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Un loup flashé par un radar en Ardèche: c'est la preuve que les éleveurs attendaient

 

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Le cliché est en noir et blanc, pris de nuit. L’animal est un peu flou, avec les yeux éblouis par le flash, mais on reconnaît malgré tout la silhouette du loup. La photo a été prise dans la nuit du 11 au 12 avril à Cellier-du-Luc (Ardèche) par un radar automatique installé par la Direction départementale des territoires. Depuis, la photo a été expertisée et le loup officiellement identifié.

 
 

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Si ces radars automatiques ont été installés, c’est que la présence du loup était fortement soupçonnée en Ardèche. « Depuis juin 2012, 18 attaques sur des animaux domestiques ont fait l’objet d’un rapport d’expertise du Centre national d’études et de recherche appliquée de l’Office national de chasse et de la faune sauvage », rappelle la préfecture d’Ardèche, qui détient maintenant la preuve matérielle de sa présence.

« Le loup était présent dans les départements limitrophes, ce n’est pas étonnant qu’il arrive chez nous », considère Laurent Hilaire, qui élève 300 brebis à Saint-Julien-du-Gua. Il se dit « très inquiet » et surtout sceptique sur les mesures de protections proposées par les pouvoirs publics : barrières électriques, chiens de berger dressés pour protéger les troupeaux, mise à l’abri des animaux la nuit. « Mes moutons sont dehors du 1er juin au 1er novembre, il m’est impossible de les rentrer tous les soirs », confie l’éleveur.

Scepticisme sur les mesures de protection

Pour Mickaël Giraud, éleveur d’ovins à Saint-Joseph-des-Bancs, et de la des éleveurs d’ovins de Rhône-Alpes, ce cliché confirme ce qu’il savait déjà. « En un an, on a eu 80 moutons tués et 62 blessés », avance-t-il. Cette photo est néanmoins très importante, dans la mesure où elle constitue une reconnaissance officielle. Avec la mise en place de solutions à la clé. Pour Mickaël, comme pour ses collègues éleveurs, les mesures de protection préconisées par la collectivité sont « impossibles à mettre en place et inefficaces », tranche-t-il.

Pour lui, la seule solution est politique et européenne. « Il faut revoir d’urgence la directive Habitat Faune sauvage qui classe le loup parmi les animaux hautement protégés. » Cette directive s’est récemment assouplie en faisant passer de 11 à 24 le nombre de loups autorisés à être abattus. « C’est ridicule », estime le président de la fédération. Il considère surtout que c’est à la collectivité, et non aux éleveurs de prendre en charge la limitation des loups sur le territoire.

« Les pouvoirs publics ont laissé le loup conquérir le territoire, c’est à eux de l’assumer aujourd’hui », estime-t-il, rappelant que le plan Loup, doté actuellement de 10 M€ par an, destiné à protéger les éleveurs et à les indemniser, pourrait vite passer à 25 M€.


Le Parisien

Commentaires

  • C’est un autre aspect de la destruction de la société française, organisé par les écolos-verts-rouges : on détruit les troupeaux des éleveurs qu’on accule à la ruine, et quand un loup mangera un petit enfant ces écolos applaudiront des deux mains : un futur éleveur de moins !
    Quand donc le peuple se rendra donc de ces ignominies et se révoltera ?

  • La gestion des loups doit être faite localement, par une liaison directe entre les éleveurs et les sociétés de chasse, et non par des énarques bobo-écoloss de la capitale ! Que ces derniers s'occupent des loups à 2 pattes qui ne manquent pas dans les "quartiers" !

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