" Nos pères et les pères de nos pères avaient l’action, et savaient tout ce qu’ils devaient à l’action ; car au commencement était l’action, et nullement le verbe."
Les pères de nos pères avaient rarement recours à ces bavardages auxquels on accepte aujourd’hui de prêter l’oreille et qui auront somme toute infesté notre Histoire. Et si l’Orient sut se payer de mots, force est de reconnaître que l’Occident, aux temps de sa grandeur, s’en garda autant que possible. Et c’est peut-être là ce qui fit sa force et pourquoi il fut tant redouté par les nations du monde.
Aujourd’hui qu’il n’a plus que le mot « concertation » à la bouche, il sombre, et ce n’est que justice, car on ne peut se payer de mots et d’action concurremment. « Mille ans de guerres consolidèrent l’Occident ; un siècle de psychologie l’a réduit aux abois », juge très judicieusement Emil Cioran dans ses Syllogismes de l’amertume… »
Bruno Favrit. Présence païenne. L’Aencre.
Le chemin sous les buis - 12 mars 2013
Commentaires
Un auteur à lire ! Nous Européens, devons nous ressourcer aux sources de la spiritualité traditionnelle européenne ("païenne"), y puiser le meilleur, l'actualiser et retrouver une conception du monde différente de celle qui nous châtre depuis 2000 ans. Nous devons retrouver ces valeurs d'honneur, de fidélité, d'orgueil (ce péché suprême !), de liberté indispensables pour rester debout !
NB :"Au commencement était l'action" est une phrase de Goethe
Très bon billet de bruno Favrit !
Nos contemporains se complaisent dans leur aliénation et n'ont pas conscience de leurs chaînes. Ils sont incapables d'imaginer une autre voie que celle de la dictature de la marchandise et toute remise en question de la société consumériste ,le moindre doute émis sur sa pérennité attire sur celui qui en est à l'origine les sarcasmes ,la suspicion voir la colère. Essayer d'évoquer le fait que les retraites ne seront certainement plus payées dans les vingt années à venir ,en argumentant et en donnant des chiffres incontestables, est le meilleur moyen de les mettre dans une rage folle. Au fond ,ils se doutent que nous allons dans le mur ,mais ,tel le toxico incapable de se passer du poison qui le détruit ,ils préfèrent faire l'autruche. Même les victimes économique et sociales de la barbarie capitaliste n'imaginent pas sortir de ce système et lorsqu'elles manifestent un semblant de réaction c'est par dépit de ne plus pouvoir y participer autant qu'elles le souhaiteraient. Le modèle consumériste est devenu hégémonique et indépassable. Tous les peuples de la planète n'ont qu'un souhait : bouffer des hamburgers de merde devant une télé grand écran. Gavés d'une idéologie à la guimauve bon marché de prisunic ,les humains ,et en premier lieu les blancs ,sont devenus physiquement incapables d'agir et inaptes à toute pensée réellement alternative. Celui qui tentera de d'ouvrir les yeux des masses ,en plus des persécutions des chiens de garde dont la fonction est de faire taire à tous prix les déviants, devra s'attendre au coup de pied de l'âne de la part de ceux pour lesquels il se bat.
Oui.
Par exemple certains blogs de prétendus néo-réactionnaires vantent le dialogue "libre", quand seule la colère est -évidemment- normale, et saine, face à ce qui se passe.
Le dialogue, c'est un moyen de pervertir, d'endormir, et de temporiser.
Et ils ne font que cela.
Intentionnellement.
Merci, chère Gaëlle pour cette publication - et ce petit "rappel à l'ordre".
La phrase "au commencement était l'action" est en effet extraite du Faust (2) de Goethe, ce que je précise d'ailleurs dans "Présence Païenne". Ce petit livre s'est bien vendu, mais il était plein de coquilles, ce qui, dieux merci, n'en a pas gêné la lecture. Il a été repris, avec corrections et ajouts, dans "A la recherche des dieux" (éd. Déterna, qui en est à sa 3ème réédition).
Amitiés hyperboréennes
@ Cher Bruno, j'ai été très heureuse de publier votre texte, mais je ne vois ce que vous voulez dire par petit "rappel à l'ordre": je n'ai pas compris!
Amitiés solaires !
Petit rappel à l'ordre... païen! Qui est certes très relatif - Dionysos en sait quelque chose -, mais qui est tout de même moins chaotique, dans ses fondements et sa philosophie, que la grande gabegie mondialiste que nous concoctent les commissaires de la" grosse commission" (dixit Muray) et tous leurs affidés adeptes de l'un et de l'ouvert.
Amitiés boréennes.