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Ce n'est qu'un début... continuons le combat !

Jour de deuil. Ce mardi 23 avril est un jour de tristesse et de colère. Le vote sans surprise des députés, la fureur et les menaces de Claude Bartolone, le président de l’Assemblée, quand des opposants au texte essaient de déployer, dans la tribune du public, une banderole réclamant un référendum, les applaudissements réservés à Christiane Taubira, nouvelle égérie d’une gauche manifestement soulagée de s’en être sortie, tout est là pour nous accabler.

Du coup, le soir, aux Invalides, comme beaucoup, je suis partagé entre l’envie d’aller hurler avec ceux qui viennent narguer les CRS barrant la rue de l’Université et la tentation de rejoindre les « Veilleurs », silencieux, recueillis, comme coupés de l’agitation qui les entoure. Chanter La Marseillaise à tue-tête ou fredonner L’Espérance ? Rêver d’un mois de mai tout en revanche ou hausser les épaules, sûr de ses convictions ?

Bref, qu’est-ce qu’on fait ? On continue, sous quelque forme que ce soit, mais on continue. Pour effacer le sourire de Valérie Trierweiler, présente au rassemblement des pro mariage gay. Pour en finir avec la morgue d’un Pierre Bergé, fort de son fric, de ses relations, de ses réseaux. Pour clouer le bec à ces journalistes qui s’étonnent, comme sur le site du Monde, que les manifestants les traitent de « collabos » et de « pourris » quand ils ont usé leurs plumes, des mois durant, à dénigrer et à mentir.

Mais avec qui et comment ? Sûrement pas avec cette droite qui, à quelques rares exceptions, n’a vu dans la « Manif pour tous » que l’occasion d’une revanche. Non, c’est de nous et de nous seuls que dépend cet avenir que nous préparons à nos enfants. Nous avons des rendez-vous. À commencer par le 5 mai. Rien n’est perdu. Ne les croyons pas qui nous annoncent – tant ils en rêvent – lassitude et démobilisation.

La rue est à nous. La rue est pour nous. Nous ? Pas seulement les opposants au mariage gay mais les ouvriers trompés, les retraités abandonnés, les chômeurs désespérés, les petits commerçants à bout de souffle, les agriculteurs étranglés, les mères effrayées par la violence, les jeunes privés de lendemains. Plus de trois Français sur quatre ne se font plus d’illusions sur un Président comme égaré à l’Élysée. Il nous reste à les convaincre de nous rejoindre.

Robert Ménard, le 24 avril 2013
 
BOULEVARD VOLTAIRE

Commentaires

  • La révolution est en marche ; ne les laissons pas nous barrer la route !
    Et les flics, les gendarmes, les CRS doivent enfin comprendre qu’ils doivent cesser leur sale et honteux boulot : le temps des barbouzes est passé !

  • @ abad

    D'autant que ces hommes ont souvent des enfants et qu'ils doivent penser à eux pour un futur catastrophique inévitable si la réaction n'est pas assez radicale.
    Il faut sauver la France, détaubirer à fond, les racailles sont multiformes.

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