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Hémiplégie mémorielle : grand silence sur le populicide vendéen 220 ans après

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Henri de La Rochejacquelein au combat de Cholet en 1793 par Paul-Emile Boutigny

(Musée de Cholet)

 

14/03/2013 – 16h00
PARIS (NOVOpress) – Il y a 220 ans, en mars 1793, un immense territoire, recoupant quatre départements, entre Poitou, Anjou et Bretagne se soulevait, faisant trembler un instant la République naissante sur ses bases. On a peu idée aujourd’hui de l’importance des troubles qui marquèrent cet événement dont Napoléon compara les protagonistes à des « Géants ». Durant trois ans de guerre civile, au terme de furieux combats et d’un paroxysme de violences et de terreurs inouïes, les pertes humaines furent estimées, selon les historiens, de 150.000 à 300.000 morts. De nos jours encore, ce vaste territoire garde les stigmates des événements, puisqu’il n’y existe pratiquement plus aucun bâtiment, fermes, châteaux, églises, villages, dont l’architecture est antérieure à la Révolution…

 

Hormis celles organisées par le conseil général de la Vendée, aucune manifestation officielle n’est prévu pour commémorer ce terrible épisode de l’histoire de France. Et pourtant le système, particulièrement sous la gauche, n’est jamais en reste pour pratiquer l’autoflagellation. La ville voisine de Nantes, haut lieu des guerres de Vendée par ses célèbres et sinistres noyades, a ainsi édifié en 2012 en un « mémorial de l’abolition de l’esclavage ». « Il est du devoir d’une République d’écrire toutes les chapitres de son histoire, affirmait alors Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole, aucune ne doit être oubliée, même la plus sombre… ». La ville de Jean-Marc Ayrault se garde bien pourtant d’édifier un mémorial pour les 4.000 victimes des noyades de Nantes. En effet, une chape de plomb pèse encore sur le génocide vendéen que la République a manifestement du mal à assumer, deux siècles après les faits…

Même les manifestations prévues par le département de la Vendée sont contestées par la gauche locale. Le président du conseil général, Bruno Retailleau avait prévu d’accueillir Lesh Walesa, pour une cérémonie commémorative aux Lucs-sur-Boulogne. Suite aux propos de l’ancien leader polonais de Solidarnosc à propos du mariage des homosexuels, les socialistes locaux ont demandé à Bruno Retailleau de condamner clairement ces propos et « d’annuler une invitation politique devenue aussi bancale qu’embarrassante ».

De même, la proposition de loi déposée par Lionnel Luca, député UMP-Droite populaire des Alpes Maritimes, cosignée par Marion Maréchal Le Pen, et visant à reconnaître le génocide vendéen fit l’objet d’un communiqué haineux du premier secrétaire socialiste Harlem Désir, dénonçant « le thème du génocide vendéen qui n’est qu’un prétexte et qui d’ailleurs a toujours été utilisé par l’extrême droite pour essayer de nier les génocides du XXème siècle ». Les Jeunes Socialistes, jamais en reste pour aboyer, fustigèrent à leur tour « un choix révélant une inquiétante proximité idéologique », et dénonçant « les accointances entre l’UMP et le FN de Marine Le Pen, dénigrant d’un même élan l’héritage de la révolution française (…) dans la plus grande tradition de la droite réactionnaire et contre-révolutionnaire ».

Le 17 janvier 2013, au Palais du Luxembourg, le sénateur socialiste Jean-Pierre Michel (1er vice-président de la commission des lois, actuel rapporteur du projet de loi instaurant le mariage homosexuel qui refusa d’auditionner les représentants de la Manif pour tous, qualifiés de « pire des homophobies », estimant qu’ils ne représentaient rien …) attaqua durement le sénateur Retailleau, affirmant être choqué par le logo vendéen, accusant les Vendéens d’avoir combattu la République et affirmant partager la conviction de Clémenceau : « la Révolution ne se découpe pas en tranches de saucisson, mais elle est un bloc », suscitant de vifs applaudissements sur les bancs socialistes et communistes. Il est utile de préciser la citation exacte de Clemenceau à laquelle se réfère l’élu socialiste : « J’approuve tout de la Révolution : j’approuve les massacres de septembre … j’approuve les noyades de Nantes, les mariages républicains où les vierges accouplées à des hommes, par une imagination néronienne, avant d’être jetées dans la Loire, avaient à la fois l’angoisse de la mort et la souffrance de la pudeur outragée. J’approuve les horreurs de Lyon, où l’on attachait des enfants à la gueule des canons, et les égorgements des vieillards de 90 ans et de jeunes filles à peine nubiles. Tout cela forme un bloc glorieux et je défends qu’on y touche. »

Dans la même veine, Jean-Luc Mélenchon a adressé une lettre en janvier dernier au président de France Télévision à propos de l’émission « L’ombre d’un doute », diffusée sur France 3 et consacrée à « Robespierre bourreau de la Vendée ? ». Le leader du Front de Gauche y fustigeait « le contenu de cet épisode [qui] est un offensant et grossier plaidoyer à charge contre la Révolution de 1789, truffé d’erreurs et dangereusement orienté vers une banalisation de l’idée de génocide (…) Nous nous adressons à vous pour protester avec la plus grande fermeté contre le fond et la forme de cet épisode. Avec la majorité des historiens et universitaires, nous le jugeons scandaleux et absurde. ».

A droite, le courage est, encore une fois, aux abonnés absents, la proposition de loi de reconnaissance du génocide vendéen déposée par Lionnel Luca n’a recueilli que six signatures dont, outre Marion Maréchal-Le Pen et Jacques Bompard, trois parlementaires vendéens. Le département de Maine-et-Loire, dirigé par un jeune loup de l’UMP, Christophe Béchu, qui fut, avec la Vendée, le cœur de l’insurrection de 1793, occulte complètement l’événement. En Anjou toujours, la ville de Cholet, pourtant décrite comme la capitale de la Vendée militaire, théâtre de trois sanglantes batailles qui laissèrent la ville en ruines passe également l’anniversaire sous silence. Son maire est le bouillant Gilles Bourdouleix, président du CNIP, vice-président de l’UDI…

Après le génocide vendéen, il y a donc un mémoricide vendéen. Alors que notre époque est victime d’une hypertrophie de la mémoire, friante de journées du souvenir, de commémorations mémorielles et de repentances diverses sur tout ce qui peut contribuer à la culpabilisation des Européens (croisades, nazisme, colonisation, Vichy, inquisition, guerre d’Algérie, etc), la classe politico-médiatique, par son silence, nie purement et simplement le génocide vendéen.

Au général Westermann, général républicain qui, après la bataille de Savenay, en décembre 1793, avait adressé une lettre au Comité de salut public, contenant le passage suivant, resté célèbre : « Il n’y a plus de Vendée. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Plus de Vendée, je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay, suivants les ordres que vous m’avez donnés [...]. J’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes [...] et n’ai pas un prisonnier à me reprocher, j’ai tout exterminé. », le système peut répondre à son tour: « Il n’a y plus de Vendée, elle est morte sous le poids de notre silence, de nos mensonges, de notre mépris… »

[cc] Novopress.info, 2013. Les dépêches de Novopress sont libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine. La licence creative commons ne s'applique pas aux articles repris depuis d'autres sites [http://fr.novopress.info/]

Commentaires

  • Tout jacobin conséquent doit assumer ce génocide ! Ce bain de sang est l'un des actes fondateurs de l'Etat-Nation jacobin, comme Clemenceau l'a bien résumé ! Cette mentalité, certes bien édulcorée, est encore dominante dans bien des cerveaux hexagonaux ! Seuls les ennemis déclarés de ce système totalitaire jacobin ont le droit de sortir le mouchoir !

  • @gaelle:

    je ne retrouve plus l' article sur "di roubi..ole (di rupo)!
    Ce personnage est répugnant au possible !

  • Le discours d'Alexandre Soljenitsyne en Vendee:
    http://vendeoblog.hautetfort.com/archive/2008/08/07/le-discours-de-soljenitsyne-au-memorial-des-lucs-vendee.html
    "La Révolution française s'est déroulée au nom d'un slogan intrinsèquement contradictoire et irréalisable : liberté, égalité, fraternité. Mais dans la vie sociale, liberté et égalité tendent à s'exclure mutuellement, sont antagoniques l'une de l'autre! La liberté détruit l'égalité sociale - c'est même là un des rôles de la liberté -, tandis que l'égalité restreint la liberté, car, autrement, on ne saurait y atteindre. Quant à la fraternité, elle n'est pas de leur famille. Ce n'est qu'un aventureux ajout au slogan et ce ne sont pas des dispositions sociales qui peuvent faire la véritable fraternité. Elle est d'ordre spirituel."

  • @ nelly: merci. - Que le discours d'Alexandre Soljenitsyne est beau, grand, d'une vaste intelligence de l'Histoire et d'une magnifique élévation spirituelle! Et cependant à la portée de tous les hommes de bonne volonté. A lire absolument.

  • @ marcel: Ah! Ah! Ah! Personnage répugnant en effet !

  • le discours de S.A était d,une vérité criante ! mais pour la pensée unique ce populicide n,est rien d,autre que des contes de vieux réacs , place au nouveau monde si beau et si divers!!!
    salutations.

  • Pauvre Mélanchon ( riche du fric qui lui est versé) il crache et vomit sa haine, il ne sait que faire "çà ", triste sire qui veut traficoter la vérité historique.
    Pas content, personne ne le retient , au contraire, sa hure est trop présente dans les médiats .
    Qui donc a voté pour cet olibrius ?

  • "Où est notre Vendée ?" Lénine (lors de son 1er discours en 1917) aura retenu la leçon française. Ce super jacobin là et ses successeurs pulvériseront le record avec 20 à 27 millions (avec l'Holodomor) de victimes russes ! Un vrai génocide celui-là !
    Voilà l'individu admiré par le sinistre Mélanchon et ses camarades ! Il faudra penser à eux en priorité si l'histoire devait se répéter !

  • Force est de constater que plus deux siècle après, et en dépit des efforts remarquables de plusieurs historiens, nous vivons toujours sous les mêmes mensonges ! Et c’est cette propagande qui permet aux descendants de ces criminels de continuer à gouverner la France.

  • Clemenceau fut défendu envers et contre tout par les maîtres de l'AF pendant toute la guerre 1914-1918 .
    Quel aveuglement !
    Ce politicien corrompu s'était acquis une réputation de socialisant à l'occasion de la " Commune de Paris " . Il sentait le soufre , ce qui l'amusait fort . Amateur cynique des plaisirs de ce monde , il ne savait rien refuser à ceux qui dirigeaient réellement la France , les commis de la City .
    Un destin malencontreux lui permit de l'emporter sur la seule personnalité capable de détourner la catastrophe qui se préparait : un certain Joseph Caillaux , personnage surabondamment vilipendé par le tandem funeste Charles Maurras - Léon Daudet .
    L'avenir de la race blanche , déjà fort compromis , ne faisait plus aucun doute : l'extinction . Notre agonie se prolonge de façon indécente remarquait Louis-Ferdinand .
    Le Vendéen Clemenceau servit les ennemis de son pays . Il n'est pas étonnant qu'il ait fait allégeance aux pires assassins de masse de notre histoire .

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