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Arles : le mariage pour tous ne séduit que quelques-un(e)s

 

 
Arles / Publié le mercredi 21 août 2013 à 07H14
 

Loin du rush annoncé, le mariage homosexuel se vit en toute discrétion

Actualités - Arles : le mariage pour tous ne séduit que quelques-un(e)s
Illustration Valérie Farine
Les mariages homosexuels sont encore rares à Arles et dans le pays d'Arles. Un point commun : il s'agit de couples amoureux depuis longtemps, qui officialisent leur union.

Les anti-Mariage pour tous peuvent souffler : la grande décadence de la société qu'ils craignaient, le "rush" des homosexuels vers les mairies n'a pas eu lieu. Dans le grand pays d'Arles en tout cas où, au mois de juillet qui est pourtant la grande époque de l'année pour les mariages, seuls quelques-uns ont profité de l'opportunité qui s'offre à eux désormais de s'unir devant monsieur le maire.

"Nous en avons déjà eu trois mais cela reste très peu par rapport au nombre de mariages que nous avons célébré cet été. Il faudra peut-être attendre la rentrée et le mois de septembre", explique-t-on en mairie de Saint-Rémy de Provence. À Arles, la tendance est la même : "On en a eu très peu et un seul est attendu pour le mois d'octobre".

Dans d'autres communes comme Eyragues, on en a recensé un seul en juin, et même outre-Rhône, à Aigues-Mortes où la communauté gay est solidement implantée, il n'y a eu ni demande de renseignements et encore moins de date d'arrêtée. "Ici, cela n'a pas changé la vie des gens", lâche même la responsable de l'état civil.

Par contre, à Tarascon, on sait qu'il y aura un mariage homosexuel dans le courant du mois d'août. Mais impossible de savoir exactement quand, ni qui se marie ou encore s'il s'agit d'hommes ou de femmes. "Le couple a demandé une totale discrétion, ils ne veulent absolument pas communiquer", indique-t-on en mairie.

C'est en effet le point commun relevé dans toutes les mairies : le mariage homosexuel sert pour l'instant beaucoup à officialiser des situations de longue date, chez des gens amoureux depuis longtemps et qui n'avaient accès qu'au Pacs (Pacte civil de solidarité). "C'est vraiment la tendance actuelle : en toute discrétion et avec une dizained'invités maximum", dévoile la responsable de l'état civil saint-rémois.

Une tendance confirmée chez les professionnels du mariage, côté privé également. "Il y a eu un salon spécifique à Marseille au mois de juillet mais ça n'a pas été le rush escompté", avance Dorothée Lucas, organisatrice de mariages en Paca avec sa société "Yes I do".

"Je n'ai pas encore eu une seule demande", ajoute Joëlle Lazaro, de la boutique arlésienne Mariage et séduction. Chez elle, les robes de mariées et costumes coordonnés sont adaptables à tous donc elle n'a pas prévu d'offre spécifique, mais se tient prête.

Réaction comparable du côté de Dorothée Lucas : "J'ai déjà les deux messieurs ou les deux mesdames en figurine pour le haut de la pièce montée mais pour l'instant, personne ne me l'a demandé. Et puis je ne cherche pas à organiser des événements originaux car, au contraire, les homosexuels qui veulent se marier, le veulent pour coller au modèle traditionnel de leur enfance."

Selon elles, si les premiers couples se font attendre, c'est parce qu'ils ont peur des retombées médiatiques, d'être mis en lumière. Mais pour Jeanne Riccobono, qui loue pendant toute la saison le cadre magique du Mas de Peyre (à Rodilhan, près de Nîmes) pour les mariages et autres événements festifs, il y a peut-être une autre raison : les mentalités.

"Dans nos campagnes et petites villes, voir deux hommes qui se tiennent la main ou deux femmes qui s'embrassent dans la rue, cela reste choquant pour certains... Il faudra peut-être encore attendre un peu avant que cela rentre dans les habitudes. Mais nous serions ravis d'accueillir des mariages gays, avec autant d'égards et d'attentions que tous les autres couples, sans différence."

 

 Aveline Lucas

La  Provence

Commentaires

  • Voilà un article bien lénifiant pour nous faire croire que les mariages des pédés et des gouines sont rares, et par conséquent ne perturbent pas le fonctionnement ‘normal’ de notre société : c’est la tactique du voleur chinois : il vole un petit œuf, cela ne représente rien et on ne s’en aperçoit pas, mais peu à peu il finit par voler un bœuf et c’est trop tard pour réagir ! L’ignominie de ces gens complètement dépravés est sans limite !

  • @ abad

    Le plus grand danger se trouve dans l'accoutumance à l'anormalité des choses, surtout pour les enfants, ce fut d'ailleurs la tactique des "carbonari", hélas très efficace si nous n'y mettons notre grain de sel et de sable.

  • çà reste choquant pour certains (es) , elle se trompe de bonne ou mauvaise foi,( vu son bisness), car cela reste une horreur pour beaucoup. . ne lui en déplaise . .!!
    salutations.

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