Il a été élu dès le premier tour. Hassan Rohani, le plus modéré des candidats, a remporté l'élection présidentielle iranienne, samedi, avec 50,68% des voix. "Je félicite le peuple et le président élu", a réagi le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, sur son site officiel. Le numéro un iranien a également demandé à tout le monde d'éviter les "comportements inappropriés", notamment de la part de ceux qui veulent montrer "leur joie ou leur mécontentement", en faisant allusion aux partisans et adversaires du nouveau président.
Quelques 50 millions de personnes étaient appelés aux urnes, vendredi, pour désigner le successeur de Mahmoud Ahmadinejad. Soutenu par les camps modéré et réformateur, l'homme de 64 ans a obtenu 18,6 millions de voix. Il devance très largement le maire conservateur de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf (6,07 millions de voix) et le chef des négociateurs nucléaires Saïd Jalili (3,17 millions), qui était soutenu par l'aile dure du régime. Le taux de participation est de 72,7%. Certains bureaux de vote sont restés ouverts pendant cinq heures supplémentaires en raison de l'affluence.
De possibles discussions directes avec les Etats-Unis
Après une campagne atone, ce proche de l'ex-président modéré Akbar Hachémi-Rafsandjani, a bénéficié du désistement du candidat réformateur Mohammad Reza Aref et de l'appui mardi du chef des réformateurs Mohammad Khatami, président entre 1997 et 2005. Tout en étant le représentant du guide suprême Ali Khamenei au Conseil suprême de la sécurité nationale, le nouveau président iranien prône plus de souplesse dans le dialogue avec l'Occident, un dialogue qu'il avait dirigé entre 2003 et 2005 sous la présidence Khatami. Durant la campagne, il a évoqué de possibles discussions directes avec les Etats-Unis, ennemi historique de l'Iran.
Les experts ne s'attendent pas à ce qu'une victoire de Hassan Rohani change fondamentalement les relations entre l'Iran et l'Occident, mais s'attendent à ce qu'il adopte une politique étrangère moins conflictuelle que celle du président sortant Mahmoud Ahmadinejad, tout en promouvant une "charte des droits civils" dans son pays.
TF1 - 15/06/13
Commentaires
Attendons de voir les actions concrètes du nouveau président. Gardons-nous de raisonner sur la politique iranienne comme nous raisonnons sur les politiques européennes.
Cela ne changera pas grand chose, c'est toujours Khamenei le maître des grandes décisions concernant notamment le problème nucléaire, c'est à dire la force de dissuasion de l'Iran face au bellicisme US et Israélien. Si l'Iran ne dispose pas de la bombe, il se fera anéantir tôt ou tard par l'"Axe du Bien" !
Simplement cette élection - des plus démocratiques ! - rendra plus présentable l'Iran auprès de l'opinion et des instances internationales dans un premier temps.
On se rendra vite compte que Jérusalem et Washington redoubleront d'initiatives et de provocations vis à vis de Téhéran !
Mais j'aimais bien Ahmadinejad qui leur faisait PEUR! - Il ne pouvait plus se représenter.
Moi aussi Gaelle j aimais bien Mahmoud le sans peur, le courageux qui ne pratiquait jamais la langue de bois et ne craignait pas de se faire huer lors de conférences bien senties qu il faisait, droit dans ses bottes, dans les universités étasuniennes.
Je crains la "tiédeur" du successeur ...
Deux remarque.
Le blocus économique, commercial et financier des Etats Unis sur Cuba (qui continue évidemment encore aujourd'hui), est un modèle du genre. Il est très dur, enfreint des Lois Internationales, et les impose à ses "partenaires".
Un site intéressant pour le constater en 50 points :
http://www.chaos-controle.com/archives/2013/05/01/27052720.html
Mais il semble que ce quinquagénaire blocus contre Cuba, est moins fort que le blocus international, renforcé récemment sur l'Iran. Ce qui donne une idée de son ambition.
En réalité l'Iran sait parfaitement que le prétexte nucléaire, cache une volonté internationale (sic) de changement profond de régime Iranien.
La monnaie iranienne a perdu toute sa valeur en très peu de temps, l'inflation sur les denrées de base est terrible, le peuple se réveille chaque matin plus pauvre, et il est poussé à la faim. L'asphyxie d'une population a pour but évident de la pousser à la révolte contre son propre régime. Au fond, les temps changent, pas les méthodes, il s'agit d'un siège qui affame.
Aperçu des conséquences de cet embargo sur la population :
Inflation sur le prix des denrées de bases de la cuisine Iranienne, et produits de première nécessité
http://www.lepoint.fr/monde/l-occident-asphyxie-l-economie-iranienne-02-10-2012-1512606_24.php
Autre conséquence, plus inattendu en apparence, mais qui en réalité est mal présentée parce qu'elle n'exclut sans doute absolument rien, mais double simplement les moyens contre l'Iran. Le point de vue d'un écrivain, atlantiste, avocat à Paris, mais Iranien d'origine :
http://www.atlantico.fr/decryptage/chute-monnaie-iranienne-ecarte-perspective-frappe-israelienne-ardavan-amir-aslani-502642.html
En bref, la visée occidentale contre l'Iran est derrière tout l'enfumage sur le nucléaire, un changement profond de régime, et cela rejoint bien le remodelage du moyen orient dont on a vu l'ampleur et les conséquences.
Pour culture,
La couleur du gouvernement de l'Iran importe peu . Ce qui cause des soucis à l'Occident c'est la position du pays , plus encore que les richesses de son sous-sol .
L'Occident admet malaisément l'émergence d'un monde polycentré où il ne jouera plus aucun rôle d'ici quelques décennies .
Le suicide de l'Occident , ce n'est pas deux guerres mondiales et un déclin de notre natalité .
C'est bien pire : des élites scientifiques et techniques produites ailleurs ( évidemment pas en Afrique )
- les lecteurs de Somerset Maugham savent que ce grand écrivain avait tout compris avant 1940 .
- si vous voulez connaître votre avenir , consultez les statistiques des démographes prévisionnistes de l'ONU . C'est enthousiasmant . Un raz-de-marée ! Du noir , tout noir ! Les fous genre Jean Ziegler vont avoir du travail .
Gaelle,
J'aimais bien Ahmadinejad aussi! Il ne perdait jamais son sourire meme sous les insultes! On lui a mis des mots dans la bouche qu'il n'a jamais prononces. Comme la destruction du petit pays, il ne parlait que du regime...