples permettraient de venir à bout de l'insécurité... Personne n'a le courage ni la volonté de les imposer.
Votre livre a été envoyé au ministre de l’Intérieur, Manuel Valls et à la garde des Sceaux Christiane Taubira. Ont-ils réagi ? Comment ? Quelles solutions rapides peuvent-ils apporter ?
13 000 vols, 2 000 agressions, 200 viols, toutes les 24 heures : Manuel Valls a confirmé ces chiffres. Mais que peut-il faire de plus ? Notre police et nos lois sont irréprochables, si la justice persiste à ne pas sanctionner les criminels, par manque de moyens ou par idéologie, rien ne changera. Valls est une marionnette : un ministre de l'Intérieur n'a plus aucun pouvoir sur l'insécurité. Ce n'est pas lui qui peut décider de construire des prisons ou de faire appliquer la loi. Je doute fort que Christiane Taubira, qui fait montre chaque jour de son époustouflant angélisme, ne daigne un jour jeter un œil sur ce livre, pas plus qu'elle n'a jamais daigné regarder la criminalité en face.
La gauche est dans une logique de négation, la droite aussi, parce qu'elle a peur de la gauche. Le gouvernement Hollande n'a que ses bisous et ses rêves à proposer aux honnêtes gens qui sont chaque jour aux prises avec la triste réalité. Et s'ils se plaignent, c'est qu'ils sont des racistes, des salauds. Avec Taubira jamais la justice n'a été si loin de son rôle originel. Les solutions éventuelles la dépassent : elles concernent l'immigration, la construction massive de prisons, la mise au pas de l'administration...
Avant de penser à des solutions, il faut cesser d'avoir peur des excommunications de la gauche, qui paralysent toute action. Le bon sens, ce fameux sens commun fondateur de nos sociétés, doit reprendre le dessus.
Propos reccueillis par Alexandre Devecchio
En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/orange-mecanique-making-livre-choc-qui-donne-enfin-voir-delinquance-telle-qu-elle-est-611945.html#7PpptPcdfOPST2gS.99
ATLANTICO
Commentaires
Merci à Laurent Obertone de dire la vérité : c’est rare, en dehors du FN !
pafaitement exact ! la gauche dans la négation du réel et la droite qui a peur de la gauche !!
le probléme est que nombre de citoyens votent encore pour ces partis!
donc ce livre méme s,il peut-étre intéressant pour ceux qui découvrent la lune , cela ne changera pas la donne !!!
salutations.