(Dessin paru dans Riposte Laïque)
Alors que la loi anti-récidive de Christiane Taubira doit être inscrite au Conseil des ministres en septembre, Philippe Schmitt, père d'une victime tuée en 2007, estime que le texte est dangereux. Pour lui, « tous les délinquants n'ont pas vocation à sortir».
Mobilisé contre le projet de réforme pénale, Philippe Schmitt est le père d'Anne-Lorraine, une étudiante de 23 ans poignardée à mort par un délinquant sexuel récidiviste, en novembre 2007 dans le RER D.
Quel regard portez-vous sur le contenu de la réforme pénale qui se profile?
Elle promet malheureusement du sang et des larmes pour de nombreuses familles. Christiane Taubira me semble vivre dans le monde des Bisounours. Avec un groupe de parents de victimes, nous avons participé à une réunion préparatoire à la conférence de consensus. Je suis sorti au bout d'une heure car je ne pouvais plus supporter les propos entendus. Nous avions face à nous des idéologues. Ils nous ont reçus pour servir d'alibi mais tout était joué d'avance. Ce n'est pas en remettant plus rapidement en liberté des gens dont la cruauté et la perversité ne font aucun doute qu'on va régler le problème de la récidive.
Contre quelles dispositions vous élevez-vous particulièrement?
La ministre de la Justice piétine les avancées arrachées de haute lutte ces dernières années, comme les peines planchers ou la rétention de sûreté (placement dans un centre socio-médico-judiciaire de prisonniers ayant exécuté leur peine mais présentant un risque très élevé de récidive en raison de leur dangerosité, NDLR), qu'elle espère supprimer. Sans rétention de sûreté, rien n'empêchera des personnes au profil du meurtrier de ma fille de recommencer à leur sortie de prison. C'est ahurissant, tout comme la remise en liberté conditionnelle automatique après avoir effectué deux tiers de sa peine. Quand je vois que la sortie de prison sous conditions de l'homme qui a tué Anne-Lorraine n'a pas été remise en cause alors que ce condamné pour viol ne suivait pas ses soins et ne se présentait jamais à son contrôle judiciaire… Tout cela, c'est l'ouverture au grand n'importe quoi, à la remise en liberté de gens extrêmement dangereux à qui on va donner un nouveau permis de tuer. C'est totalement irresponsable. Il faut admettre que tous les criminels n'ont pas vocation à sortir.
Que pensez-vous des peines de probation, qui doivent devenir la principale alternative à la prison pour personnes condamnées à de courtes peines?
Je ne dis pas qu'il faut emprisonner quelqu'un qui a volé une Mobylette, mais il faut bien savoir où placer le curseur et ne pas laisser passer les violences aux personnes, la dangerosité physique. Le meurtrier de ma fille n'a même pas effectué deux ans de prison pour un viol commis dans les années 1990. À l'avenir, avec les lois que l'on nous prépare, serait-il laissé dehors, pour de tels faits? Pour moi, outre cette fausse croyance que tout le monde est réinsérable dans la société, les alternatives à l'incarcération comme les peines de probation constituent juste un moyen de lutter contre la surpopulation carcérale car l'État ne peut pas construire suffisamment de nouvelles prisons faute de moyens.
Christiane Taubira vient pourtant d'annoncer le recrutement de 300 conseillers d'insertion et de probation pour assurer l'efficacité de sa réforme…
Cela ne me rassure pas vraiment. Beaucoup sont atteints du syndrome de Stockholm. Ils oublient pour quelle raison la personne a été condamnée et envisagent seulement comment la remettre en liberté. Il faudrait surtout que les juges d'application des peines assument enfin leurs responsabilités quand ils libèrent des récidivistes. Aujourd'hui, tout le monde se renvoie la balle comme dans le cas du meurtre d'Agnès Marin dont la famille envisage de poursuivre l'État pour faute.
Le Figaro - 19/07/13
Commentaires
Quelle serait la réaction, si la Rabitau avait un de ses descendants occis par un détraqué , cette pauvre femme se croit intelligente, il y a un balai de ma connaissance qui est beaucoup moins C..
Au moins avec ce gouvernement les choses sont claires : il s’agit de ne plus eprisonner les criminels mais de les laisser libres d’agir à leur guise ; par contre, pour les victimes qui oseraient se plaindre c’est le cachot qui les attend !
Ca va finir très mal !
la mére Taubira est suffisamment intelligente pour savoir qu,elle ne vit pas dans le monde des bisounours , mais elle est dans la pire idéologie de gauche , pour le criminel contre l,honnéte citoyen , etc . . etc. .!!
une forme de pourrissement de la société , prélude au chaos !!
le plan !!
salutations.
Ce sont les causes qu'il faut combattre et non les effets. Nous sommes dans le constat des effets, mais non dans l'analyse des causes à éradiquer.
S'ils ont immigré en France, c'est uniquement pour l'argent. Il faut donc couper peu à peu toutes les allocs et subventions, etc... avantages divers... gratuité... aides sociales multiples...
Seul le FN l'a compris et le dit clairement. C'est la seule solution.