Une nouvelle piste, menant à un autre homme, deviendrait de plus en plus probable
Les enquêteurs en charge du dossier "Jérémie Labrousse" ne savent plus à quel saint, ou plutôt à quel ADN, se vouer. Les hypothèses de départ, qui paraissaient les plus sérieuses, mettant en cause le SDF schizophrène de 41 ans aperçu sur les lieux des faits, le 9 août dernier, boulevard d'Athènes, à Marseille, sont en train de s'effondrer une par une. Il se pourrait même qu'une nouvelle piste, menant à la participation d'un autre homme dans le meurtre de l'étudiant vosgien, devienne de plus en plus probable.
Depuis le début de leurs investigations, ils se heurtent à un écueil de taille : l'absence de témoignage ou d'éléments matériels probants mettant en évidence la participation de leur principal suspect. Dans l'incapacité de communiquer normalement, il n'avait livré aucun détail intéressant. Les policiers de la Sûreté départementale attendaient donc beaucoup des analyses ADN effectuées sur ses vêtements, ainsi que sur ceux de la victime.
Tous les résultats ne leur sont pas encore parvenus, mais les premiers arrivés dans leur service ne mettent en évidence aucune trace appartenant au déséquilibré. Les policiers ont donc multiplié les visionnages des bandes vidéo et ont fini par analyser la présence d'un deuxième homme au moment du crime, dont le comportement laisserait imaginer une possible implication dans le meurtre. Tout cela ne repose encore que sur des théories fragiles.
Le procureur adjoint, Jean-Jacques Fagni, avouait cependant hier que les enquêteurs étudiaient bien cette hypothèse : "Nous avons une deuxième piste, qui semble sérieuse, qui pourrait exonérer la première, mais il ne s'agit pas de mettre la charrue avant les boeufs. Il faut travailler les deux pistes, analyser ce qui peut accréditer l'une plus que l'autre".
Les enquêteurs vont désormais tout mettre en oeuvre pour ne pas passer à côté d'éléments capitaux les conduisant à celui qui a pris la vie de Jérémie.
La Provence