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Prison avec sursis pour quatre éducatrices d'un centre d'accueil pour enfants handicapés

Deux éducatrices et la directrice d’un centre d’accueil pour enfants handicapés de Monchy-le-Preux (Pas-de-Calais) ont été condamnées mardi à 6 à 10 mois de prison avec sursis dans une affaire de violences par le tribunal correctionnel d’Arras.

L’une des trois éducatrices --outre la directrice--, qui avaient comparu début février, a écopé de 10 mois de prison avec sursis et
une interdiction définitive d’exercer son métier. Elle était accusée notamment d’avoir donné des fessées à des enfants et d’avoir serré le cou de l’un d’eux jusqu’à laisser des marques. Dix mois de prison avec sursis avaient été requis le 7 février par le parquet à l’encontre des quatre prévenues qui avaient comparu pendant trois jours devant le tribunal pour des faits commis entre 2008 et 2011 à l’institut médico-éducatif (IME) de Monchy-le-Preux, près d’Arras. Le jugement avait été mis en délibéré.La directrice de l’établissement était poursuivie pour non-dénonciation, et les trois éducatrices pour violences volontaires sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité.

Dans son jugement rendu mardi, le tribunal a fait une distinction entre les prévenues. En dehors de l’éducatrice la plus sévèrement sanctionnée, la directrice a été condamnée à 6 mois de prison avec sursis et l’une des éducatrices à 8 mois avec sursis et cinq ans d’interdiction d’exercer. La troisième éducatrice a été condamnée à une amende de 4.000 euros et cinq ans d’interdiction d’exercer.
Les quatre accusées avaient été jugées en citation directe après qu’un employé du centre avait remis aux gendarmes en mars 2011 une vidéo de 7 minutes, tournée en cachette, montrant les éducatrices en train de gifler les enfants, de leur tirer les oreilles et les cheveux, de les insulter ou de s’adresser à eux en hurlant. Les trois éducatrices ont reconnu avoir eu «un comportement inadapté envers des enfants très difficiles» mais ont rejeté le terme de «maltraitance». «Je ne vous traiterai pas de tortionnaires mais ce ne sont pas des comportements inadaptés, il s’agit bel et bien de maltraitances installées et institutionnalisées», avait affirmé dans son réquisitoire le représentant du parquet Julien Haquin.

Deux autres membres du personnel de l’institut avaient comparu. Un moniteur d’atelier, poursuivi pour non-dénonciation, avait été filmé alors qu’il assistait aux faits incriminés sans réagir. Alors que trois mois de prison avec sursis avaient été requis à son encontre, il a été condamné à 3.000 euros d’amende. Le parquet avait en revanche demandé la relaxe pour l’employé qui avait dénoncé les faits et s’était retrouvé sur le banc des prévenus après avoir été dénoncé par l’une des éducatrices qui l’avait accusé d’avoir lui aussi commis des violences sur les enfants. Le tribunal a suivi le parquet. Six familles de pensionnaires de l’IME s’étaient constituées parties civiles.

Nord Eclair - 02/04/13

Commentaires

  • Félicitons l’employé qui a eu le courage de dénoncer ces maltraitances de la part de ces prétendues éducatrices.
    Et il faut penser aux malheureux enfants qui seront livrés aux couples de pédés et de gouines !

  • pour s,occuper d,enfants handicapés , hormis la formation, il faut que l,éducateur (ice) fasse preuve d,empathie , ou de grande compréhension, je pense qu,il faut avoir en soi le désir et la force morale pour ce genre de travil!!
    salutations.

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