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Meurtre de Marignane: des précisions sur la mort de Jacques Blondel

Dernière info, 15h20 : une marche blanche sera organisée en mémoire de Jacques Blondel, le sexagénaire décédé, lundi à 18 h. Elle partira depuis l'avenue Mermoz, devant le tabac qui a été braqué, pour se terminer au Parc Perrussons, là où l'homme a été abattu.

13h : le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a estimé vendredi que la mort à Marignane d'un retraité qui tentait d'intercepter des braqueurs devait "provoquer le réveil des esprits et des consciences face à cette violence".

En marge d'une cérémonie organisée pour le 69e anniversaire de la Libération de Paris, le ministre a rendu hommage au "courage" de cet homme de 61 ans qui a été abattu.

11h45 :
 le maire de la commune de Marigane, Eric Le Dissès, a décidé de mettre en berne les drapeaux sur le fronton de la mairie. Ce matin, tout le quartier s'est réveillé encore sous le choc.


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"J'ai entendu le scooter tomber. Je suis sortie sur mon balcon, et là, j'ai vu l'homme se faire tirer dessus."
La voix remplie d'émotions, cette habitante du parc Perrussons a encore du mal à raconter la scène à laquelle elle vient d'assister, et qui a mis toute la résidence en émoi, hier, en fin d'après-midi.

Un homme âgé de 61 ans a reçu, en pleine rue, une - ou plusieurs - balles de fusil à pompe, à bout portant, le blessant mortellement à l'abdomen et dans la cuisse. Des coups de canon tirés par deux individus qui venaient de commettre un braquage, quelques instants plus tôt, dans un tabac situé sur l'avenue Jean-Mermoz.

Le fusil bien en vue sur le dos d'un malfaiteur

Après avoir menacé, à l'aide dudit fusil, les gérants du tabac, les deux hommes, qui seraient âgés d'une vingtaine d'années, ont pris la fuite sur un scooter, emportant sur leur dos deux sacs remplis de cartouches de cigarettes, et un peu de numéraire. Et surtout, avec l'arme bien en vue.

C'est lorsqu'ils se sont arrêtés, quelques centaines de mètres plus loin, dans la résidence du parc Perrussons, que le sexagénaire a croisé leur route. Et, voyant l'arme bien visible et les sacs sur le dos des malfaiteurs, il aurait sans doute compris ce qui venait de se produire, et aurait décidé d'intervenir. Selon certains témoins, il aurait foncé avec sa voiture sur le deux-roues, faisant tomber au sol les deux jeunes. Il serait ensuite sorti, avec une bombe lacrymogène à la main, pour tenter de neutraliser les braqueurs. Mais ceux-ci ne se sont pas laissés faire. Et si certains avancent qu'une bagarre aurait éclaté, les malfaiteurs n'ont pas hésité à tirer, à bout portant, sur le sexagénaire.

Touché à l'abdomen et à la cuisse, il a été rapidement pris en charge par les pompiers, qui l'ont transporté vers la clinique de Marignane. Avant de le déplacer vers l'hôpital Nord de Marseille, où il a succombé à ses blessures hier soir.

Les deux braqueurs ont très vite pris la fuite en direction de Vitrolles, abandonnant sur place une partie de leur butin, en l'occurrence un sac de cartouches de cigarettes et des pièces de monnaie. Ils ont été pris en chasse par le Groupe de sécurité et de proximité (GSP) de Vitrolles, au niveau de la RD9.

La course-poursuite s'est terminée quelques minutes plus tard dans la cité du Rocher, plus précisément près du quartier de la Petite Garrigue. Les deux individus ont lâché le deux-roues, le fusil et le deuxième sac, contenant le reste de leur butin, au niveau de l'avenue des Salyens, et ont tenté de prendre la fuite à pied. L'un des deux a été rapidement appréhendé par les hommes du GSP. L'autre est toujours en fuite, et est activement recherché.

L'enquête a été confiée par le parquet à la police judiciaire de Marseille. Le commissaire Destampes, chef du district adjointe d'Aix-Vitrolles-Marignane, s'est rendue sur les lieux pour faire les premières constatations. Éric le Dissès, le maire, était également sur place. L'occasion pour lui, mais aussi pour les nombreux riverains, d'exprimer leur ras-le-bol.

"Il faut envoyer l'armée", répétera plusieurs fois le premier magistrat, visiblement ému. Comme tous les témoins de la terrible scène du parc Perrussons...

La Provence - 23/08/13

Commentaires

  • Mais quel es t le mon du premier tueur agé de plus de 18 ans

  • envoyer l,armée!! mais pourquoi faire !! cela n,arrétera pas les petites frappes ,vu le manque de volonté politique .seul le gibet ferait baisser la criminalité , mais comme les drh considère que cela serait un retour à la barbarie moyenâgeuse , donc pas de solution !!!
    les marches blanches ne servent à rien , juste 30 secondes au journal de 13 h . .!!
    quant aux paroles du sieur Valls , elle me paraissent ambigües, à qui s,adresse t,il : le Gvt , sa copine Taubira , ou les citoyens-lambdas !!!
    salutations.

  • Avec la Légion,pas de quartier,dans ces quartiers.

  • un honnete citoyen est décédé parce sans doute, victime à la fois de son courage et vraisemblablement excédé par une incapacité notoire des forces de l'ordre à contenir une délinquance grandissante qui n' a plus de repère et se conduit comme des betes enragées.

    la constatation est réductrice; dans sa résolution, le remède est plus complexe parce qu' il se veut transversal , il touche à la fois la famille, l' éducation nationale et une politique sociétale; ce n'est qu' en bout chaine ou il est nécessaire de mettre en œuvre d' une politique répressive avec de vrais moyens accompagnée d' une volonté de mise en application des peines. Voie vers laquelle ne semble pas s'orienter Mme TAUBIRA.

  • Quelle hypocrisie de la part des gens du pouvoir, Valls en tête, que de saluer l'héroïsme de ce courageux Français de souche ! Si Jacques Blondel avait tué un de leurs protégés (en l'occurence, un multirécidiviste connu des services de police...pas la peine de faire un dessin !), il aurait été immédiatement arrêté et mis en examen car il n'était pas en état de "légitime" défense selon la loi !
    Je suis particulièrement remonté par cette affaire, ayant le même type de réaction que Jacques Blondel dans ces situations ! Nous sommes "légitimement" en situation de légitime défense et devons prendre toutes dispositions pour ne jamais baisser les yeux ni regarder ailleurs lorsque l'un des nôtres est agressé par une de ces racailles importées ! Et tant pis si nous devons nous retrouver en taule !
    Le patriotisme et la résistance, c'est aujourd'hui, c'est ici, et ce sont des actes !
    Nous seuls avons le droit de saluer le courage et l'honneur de ce Français qui n'a pas baissé les yeux ! Respect !

  • @ vinel: il est toujours en cavale, on ne donne pas son nom.

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