Deux aides-soignantes ont été suspendues pour avoir pris des photos attentatoires à la dignité des patients d'un centre hospitalier de l'Eure. La gendarmerie est en charge de l'enquête.
Un nouveau scandale touche le monde de la dépendance des personnes âgées. Deux aides-soignantes de l'Ehpad (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Gisors, dans l'Eure, sont suspectées d'avoir maltraité des patients très âgés et vulnérables entre fin 2009 et début 2010, révèle Le Parisien , confirmant d'autres informations de la presse locale. À l'origine des soupçons, cinq photos retrouvées sur place qui montreraient des patients dans des positions et tenues dégradantes. Sur l'une d'elles, une vieille dame serait ainsi dénudée. Sur une autre, un homme serait vêtu d'une couche contre les fuites urinaires et d'un soutien-gorge rembourré. Toutes les victimes sont très gravement handicapées ou très âgées et placées sous tutelle.
C'est un proche d'une des aides-soignantes qui a alerté la direction de l'hôpital au mois de mars. Mise au courant de la gravité des faits, la ministre déléguée aux Personnes âgées, Michèle Delaunay, a prévenu le défenseur des droits le 4 avril. Il a missionné quatre personnes dans cet Ehpad. L'Agence régionale de santé (ARS) a également été saisie et une enquête de gendarmerie est en cours. Elle cherche notamment à déterminer s'il existe d'autres clichés et si certains ont pu être diffusés sur Internet. Les agents hospitaliers mis en cause ont été suspendus.
Des signaux alarmants
C'est en confrontant les plannings que les enquêteurs sont remontés jusqu'aux deux aides-soignantes, précise le quotidien. L'une d'elles, âgée d'une trentaine d'années et considérée comme «la meneuse», était ingérable selon des témoignages. Elle cumulait depuis des années les arrêts maladie et les appréciations négatives de la part de sa hiérarchie. Un rapport de 2010, rédigé par un cadre de l'administration, faisait déjà état de faits de maltraitance et pointait du doigt l'équipe soignante. Mais à l'époque, aucune suite n'avait été donnée.
Dans son rapport, adressé par ailleurs à Michèle Delaunay, le Défenseur des droits recommande d'engager des poursuites disciplinaires et d'interdire aux aides-soignantes mises en cause d'être de nouveau en contact avec des personnes vulnérables. L'Association des directeurs au service des personnes âgées a affirmé que «les faits qui se sont produits, s'ils sont avérés par l'enquête en cours, sont inacceptables». La ministre a prévenu qu'il n'y aurait «pas de complaisance».
Rassurante, elle a tout de même déclaré qu'il s'agissait d'un «cas isolé», mais le Défenseur des droits estime quant à lui qu'il faut engager une réflexion sur le fonctionnement interne de ces établissements. Il précise que 25% des cas sur lesquels il intervient concernent des maltraitances sur des personnes âgées. «Dans cet établissement comme ailleurs, nous serons d'autant plus vigilants qu'avec le vieillissement de la population, le nombre de personnes vulnérables va progresser», conclut-il.
Le Figaro - 10/06/13
A vomir !
Commentaires
En prison !
C'est à vomir,en effet. Mais comment la direction de cet établissement a pu ne pas être au courant ?
Il faut des plaintes et mettre en branle tout l'arsenal juridique possible.
Une société où l'on tue les bébés,maltraite ignoblement les aînés n'a plus rien d'une civilisation.
Quelle diabolique époque où chaque jour révèle une nouvelle ignominie.
@ tania: on ignore QUI sont ces aides-soignantes sadiques envers de pauvres vieux blancs.
La direction était au courant, bien sûr, mais ne jugeait pas cela "si grave"... Il ne fallait surtout pas avoir d'histoires avec les coupables... Pas de vagues... alors on ferme les yeux...
Les familles n'ont qu'à venir voir plus souvent leurs parents âgés. Et porter plainte. Mais plus vite ces vieux mourront, plus vite ils en seront débarrassés...
Comme dit tania, chaque jour une nouvelle ignominie. L horreur le dispute ici au dégout le plus profond. Qui eut pensé que de tels clichés puissent etre mis en ligne et surtout quel public morbide jusqu a la décadence visent-ils ?
Il doit s agir d une vengeance aussi primaire qu odieuse et criminelle de la part des auteurs n ayant manifestement aucune vocation pour un travail de soins.
j,espére que ces deux aides-soignantes subiront le méme sort quand elles seront àgées !!
salutations.
C'est sans doute ça qu'ils ont préparé pour les vieux gaulois : être maltaité par leur "diversité" dans des "maisons de retraite" servant à alimenter les caisses d'investisseurs cosmopolites !
Salopards et "kollabos" tous azimuths !