L’interception d’appels téléphoniques entre un responsable du ministère syrien de la Défense et le chef de l’unité des armes chimiques a convaincu les Etats-Unis que l’attaque chimique est l’œuvre du régime de Bachar al-Assad.
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Le gouvernement américain doit rendre publique cette semaine une partie d’un rapport des services de renseignement étayant la responsabilité syrienne dans l’attaque chimique survenue à Damas la semaine dernière. Selon le magazine américain Foreign Policy, la conviction américaine se base notamment sur l’interception de conversations téléphoniques.
« Lundi dernier, dans les heures qui ont suivi la terrifiante attaque chimique à l’est de Damas, un responsable du ministère syrien de la Défense a eu des conversations téléphoniques paniquées avec le chef de l’unité des armes chimiques, demandant des réponses sur la frappe à l’agent neurotoxique qui a tué plus de 1.000 personnes. Ces conversations ont été écoutées par les services de renseignement américains », selon le magazine. « C’est la principale raison pour laquelle les responsables américains disent maintenant qu’ils sont certains que ces attaques sont l’œuvre du régime de Bachar al-Assad et pourquoi l’armée américaine s’apprête à attaquer ce régime dans les jours à venir », analyse Foreign Policy.
« Nous ne savons pas exactement pourquoi l’attaque a eu lieu »
Les écoutes téléphoniques soulèvent d’autres questions. L’attaque du 21 août était-elle l’œuvre d’un officier syrien qui a outrepassé ses ordres ou a-t-elle été décidée par de hauts responsables du régime de Bachar Al-Assad, s’interroge Foreign Policy. « Le processus de décision n’est pas clair », indique un responsable du renseignement américain, qui se demande : « Y a-t-il une sorte d’autorisation générale ou un ordre spécifique est-il donné pour chaque attaque ? ». « On ne sait pas exactement pourquoi cela s’est passé », poursuit-il. « On sait juste que c’est sacrément stupide. »
La Belgique attend une décision de l’ONU
Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne notamment se sont déclarés prêts à agir, non pas pour renverser le régime de Bachar al-Assad, mais pour le « dissuader » d’avoir de nouveau recours à des gaz toxiques. La Belgique, qui n’a pas été sollicitée pour participer à une intervention, estime que l’approbation du Conseil de sécurité de l’ONU est nécessaire. Le ministre des Affaires étrangères demande par ailleurs que les preuves soient partagées. « Si on intervient militairement, avec quels objectifs et quelles conséquences ? Si l’objectif est d’intervenir de manière limitée et ciblée dans le temps, j’essaie de voir ce que cela va donner dans le cours des événements en Syrie », déclare Didier Reynders sur La Première.
Des missiles Tomahawk tirés depuis le large
Selon des responsables de l’administration Obama, qui a exclu l’envoi de « troupes au sol », l’intervention serait limitée à une campagne ponctuelle de quelques jours de tirs de missiles de croisière Tomahawk depuis les quatre destroyers croisant au large de la Syrie.
Sur le terrain, les experts de l’ONU enquêtant sur un éventuel usage d’armes chimiques ont repris leur travail mercredi matin, après une suspension de leur mission la veille pour des raisons de sécurité.
Le Soir.be - 28/08/13
Commentaires
Voilà une information qui mérite d’être récompensée aux prochains « bobards d’or » ! Car ce bobard est très pratique : il fait d’une pierre deux coups ! d’une part il permet de justifier les attaques contre Assad, d’autre part il justifie les fameuses écoutes illicites auxquelles se livrent les services secrets américains et qui ont été dénoncées récemment par un transfuge de la CIA. Le monde entier avait montré lesUSA du doigt, mais maintenant, grâce à ce bobard, tout le monde va approuver ces écoutes !
Pour abad : Bien vu!
surtout que les Syriens ne se doutaient pas que les services Américains les ont placer sous écoute et autres interceptions de messages . .!!
salutations.